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Hugues de Fosses

samedi 2 mars 2019 (Date de rédaction antérieure : 2 mars 2012).

Hugues de Fosses (vers1093-1164)

Né à Fosses [1], alors dans la principauté du diocèse de Liège [2], il fut très tôt orphelin. Eduqué à l’école abbatiale de la célèbre abbaye de Saint Feuillien de Fosses [3], il devint clerc et fut d’abord attaché à l’évêque de Cambrai [4] comme secrétaire. En 1119 il rencontra Norbert de Xanten qui, de passage à Valenciennes [5], tomba malade. Hugues prit soin de Norbert. Il fut un des premiers disciples et compagnons de Saint Norbert de Xanten et premier abbé de l’ordre des chanoines de Prémontré [6] en 1120.

Lorsque Norbert de Xanten fut appelé à devenir archevêque de Magdebourg [7], en Allemagne en 1126 Hugues fut élu supérieur général de l’ordre. Il fut confirmé à ce titre par l’évêque de Laon [8]. Il se consacra alors à consolider les éléments fondateurs de l’ordre.

Il rassembla les éléments d’une biographie complète du fondateur, Norbert de Xanten. Il fit adopter la Règle de saint Augustin que, avec l’aide des supérieurs de maison qu’il rassemblait en chapitres généraux, il adapta aux besoins des chanoines réguliers par des statuts ou règlements particuliers. L’expansion fut rapide et sous sa gouvernance de nombreux monastères d’hommes et de femmes furent fondés en divers pays.

Pendant 36 ans il fut le père de la communauté et le gardien des coutumes de l’ordre dont il était la force dynamique. Il mourut le 10 février 1164 et fut enseveli dans son église abbatiale de Prémontré.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de histoire de Bienheureux Hugues de Fosses/ Premier abbé de Prémontré/ nominis.cef

Notes

[1] Fosses-la-Ville (anciennement Fosses, et en wallon Fosse) est une ville francophone de Belgique située en Région wallonne dans la province de Namur. Sise dans l’Entre-Sambre-et-Meuse, elle est arrosée par la Biesme.

[2] La principauté épiscopale de Liège était un État du Saint Empire romain, compris dans le Cercle de Westphalie, ayant pour capitale la ville de Liège. C’est en l’an 985 que naît la principauté épiscopale. C’est à cette date que Notger, déjà évêque de Liège depuis 972, devient prince-évêque en recevant le comté de Huy. Cet État a existé pendant plus de 800 ans, jusqu’à la révolution liégeoise en 1789.

[3] La collégiale Saint-Feuillen est l’église principale de la ville belge de Fosses-la-Ville, dans la province de Namur en Région wallonne. Faisant partie à l’origine, d’un ancien monastère fondé par des moines irlandais, elle fut modifiée et agrandie pour devenir collégiale au 11ème siècle.

[4] Le diocèse puis archidiocèse de Cambrai est une circonscription de l’Église catholique romaine en France. C’est en 1094, à l’initiative d’Urbain II, au cours de la querelle des Investitures, que l’ancien diocèse d’Arras, uni pendant longtemps à celui de Cambrai, en fut séparé et considéré comme un ressort distinct. Le roi de France et le comte de Flandre avaient tous deux intérêt à se débarrasser de l’ingérence d’un évêque allemand.

[5] Valenciennes est une commune française, historiquement capitale du comté du Hainaut français et aujourd’hui sous-préfecture du département du Nord. Elle est située au confluent de l’Escaut avec la Rhônelle. En 1285, la monnaie du Hainaut fut remplacée par la monnaie de France : l’écu. Valenciennes est une ville en pleine activité, forte de ses nombreuses corporations. À l’abri de son enceinte, un grand nombre de couvents se développe, à l’instar des Dominicains. Au 14ème siècle Albert de Bavière fait construire la tour de la Dodenne, où encore aujourd’hui la cloche sonne en l’honneur de Notre-Dame-du-Saint-Cordon. Au 15ème siècle, le Hainaut, rattaché au duché de Bourgogne, perd de son autonomie, mais Valenciennes jouit d’une grande renommée grâce aux artistes qu’elle protège en ses murs. L’économie de la ville repose essentiellement sur la draperie et le commerce, principalement du vin et des céréales des campagnes environnantes.

[6] L’ordre des chanoines réguliers de Prémontré, appelé couramment prémontrés, plus rarement norbertins, est un ordre canonial catholique fondé par saint Norbert de Xanten au début du xiie siècle

[7] L’archevêché de Magdebourg est un archevêché aujourd’hui disparu de l’Église catholique à l’intérieur du Saint Empire romain germanique. Il est situé le long de l’Elbe. Sa capitale était Magdebourg. Établi en l’an 968, l’archevêché est gouverné par des princes archevêques et sert aussi de point de départ des missions d’évangélisation vers les terres de l’Est. Il commença à être gouverné par des administrateurs en 1545. Certains d’entre eux furent luthériens. L’archevêché fut sécularisé et hérité par le Brandebourg Prusse en 1680 et remplacé par le duché de Magdebourg.

[8] L’évêché de Laon a été fondé au 4ème siècle. C’est l’un des diocèses les plus prestigieux jusqu’à la Révolution française. Il englobe le nord du département sauf le Vermandois qui appartient au diocèse de Noyon. Avant sa fondation, le diocèse de Laon a été évangélisé par Saint-Bienheuré envoyé en tant que missionnaire à une date inconnue. Le diocèse a été créé à partir d’une partie de l’archidiocèse de Reims en 487 par Saint Rémi qui confie le diocèse à l’un de ces neveux, Saint Génebaud. L’évêque de Laon est un pair de France en l’an 1300 et il est à la tête d’un duché-pairie. Lors des sacres des rois de France, il a une fonction importante car c’est lui qui porte la Sainte Ampoule.