Bienvenue sur mon site historique. Bon surf

L’histoire pour le plaisir

Hugues III ou Hugo

dimanche 1er février 2015, par lucien jallamion (Date de rédaction antérieure : 12 octobre 2011).

Hugues III ou Hugo (vers 765-837)

Comte de Tours-Duc de la Haute Alsace

Blason de ToursFils de Luitfrid II de Sundgau, il fait partie de la famille des Etichonides. En 811, il est nommé par Charlemagne ambassadeur de Constantinople, charge qu’il conserve jusqu’en février 828 quand il est destitué de cette fonction par Louis le Pieux pour avoir tardé à porter secours à Bernard de Septimanie qui combattait les Sarrazins commandés par Abou Marvan au sud de l’Aquitaine.

Avec le comte Matfrid ou Mainfroi d’Orléans ils furent sévèrement réprimandés par Louis le Pieux qui les destitua de leur titre.

Il maria sa fille Ermengarde de Tours à Lothaire 1er le 15 octobre 821. La cérémonie de mariage se déroula à Diedenhofen [1] en présence des plus hautes personnalités de l’époque dont l’évêque de Strasbourg, Adeloch et 31 autres prélats.

En juin 833, Louis le Pieux est fait prisonnier par ses propres fils au Champ du Mensonge [2], près de Colmar à la suite d’une révolte fomentée par Lothaire 1er.

En 835, Louis le Pieux est remis sur son trône et vint à Thionville pour tenir la diète convoquée pour le mois de février. Lothaire 1er, après avoir continué quelque temps sa révolte, se rend à l’invitation de son père avec le comte Hugues qui le soutient.

Lothaire 1er est obligé de s’exiler en Italie avec Hugues qui y mourut le 20 octobre 837 de la peste. Peu avant sa mort avec son frère Leuthard ils donneront des terres situées à Echéry au Petit Rombach secteur de Sainte Croix-aux-Mines [3] à Ermengarde qui y construira en 836 un petit sanctuaire qui deviendra une centaine d’années après un prieuré bénédictin dirigé par un moine de l’abbaye de Gorze [4] du nom de Blidulphe . Hugues fut aussi le bienfaiteur de l’abbaye Sainte-Marie de Niedermunster à Saint-Nabor [5] près du Mont Sainte-Odile [6] en Basse Alsace. Avant son décès il légua ses biens à la chapelle Saint Jean-Baptiste de Monza [7].

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Marie-Thérèse Fischer, Treize siècle d’histoire au Mont Sainte-Odile, Éditions du Signe, Strasbourg, 2006

Notes

[1] aujourd’hui Thionville

[2] Dès le 9ème siècle se déroulèrent près de Sigolsheim de violents combats entre les trois fils de Louis le Pieux et leur père. Ces combats se déroulèrent au lieu-dit du Rotfeld ou Lüngenfeld qui reçut le nom de Champ du Mensonge. Les 23-24 juin 833, Louis le Pieux se rend à ses trois fils (Lothaire 1er, Louis de Bavière et Pépin) et est enfermé en juin 833 avant d’être transféré à Soissons pour y être jugé par la Diète de l’Empire. Louis le Pieux dans ses volontés demande qu’on épargne la vie de sa deuxième femme, Judith de Bavière et son fils Charles.

[3] Sainte Croix aux Mines est une commune française située dans le département du Haut-Rhin, en région Alsace. Sainte Croix aux Mines se trouve au milieu du Val d’Argent entre les villages de Lièpvre et de Sainte-Marie-aux-Mines. Le village est entouré de vallons et de collines. Sur la rive gauche de la Liepvrette qui passe par le village, se trouvent les hameaux du Grand Rombach, du Petit Rombach et de la Stimbach.

[4] L’abbaye de Gorze est une abbaye bénédictine fondée près de Metz vers 747. À partir de 933, elle est à l’origine d’une réforme de la règle bénédictine qui va se diffuser à tout le Saint Empire.

[5] L’abbaye Sainte-Marie de Niedermunster située à 511 mètres d’altitude, au pied du Mont Sainte Odile a été fondée par sainte Odile vers 700 pour accueillir les pèlerins qui ne pouvaient pas accéder à celui du Hohenbourg.

[6] Le mont Sainte-Odile est un mont vosgien, situé dans le département du Bas-Rhin, culminant à 764 mètres d’altitude. Il est surmonté par l’abbaye de Hohenbourg, couvent qui surplombe la plaine d’Alsace, fondé par sainte Odile, patronne de l’Alsace, fille du duc d’Etichon.

[7] Le Dôme de Monza, est la principale église de Monza dédiée à saint Jean-Baptiste dont les débuts de l’édification remonte aux 6ème et 7ème siècles. En 595, elle comportait un oraculum (chapelle de la Reine) construit sur un plan en croix grecque ; de cette chapelle, il ne reste que les murs aujourd’hui. La reine y a été enterrée, dans ce qui est maintenant l’allée centrale. Sur les vestiges de l’oraculum, une nouvelle église a été érigée au 13ème siècle.