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Guillaume de Hauteville dit Guillaume Bras-de-Fer

mardi 15 août 2023, par lucien jallamion (Date de rédaction antérieure : 13 décembre 2011).

Guillaume de Hauteville dit Guillaume Bras-de-Fer (vers1005-1046)

Statue de Guillaume Bras de Fer datant de 1875, sur la face nord de la cathédrale de Coutances.Fils du seigneur normand Tancrède de Hauteville. N’étant pas désigné par son père pour hériter du fief familial, il quitte le duché normand accompagné de son frère Drogon et d’une petite troupe de volontaires du Cotentin [1] pour se rendre en Italie méridionale vers 1035, au service d’un Normand d’Italie, Rainulf Drengot , comte d’Aversa [2], puis du prince lombard Guaimar IV de Salerne dont il épouse peu de temps après la nièce, la princesse Gaitelgrima de Sorrente la jeune dite Gaitelgrima de Salerne .

En 1038, il fait partie des 300 mercenaires normands chargés de combattre les Musulmans en Sicile [3], renforçant les troupes byzantines [4] et côtoyant notamment les Vikings de la célèbre garde varangienne [5] que dirige Harald Hardråda dit Harald III de Norvège . Colosse d’une force extraordinaire, il se distingue à la guerre par sa force physique et son courage, et notamment dans la bataille de Troina en 1040. À la fin de l’année 1040, il fait partie des mercenaires révoltés, mécontents de leurs conditions et de leurs soldes. Il abandonne les troupes byzantines avec la totalité des Normands et une grande partie de la Garde varangienne. Dès cet instant, les Normands décident de combattre pour leur propre compte, entamant la conquête de l’Apulie [6] sur les Byzantins.

En septembre 1042, élu chef des Normands d’Apulie par la majorité de ces derniers, il devient le 1er comte normand d’Apulie avec Melfi [7] pour capitale et fait le partage de cette ancienne possession byzantine comme un véritable butin de guerre, entre 12 barons normands [8] Melfi reste indivisible, partagée entre les 12 barons.

Son pouvoir est reconnu officiellement par Salerne et c’est alors qu’il combat les Byzantins pour son propre compte, agrandissant ainsi les zones de domination normande en Italie du Sud. En 1043, il est vainqueur des Byzantins à Venosa.

En 1044 il est rejoint par son autre frère Onfroi, arrivé en Italie avec quelques dizaines de guerriers qui se mettent à son service. Après avoir vaincu les Byzantins à trois reprises, il s’autoproclame roi en Apulie et meurt peu après le siège de Trani de mai 1046. Son frère Drogon lui succède.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Guillaume Bras-de-Fer/ Portail de l’Italie/ Catégories  : Mercenaire normand/ Seigneur du Moyen Âge/ Comte italien du 11ème siècle/ Maison de Hauteville

Notes

[1] Le Cotentin est une péninsule française correspondant globalement aux limites de l’ancien pays normand du même nom autrefois appelé Pagus Constantiensis (pays de Coutances). Élément du Massif armoricain, il s’étend entre l’estuaire de la Vire et l’embouchure de l’Ay et jusqu’à Granville. En 1204, le Cotentin, à l’exception des îles Anglo-Normandes, revient à la France lors de la reconquête du duché de Normandie par Philippe Auguste. La guerre de Cent Ans ravage les campagnes et les châteaux de Cherbourg, Valognes, Bricquebec, Saint-Lô et Saint-Sauveur-le-Vicomte font l’objet de multiples sièges. La paix revenue, l’agriculture amène un essor important au 15ème et 16ème siècle, celui-ci se matérialisant dans le bocage par de nombreuses fermes-manoirs. Les grands seigneurs édifient des châteaux et hôtels de style Renaissance.

[2] Aversa est une ville italienne, située dans la province de Caserte en Campanie, dans l’Italie méridionale.

[3] La Sicile est la plus grande île méditerranéenne. Avec une superficie de 25 708 km², c’est la région la plus étendue de l’Italie et son territoire est constitué de neuf anciennes provinces à leur tour partagées en 390 municipalités. Elle est également la seule région italienne à compter 2 des 10 villes les plus peuplées du pays : Palerme et Catane. Son chef-lieu est Palerme.

[4] L’Empire byzantin ou Empire romain d’Orient désigne l’État apparu vers le 4ème siècle dans la partie orientale de l’Empire romain, au moment où celui-ci se divise progressivement en deux. L’Empire byzantin se caractérise par sa longévité. Il puise ses origines dans la fondation même de Rome, et la datation de ses débuts change selon les critères choisis par chaque historien. La fondation de Constantinople, sa capitale, par Constantin 1er en 330, autant que la division d’un Empire romain de plus en plus difficile à gouverner et qui devient définitive en 395, sont parfois citées. Quoi qu’il en soit, plus dynamique qu’un monde romain occidental brisé par les invasions barbares, l’Empire d’Orient s’affirme progressivement comme une construction politique originale. Indubitablement romain, cet Empire est aussi chrétien et de langue principalement grecque. À la frontière entre l’Orient et l’Occident, mêlant des éléments provenant directement de l’Antiquité avec des aspects innovants dans un Moyen Âge parfois décrit comme grec, il devient le siège d’une culture originale qui déborde bien au-delà de ses frontières, lesquelles sont constamment assaillies par des peuples nouveaux. Tenant d’un universalisme romain, il parvient à s’étendre sous Justinien (empereur de 527 à 565), retrouvant une partie des antiques frontières impériales, avant de connaître une profonde rétractation. C’est à partir du 7ème siècle que de profonds bouleversements frappent l’Empire byzantin. Contraint de s’adapter à un monde nouveau dans lequel son autorité universelle est contestée, il rénove ses structures et parvient, au terme d’une crise iconoclaste, à connaître une nouvelle vague d’expansion qui atteint son apogée sous Basile II (qui règne de 976 à 1025). Les guerres civiles autant que l’apparition de nouvelles menaces forcent l’Empire à se transformer à nouveau sous l’impulsion des Comnènes avant d’être disloqué par la quatrième croisade lorsque les croisés s’emparent de Constantinople en 1204. S’il renaît en 1261, c’est sous une forme affaiblie qui ne peut résister aux envahisseurs ottomans et à la concurrence économique des républiques italiennes (Gênes et Venise). La chute de Constantinople en 1453 marque sa fin.

[5] La garde varangienne ou garde varègue formait un corps d’élite de l’armée byzantine. Les Varègues apparurent dans le monde byzantin en 839 quand l’empereur Théophile négocia avec eux pour obtenir quelques mercenaires pour son armée. Bien que les Rus’ eussent le plus souvent des relations pacifiques avec les Byzantins, les raids varègues depuis le nord n’étaient pas rares. Ces attaques eurent lieu en 860, 907, 911, 941, 945, 971 et finalement en 1043. Ces raids n’eurent d’autre succès qu’une renégociation des traités de commerce ; militairement, les Varègues étaient toujours vaincus par l’armée de Constantinople, qui utilisait le feu grégeois. La classe gouvernante des deux villes-États puissantes de Novgorod et Kiev finit par devenir varègue, et les Byzantins purent bientôt acheter les services d’une force mercenaire officielle, qui devint la garde varègue. Ceci advint en 988, quand le prince de Kiev, Vladimir 1er se convertit à l’orthodoxie. En échange de la main de la sœur de Basile II, Anne, Vladimir donna 6 000 Varègues comme garde personnelle. Cette unité, s’ajoutant à la liste des tagmata, fut l’un des éléments les plus efficaces et loyaux de l’armée byzantine, comme le rapporte la chronique d’Anne Comnène pendant le règne de son père Alexis 1er.

[6] Ancien nom de la région des Pouilles, en Italie.

[7] Melfi est une commune italienne, située dans la province de Potenza, dans la région Basilicate, en Italie méridionale.

[8] le breton Tristan, qui reçoit Montepeloso (près de Potenza), Petrus, qui reçoit Trani, Drogon, son frère, qui reçoit Venosa, Hugues Tubœuf, qui reçoit Monopoli, tandis que lui-même obtient Ascoli.