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La France au 11ème siècle

jeudi 18 octobre 2012, par lucien jallamion

La France au 11ème siècle

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La France au début du 11ème siècle

Aux alentours du nouveau millénaire, on assiste à un bouleversement progressif des structures économiques et sociales. L’ordre ancien s’effondre : l’empire des Carolingiens cède alors la place au féodalisme. Le pouvoir se fractionne et se déplace dans les mains de multiples fiefs et seigneuries. Les châteaux forts sont les points d’appui des puissances nouvelles. Et un nouveau groupe social est en train d’émerger : celui des chevaliers. L’Église, elle-même, confrontée au schisme* avec sa consœur d’Orient, n’est pas au mieux de sa forme, mais elle reste l’armature principale de la société. Sa puissance est d’autant plus considérable qu’elle domine les âmes dans une société imprégnée des Évangiles. L’An Mil est véritablement le temps des moines et des abbayes qui concentrent tout le savoir de l’époque. Pratiquement seuls les gens d’Église savent lire et écrire. Cette vague religieuse va donner naissance à l’art roman

Le domaine royal se retrouve étriqué et dispersé. Face à des barons et comtes arrogants, avides de largesses et de terres, souvent plus riches et puissants que le roi ne cessent de le braver. Celui-ci n’a que le prestige religieux du sacre et ne possède guère de pouvoir militaire et financier. Comment peut-il dans ce cas soumettre un duc d’Aquitaine, un comte de Toulouse ou de Flandres.

Ce 11ème siècle est également marqué par la grande famine de 1033, mais par la suite la société semble retrouver une certaine sérénité. Il est aussi marqué par la conquête de l’Angleterre par Guillaume 1er, duc de Normandie en 1066 où de nombreux seigneurs et chevaliers de tout le royaume de France ont couru l’aventure et participé à cette formidable entreprise. Sacré roi d’Angleterre, et bien que restant vassal du roi de France, Guillaume est tenté de poursuivre ses ambitions sur le continent. Il envahit le Vexin, mais sa mort accidentelle près de Mantes en 1087 sauve la royauté française.

C’est en 1078, que les Turcs s’emparent de Jérusalem pour la seconde fois. Le pèlerinage en Terre sainte, n’est plus possible. Le pape Urbain II exhorte les chevaliers à libérer les lieux saints. C’est parce qu’elles sont placées sous le signe de la croix, que les expéditions qui suivent prennent nom de croisades. Néanmoins durant ce 11ème siècle a lieu la réunion à la couronne du Gâtinais en 1068, de Corbie en 1074, du Vexin en 1077 et de la vicomté de Bourges en 1100.

Le fait le plus marquant de la fin de ce siècle est un regain de l’activité religieuse. Le 27 novembre 1095 c’est l’ ouverture du concile de Clermont ou dans son prêche, le pape Urbain II exhorte les chevaliers à partir à la reconquête de la Terre sainte, alors sous le joug des Turcs. Se sera le lancement de la première croisade qui débutera le 15 août 1096. C’est une armée bien organisée, avec à sa tête Godefroi de Bouillon. Puis le 21 octobre 1096 c’est le début de la “Croisade des pauvres”, sous la conduite de Pierre l’Ermite et Gautier Sans Avoir, c’est une troupe de gueux à peu près désarmés, pillant sur leur passage pour se nourrir. Massacrant des communautés juives qu’ils rencontrent sur leur route en Europe. Cette foule parvient à passer en Asie mineure, se perd dans la traversée du désert en Anatolie, assiège interminablement Antioche. A Nicée, lors d’une bataille, le sultan taille en pièces un grand nombre de pèlerins. En 1098 les croisés prennent Antioche. Bohémond en devient le prince. Baudouin de Boulogne devient comte d’Édesse. Tripoli est aussi transformé en comté. Malgré tout, grâce à l’armée commandée par Godefroi de Bouillon, Jérusalem est prise le vendredi 15 juillet 1099 à 3 heures de l’après-midi Jérusalem est pris le 15 Juillet par les croisés, dont une grande majorité des habitants musulmans et juifs sont massacrés. Son beau-frère Baudouin de Boulogne fonde le royaume latin de Jérusalem, et le 27 novembre 1099 Godefroi de Bouillon est proclamé roi de Jérusalem . mais il refuse le titre et n’admet d’être nommé qu’“avoué du Saint-Sépulcre”.

Le 21 mars 1098 Un groupe de moines arrive de l’Abbaye de Molesmes, sous la conduite de Saint Robert pour y prêcher un retour à la doctrine de Saint-Benoît c’est à dire pauvreté, travaux des champs et uniformité. Ils s’installent dans une clairière à 2 kilomètres au nord du site actuel de Cîteaux. L’ordre des cisterciens est né. Les débuts du "Nouveau Monastère" sont difficiles : grande pauvreté, peu de recrutement. Le premier emplacement est vite abandonné par suite du manque d’eau courante. Albéric succèdera à Robert ; son abbatiat durera 9 ans. On lui doit l’institution des convers. En 1108, c’est un anglais, Etienne Harding qui devient abbé de Cîteaux. On lui doit la Charte de Charité qui établit un lien de charité et d’entraide entre les différents monastères. C’est à la même époque que Robert d’Arbrissel a fondé l’ Abbaye de fontevraud à la fin du 11ème siècle. Elle était destinée à la fois aux hommes et aux femmes et a toujours été dirigée par une Abbesse. Dès sa fondation elle a bénéficié du soutien du pape Urbain II et des Comtes d’Anjou. En conséquence son développement a été rapide et elle était totalement constituée à la mort de Robert d’Arbrissel en 1117.

C’est à la fin du 11ème siècle que le papier fait son apparition en Europe , mais, pour les documents diplomatiques, l’usage en est toujours assez restreint. C’est aussi le début du règne des capétiens.

P.-S.

Source : archives ljallamion histoire du 11ème/encyclopédie Imago mundi/ Herodote/Histoire/ Historia ect...