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Ermengarde ou Irmingarde de Tours

mercredi 4 juin 2014, par lucien jallamion (Date de rédaction antérieure : 11 octobre 2011).

Ermengarde ou Irmingarde de Tours (804-851)

Impératrice

L'Empire carolingien à la suite du partage de 843 dont Pépin II est exclu. Le royaume d'Aquitaine est alors disputé à Charles le Chauve.Fille du comte Hugues III de Tours et de la Haute Alsace.

Noble et très pieuse, elle est élevée par sa mère, Ava, dans l’esprit de la religion chrétienne, au milieu d’un monde encore semi barbare. Elle passe probablement une grande partie de sa jeunesse au monastère de Sainte Julie à Brixen [1], dans la province autonome de Bolzano au nord de l’Italie où elle achève son éducation. À la mort d’Amalperge, elle est élue pour lui succéder au siège abbatial.

Lorsqu’en 817 Louis le Débonnaire associe son fils aîné Lothaire 1er à l’empire, ce dernier demande sa main. Le mariage a lieu le 15 octobre 821 à Diedenhoven [2]. La cérémonie se déroule en présence de 32 prélats et seigneurs, dont l’évêque Adeloch de Strasbourg.

Par la suite Lothaire concède à son épouse le protectorat de l’abbaye de Brixen, qu’elle va défendre toute sa vie. À la mort du vénérable abbé Wala de Corbie, précepteur de Lothaire 1er le 31 août 836, elle y fait faire des prières pour le repos de son âme. Les premières années de son mariage sont assez heureuses. Lors de la révolte des fils de Louis le Débonnaire contre leur père, son époux ayant fait partie de conjuration est frappé de disgrâce. Elle se trouve aussi fortement affectée par le divorce suivi du mariage avec Waldrade de son fils Lothaire II de Lotharingie et le rapt de sa fille Irmengarde de Germanie en 846 par Gislebert de Maasgau, comte de Maasgau [3].

Plus tard en 836, un an avant le décès de son père, elle reçoit de celui-ci en accord avec son oncle paternel Leuthard de Sundgau de vastes terres situées en Alsace, dont entre autres Échery [4] au Petit Rombach. Elle y fait construire un petit sanctuaire qu’elle remet en pleine plénitude à l’abbaye de Gorze [5] avec l’approbation de son époux. L’appartenance de ses biens à l’abbaye de Gorze est confirmée plus tard par son fils Lothaire II dans un diplôme envoyé de Strasbourg le 15 octobre 859. En 849, elle fonde l’abbaye d’Erstein [6], fondation que Lothaire 1er reçut en 817 de son père Louis le Pieux par un diplôme daté de Remiremont [7] et qu’il accorda à son épouse. Elle se retire ensuite dans ce monastère, oubliant les angoisses qu’elle avait éprouvées, et y meurt le 20 mars 851. Ses restes mortels sont inhumés dans l’église abbatiale. À sa mort, c’est sa fille cadette qui est nommé abbesse d’Erstein.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Ermengarde de Tours/ Portail du Haut Moyen Âge/ Impératrice consort du Saint-Empire

Notes

[1] Bressanone (en italien), Brixen am Eisack (en allemand) est une commune italienne située dans la province autonome de Bolzano dans la région du Trentin-Haut-Adige dans le nord-est de l’Italie. Bien qu’elle soit de taille relativement modeste, c’est la troisième ville du Tyrol du Sud.

[2] Thionville

[3] La Maasgau, le comté de Meuse (Pagus Maasgau) est un comté carolingien, subdivision de la Lotharingie inférieure.

[4] Sainte-Croix-aux-Mines est une commune française située dans le département du Haut-Rhin, La dénomination de Sainte-Croix-aux-Mines est attribuée à tort ou à raison à l’existence d’une petite croix en pierre qui aurait été érigée au 11ème siècle par les premiers habitants de ce bourg qui se trouvait à l’entrée du vallon du Grand Rombach.

[5] L’abbaye de Gorze est une abbaye bénédictine fondée près de Metz vers 747. À partir de 933, elle est à l’origine d’une réforme de la règle bénédictine qui va se diffuser à tout le Saint Empire.

[6] Erstein est une commune française, située dans le département du Bas-Rhin (Alsace). Dans la région, Erstein était connu depuis le Moyen Âge pour son monastère (disparu) et depuis 1894 pour sa sucrerie.

[7] Remiremont est une commune française située dans le département des Vosges et la région Lorraine