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L’histoire pour le plaisir

Jean 1er de Grailly

jeudi 2 octobre 2025, par lucien jallamion

Jean 1er de Grailly (mort en 1303)

Sénéchal de Gascogne, puis de Guyenne pour le compte des Anglais-Sénéchal de Jérusalem au service du roi de Chypre

Membre de la Maison de Grailly [1], il fut seigneur de Grilly [2] au bailliage de Gex [3], chevalier, vicomte de Benauges [4] dont il fit sa résidence en Aquitaine [5] et de Castillon [6], seigneur de Gurzon [7], de Flex [8], du Puy et de Châlus [9], de Ville-la-Grand [10] en Genevois [11] et de Rolle [12] sur le lac Léman [13].

Il quitta, vers 1254, son pays natal pour se rendre en Angleterre où il fut bien accueilli, comme l’étaient les Savoyards depuis le mariage d’Éléonore de Provence, fille d’une princesse de Savoie Béatrix ou Béatrice de Savoie, avec le roi Henri III. Il est nommé attaché, en qualité de conseiller, à la personne du prince héritier, alors duc de Guyenne [14], le futur Édouard 1er.

Ce prince lui donna le 20 mars 1261 les terres de Bierre-les-Semur [15], de Scorbian et d’Artige, et dès lors on trouve Jean tantôt en Guyenne, tantôt en Angleterre.

En 1265, il amena en Angleterre un contingent de Gascons et, à la bataille d’Evesham [16], contribua à la victoire du roi Henri III sur ses barons révoltés. En récompense, le 2 janvier 1266, il reçut du prince héritier Édouard, du consentement de la reine Éléonore sa mère, la vicomté de Benauges avec la ville de Natz et son salin de Bordeaux. Qualifié de Sénéchal [17] de Gascogne [18], il négocia une trêve entre l’Angleterre et la Navarre [19].

Le 24 janvier 1268, à Northampton [20], dans une séance au Parlement, Jean de Grailly prit la croix à la suite du Prince Édouard. Pour la réussite de la croisade, il fallait l’union des princes chrétiens. Saint Louis s’en préoccupa et en mai 1269, à Paris, s’entremit entre l’Angleterre et la Navarre, et Jean de Grailly signa, au nom du roi d’Angleterre, un renouvellement de la trêve de 1266. Mais il fallait aussi de l’argent, et le prince Edouard emprunta à Saint-Louis 70.000 livres que Jean de Grailly cautionna pour 3.000.

Saint Louis partit en croisade en mars 1270. Le prince Édouard le suivit en octobre, mais lorsqu’il débarqua à Carthage [21], le roi était mort de la peste à Tunis [22]. Les Anglais se rendirent alors à Trapani [23] en Sicile [24] où Jean de Grailly fut chargé de faire tous les préparatifs pour le printemps suivant. En mai 1271, les survivants de Tunis débarquèrent à Acre [25] et reprirent la conquête des Lieux Saints, sans remporter de succès décisifs, ce qui entraîna des différends entre les alliés.

En effet, le roi de Chypre [26], Hugues III de Lusignan , voulait continuer la croisade, contrairement à ses barons. Jean de Grailly, avec les grands maîtres des ordres hospitaliers [27], se rendit à Nicosie [28] pour réconcilier le roi et ses barons, mais sans succès. Une trêve de 10 ans étant conclue avec les infidèles, le rembarquement eut lieu en 1272. Le roi de Chypre nomma alors Jean de Grailly sénéchal de Jérusalem et le roi de France lui confia le commandement des troupes qu’il entretenait en Syrie [29] pour la défense des colonies chrétiennes.

Jean de Grailly, ainsi chargé de tous les intérêts européens au Moyen-Orient, les représenta au concile de Lyon en 1274 [30] organisé par Grégoire X avant sa mort. Après le concile, il ne retourna pas en Orient, confiant dans la trêve de 10 ans conclue avec les Turcs.

En récompense de ses services, Édouard 1er, roi d’Angleterre, lui donna le 1er octobre 1278 les châteaux de Castillon et de Gurzon avec leurs dépendances, excepté la ville de Libourne [31], et y ajouta toutes les terres qui avaient été confisquées à Bernard de Bouville de Benauge et Bezaume [32].

À la fin de l’année 1280, Jean de Grailly fut officiellement nommé par Édouard 1er Sénéchal de Gascogne, Agenais [33], Limousin [34], Périgord [35], Quercy [36], et Saintonge [37]. Cette nomination fit de lui le maître absolu du duché. Il construisit de très nombreuses bastides destinées autant à défendre qu’à administrer le duché d’Aquitaine.

À plusieurs reprises, Jean de Grailly se rendit au Parlement de Paris [38] pour y soutenir les intérêts du Roi d’Angleterre, vassal du Roi de France pour l’Aquitaine. De même il mena des ambassades en Castille [39] pour réconcilier le roi Alphonse X avec le Roi de France, des négociations avec le Roi de France au sujet du Quercy auquel prétendait le Roi d’Angleterre, un arbitrage entre Philippe 1er de Savoie, comte de Savoie et Othon IV de Bourgogne, comte de Bourgogne et un autre entre Charles d’Anjou et la veuve de Saint-Louis, Marguerite de Provence au sujet de son douaire.

En 1283, il fut choisi pour juge du combat qui se devait faire entre Charles d’Anjou et Pierre III d’Aragon pour le royaume de Sicile [40]. Il fut présent à l’hommage que Bernard VI d’Armagnac , comte d’Armagnac, rendit au roi d’Angleterre pour les comtés d’Armagnac [41] et de Fezensac [42], le 3 novembre 1286.

En 1287, le nouveau Roi de Jérusalem [43], Henri II de Chypre , rappela son sénéchal et Jean de Grailly débarqua en Syrie et lui rendit hommage de la sénéchaussée de ce royaume, que le roi Hugues III lui avait donné.

En 1289 l’émir Kilaoum assiégea Tripoli [44] dans laquelle se jetèrent, pour la défendre, Amaury de Lusignan, frère du Roi, les maréchaux des Ordres du Temple et de l’Hôpital, et Jean de Grailly. Au bout de 24 jours, la ville fut prise et Jean de Grailly fut un de ceux qui purent échapper au massacre.

Envoyé en Europe par le Roi de Chypre et de Jérusalem pour chercher des secours, il se rendit à Rome où il obtint du pape Nicolas IV d’envoyer 20 galères armées et équipées à Chypre. C’est sans doute à cette occasion que le pape le nomma le 6 janvier 1290, recteur du Comtat-Venaissin [45], le chargeant ainsi des intérêts temporels de la papauté en Avignon.

Au cours de l’été 1290, les renforts rassemblés par le pape partirent pour la Palestine [46] et Jean de Grailly s’embarqua peu après pour Saint-Jean-d’Acre. Le 5 avril suivant le mamelouk [47] Kabid Achraf, fils de Al-Mansûr Sayf ad-Dîn Qala’ûn al-Alfi du Caire [48], assiégea la ville et le 13 mai l’assaut final donné forçant les croisés à se replier sur les vaisseaux pour regagner Chypre. Jean de Grailly qui commandait une des quatre divisions présentes, fut blessé à cette occasion.

Il revint en Guyenne en 1293. Édouard d’Angleterre et Philippe le Bel étaient en guerre et que ce dernier faisait prendre par son connétable Bordeaux [49] et les villes environnantes.

Puis on le retrouva surtout en Comtat Venaissin et en Savoie, où il rendit hommage au duc Amédée V de Savoie pour les terres de Grilly, Ville-la-Grand, Rolle, Prangins [50] et Marnaz [51]. Il accompagna en Écosse une ambassade de deux évêques envoyés par le pape Boniface VIII pour réconcilier les rois de France et d’Angleterre.

Après 1297 on ne trouve plus sa trace que dans des actes à caractère privé. Il passa les dernières années de sa vie à Prangins est une commune suisse du canton de Vaud, située dans le district de Nyon. [52] où il fit son testament le 6 juin 1303 et y mourut probablement en octobre.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Jean Ier de Grailly/ Portail des croisades/ Catégories : Maison de Grailly

Notes

[1] La maison de Grailly, parfois écrite sous les formes Grilly ou Grelier (en latin Greilleis), est une famille noble, attestée dès 1120, originaire de la localité de Grilly située dans le Pays de Gex. La branche de Gascogne obtient les titres de Captal de Buch, puis sur le comté de Foix, la vicomté de Béarn et la principauté d’Andorre (par le mariage) avant d’obtenir en 1479 le royaume de Navarre (par mariage) avec Gaston de Grailly avec l’infante Éléonore, future reine de Navarre.

[2] Grilly est une commune française, située dans le département de l’Ain

[3] Le pays de Gex est une région historique française située au nord-est du département de l’Ain. Anciennement baronnie souveraine, incorporé aux États de Savoie en 1353 puis brièvement annexé par les Bernois en 1536 puis les Genevois en 1589, le pays de Gex est définitivement rattaché à la France en 1601. Amputé de six communes au profit du canton de Genève et institué en zone franche en 1775, statut reconduit en 1815, il est aujourd’hui un arrondissement de l’Ain composé de trois cantons

[4] La Benauges (ou les Benauges), parfois Benauge, est un petit pays traditionnel de l’Entre-deux-Mers dans le département de la Gironde. Il correspond à la seigneurie, vicomté puis comté, du même nom dont le domaine couvrait selon les périodes entre une quinzaine et une trentaine de paroisses situées sur le territoire de l’ancien canton de Targon dans l’arrondissement de Langon avec pour centre le château de Benauge à Arbis.

[5] L’Aquitaine est le nom donné depuis au moins le 1er siècle av. jc à une région ancrée sur la façade Atlantique et le versant nord des Pyrénées. En 507, Clovis, appelé par les évêques de Novempopulanie, l’intègre au royaume des Francs, en battant Alaric II, roi des Wisigoths, à la bataille de Vouillé. 671 voit l’indépendance de l’Aquitaine, dirigée par le duc Loup 1er de Vasconie. Entre 719 et 732, les ducs Eudes et son fils Hunald 1er détiennent l’Albigeois où ils ont des biens. Eudes combat les Sarrasins en Albigeois. En 721, le duc Eudes bat le Califat omeyyade à la Bataille de Toulouse. 732 voit la défaite du duc d’Aquitaine et l’invasion de la Vasconie par l’émir Abd el Rahman, arrêté à la bataille de Poitiers par Charles Martel, qui commence la réunion de l’Aquitaine sous contrôle des Vascons au royaume franc. 742 et 743 voient les campagnes des fils de Charles Martel, Carloman et Pépin le Bref, contre l’Aquitaine et la Vasconie (et la Bavière). Entre 760 et 768, Pépin le Bref entreprend chaque printemps des expéditions sanglantes contre le duc Waïfre, fils d’Hunald 1er. Le 2 juin 768, ce dernier est finalement tué par un des siens, Waratton, sur ordre de Pépin. En 778, l’armée de Roland, piégée par le wali de Saragosse, a été défaite par les Vascons dans les montagnes basques de Roncevaux en revenant de Pampelune. Puis Charlemagne crée en 781 pour son fils Louis le Débonnaire alors âgé de 3 ans, le royaume d’Aquitaine englobant les territoires du Rhône à l’Atlantique.

[6] Castillon-la-Bataille est située dans l’est du département de la Gironde, au confluent de la Dordogne et de la Lidoire, entre Libourne et Sainte-Foy-la-Grande. Avec trois communes dont deux lui sont limitrophes, elle forme une petite agglomération : l’unité urbaine de Castillon-la-Bataille.

[7] Gurson en Dordogne

[8] Le Fleix en Dordogne

[9] de Puy-Châlus en Dordogne

[10] La commune de Ville-la-Grand se situe dans la vallée de l’Arve, dans la banlieue nord d’Annemasse. Elle est frontalière du canton de Genève en Suisse.

[11] Le comté de Genevois désignait autrefois l’une des principautés du Saint Empire. Son territoire s’étendait aux terres autour de la cité de Genève, correspondant approximativement au canton homonyme et à la province actuelle du Genevois. Le comté est acheté, en 1401, par le comte voisin, Amédée VIII de Savoie.

[12] Rolle est une commune suisse du canton de Vaud, située dans le district de Nyon.

[13] Le Léman ou par tautologie lac Léman, également dénommé lac de Genève notamment dans le canton de Genève et dans plusieurs langues étrangères, est un lac d’origine glaciaire situé en Suisse et en France ; par sa superficie, c’est le plus grand lac alpin et subalpin d’Europe. Le lac, d’une longueur d’environ 72,8 km et d’une largeur maximale inférieure à 14 km, est en forme de croissant orienté de l’est vers l’ouest. Le rivage nord et les deux extrémités sont suisses et sont partagés entre les cantons de Genève, de Vaud et du Valais. Le rivage sud, quant à lui, est français et situé dans le département de la Haute-Savoie. La frontière franco-suisse passe au milieu du lac. Le Léman est principalement alimenté par le Rhône, fleuve franco-suisse qui coule d’est en ouest, constituant 75 % des apports.

[14] La Guyenne est une ancienne province, située dans le sud-ouest de la France. Ses limites ont fluctué au cours de l’histoire sur une partie des territoires des régions françaises Nouvelle-Aquitaine et Occitanie. Portant le titre de duché, la Guyenne avait pour capitale Bordeaux. Son nom est apparu au 13ème siècle en remplacement du terme d’« Aquitaine ». Sous l’Ancien régime, la Guyenne était l’une des plus grandes provinces de France et regroupait divers pays et provinces plus petites comme le Périgord, l’Agenais, le Quercy et le Rouergue. Le terme de « Guyenne propre » correspondait à la région de Bordeaux, également appelée le Bordelais. La Guyenne était couramment associée avec la Gascogne dont la capitale était Auch et qui regroupait notamment l’Armagnac, le Bigorre, le Labourd, la Soule et le Comminges. Guyenne et Gascogne partageaient ainsi le même gouvernement général militaire.

[15] Bierre-lès-Semur est une ancienne commune française située dans le département de la Côte-d’Or. La commune est traversée par le Serein, un affluent de l’Yonne en rive droite.

[16] La bataille d’Evesham se déroule le 4 août 1265 à Evesham, dans l’actuel Worcestershire. Cet affrontement de la Seconde Guerre des barons oppose les forces du roi Henri III, conduites par son fils, le prince Édouard, aux barons révoltés dirigés par Simon de Montfort.

[17] Un sénéchal est un officier au service d’un roi, prince ou seigneur temporel. Il peut être aussi, comme dans le Saint-Empire romain germanique, au service d’une abbaye, souvent immédiate, où cette fonction devient un titre honorifique héréditaire par la suite.

[18] La Gascogne est une ancienne province située sur le territoire actuel des départements français des Landes, du Gers, des Hautes-Pyrénées et, pour partie, d’autres départements des régions de Nouvelle-Aquitaine et d’Occitanie. Successivement appelée Aquitaine, Novempopulanie, Vasconie puis Gascogne, elle a disparu en tant qu’entité politique propre en 1063 lors du rattachement au Duché d’Aquitaine ; toutefois le nom de Gascogne est resté usité jusqu’à la révolution française.

[19] Le royaume de Navarre est un royaume médiéval fondé en 824 par les Vascons, dont le premier roi est Eneko Arista, premier d’une lignée de seize rois basques qui régneront sur le Royaume jusqu’en 1234. Attaquée depuis trois siècles au nord des Pyrénées, dans le duché de Vasconie par les Francs, et au sud par les Wisigoths, puis les Omeyyades (musulmans), la Vasconie est réduite au petit Royaume de Pampelune, terres ancestrales du Saltus Vasconum. La Haute-Navarre fut conquise en 1512 par le royaume d’Aragon et fut intégrée en 1516 dans l’actuel royaume d’Espagne et l’autre partie (Basse-Navarre), restée indépendante, fut unie à la couronne de France à partir de 1589 d’où le titre de « roi de France et de Navarre » que portait Henri IV

[20] Northampton est une ville du Northamptonshire dans les Midlands de l’Est, en Angleterre. Située sur la rive nord de la rivière Nene, la ville est située à 108 km au nord de Londres et à 80 km au sud-est de Birmingham

[21] Carthage est une ville tunisienne située au nord-est de la capitale Tunis. L’ancienne cité punique, détruite puis reconstruite par les Romains qui en font la capitale de la province d’Afrique proconsulaire, est aujourd’hui l’une des municipalités les plus huppées du Grand Tunis, résidence officielle du président de la République, regroupant de nombreuses résidences d’ambassadeurs ou de richissimes fortunes tunisiennes et expatriées. La ville possède encore de nombreux sites archéologiques, romains pour la plupart avec quelques éléments puniques,

[22] Tunis est la ville la plus peuplée et la capitale de la Tunisie. Elle est aussi le chef-lieu du gouvernorat du même nom depuis sa création en 1956. Située au nord du pays, au fond du golfe de Tunis dont elle est séparée par le lac de Tunis, la cité s’étend sur la plaine côtière et les collines avoisinantes. Son cœur historique est la médina. Bourgade modeste placée dans l’ombre de Carthage, Kairouan puis Mahdia, elle est finalement désignée comme capitale le 20 septembre 1159, sous l’impulsion des Almohades, puis confirmée dans son statut sous la dynastie des Hafsides en 1228 et à l’indépendance du pays le 20 mars 1956.

[23] Trapani ou Drépane, est une ville italienne dans la province dont elle est la capitale qui se situe dans la partie occidentale de la Sicile. La ville est connue pour avoir développé l’extraction et la commercialisation du sel, en relation avec sa position naturelle en bordure de la mer Méditerranée et son port, qui servait dans l’antiquité de débouché commercial à la ville d’Erice, (Éryx) située sur le mont qui domine Trapani, et qui était alors plus connue grâce à son sanctuaire d’Aphrodite.

[24] La Sicile est la plus grande île méditerranéenne. Avec une superficie de 25 708 km², c’est la région la plus étendue de l’Italie et son territoire est constitué de neuf anciennes provinces à leur tour partagées en 390 municipalités. Elle est également la seule région italienne à compter 2 des 10 villes les plus peuplées du pays : Palerme et Catane. Son chef-lieu est Palerme.

[25] Acre est une ville d’Israël, située au nord de la baie de Haïfa, sur un promontoire et dotée d’un port en eaux profondes. Acre est située à 152 km de Jérusalem et dépend administrativement du district nord. Cette ville côtière donne son nom à la plaine d’Acre qui comporte plusieurs villages. Son ancien port de commerce florissant dans l’Antiquité, est devenu une zone de pêche et de plaisance de moindre importance. Elle devient au 13ème siècle la capitale du Royaume de Jérusalem et le principal port de Terre sainte.

[26] Le royaume franc (ou latin) de Chypre est l’État latin d’Orient le plus récent quant à sa création, et celui qui subsista le plus longtemps (de 1192 à 1489), grâce à sa situation insulaire. Le qualificatif de « franc » vient du nom donné en Orient, aussi bien par les Romains que par les Turcs et les Arabes, aux Occidentaux en général (en référence à l’Empire franc de Charlemagne). L’adjectif « latin » fait référence à la langue liturgique de l’Église catholique à laquelle appartenaient les Francs.

[27] L’ordre de Saint-Jean de Jérusalem, généralement connu, dès le 12ème siècle, sous le nom de Ordo Hospitalis Sancti Johannis Hierosolymitani, est un ordre religieux catholique hospitalier et militaire qui a existé de l’époque des Croisades jusqu’au début du 19ème siècle. Son origine remonterait à la fin du 11ème siècle dans l’établissement des marchands amalfitains à Jérusalem et la création d’hôpitaux, d’abord à Jérusalem, puis en Terre sainte, d’où leur nom d’« Hospitaliers ». À la suite de donations, ils vont posséder des établissements, prieurés et commanderies dans toute l’Europe catholique. À l’instar des Templiers, il assume rapidement une fonction militaire pour défendre les pèlerins qu’il accueille sur les chemins de Jérusalem, puis pour combattre les Sarrasins aux côtés des Francs de Terre sainte. Après l’expulsion des Croisés de Terre sainte en 1291, l’Ordre s’installe à Chypre avant de conquérir l’île de Rhodes en 1310 et de devenir une puissance maritime pour continuer à être le rempart de la chrétienté contre les Sarrasins. À la suite de la disparition de l’ordre du Temple en 1314, les Hospitaliers reçoivent les biens des Templiers, ce qui fait d’eux l’ordre le plus puissant de la chrétienté. Expulsé de Rhodes en 1523 par la conquête turque, l’Ordre s’installe à Malte en 1530, dont il est considéré comme le souverain, par décision de Charles Quint.

[28] Nicosie est la capitale de Chypre et de la République turque de Chypre du Nord, non reconnue internationalement. La ville de Nicosie était le siège des rois de Chypre à partir de 1192. Elle devint possession des Vénitiens en 1489, puis des Turcs en 1571.

[29] La Syrie fut occupée successivement par les Cananéens, les Phéniciens, les Hébreux, les Araméens, les Assyriens, les Babyloniens, les Perses, les Grecs, les Arméniens, les Romains, les Nabatéens, les Byzantins, les Arabes, et partiellement par les Croisés, par les Turcs Ottomans et enfin par les Français à qui la SDN confia un protectorat provisoire pour mettre en place, ainsi qu’au Liban, les conditions d’une future indépendance politique.

[30] Le deuxième concile de Lyon est un concile catholique convoqué le 31 mars 1272, qui s’est tenu à Lyon en 1274. Il a été présidé par le pape Grégoire X, réunissant environ 500 évêques, 60 abbés et plus de 1000 prélats. La première session s’est ouverte 7 mai 1274, avec 5 sessions additionnelles les 18 mai, 7 juin, 6 juillet, 16 juillet et 17 juillet. Jacques 1er d’Aragon, l’ambassadeur de l’empereur Michel Paléologue et des membres du clergé grec et les ambassadeurs d’Abaqa Khan de l’empire Ilkhanide étaient présents.

[31] Libourne est une commune du Sud-Ouest de la France située dans le département de la Gironde dont elle est une des sous-préfectures. La bastide de Libourne, au confluent de la Dordogne et de l’Isle, avec un port fluvial et maritime sur la Dordogne, a été conçue en 1268-1270 pour devenir le débouché naturel des vins de la vallée de la Dordogne exportés dès la fin du 13ème siècle en Angleterre. Les rois d’Angleterre octroyèrent à la ville de Libourne, de même qu’ils l’avaient fait pour Bordeaux, une « coutume » exemptant de droits de douane l’exportation de ces vins. La grande période de ce trafic se situe entre 1305 et 1336.

[32] La Vicomté de Bezaume est une seigneurie qui s’étendait entre les 10 et 13ème siècle de Sainte-Foy-la-Grande vers Marmande et traversait la Garonne. Elle est composée de toutes les paroisses comprises dans l’archidiaconé de Bezaume et de quelques possessions situées sur la rive gauche du fleuve.

[33] L’Agenais (ou Agenois) est une ancienne circonscription de la province historique de Gascogne. Région charnière et stratégique qui eut son apogée lors des guerres de Religions, et surtout la guerre de Cent Ans, situé entre le Périgord au nord, le Quercy à l’est, le Bazadais à l’ouest et l’Armagnac au sud, l’Agenais a été tiraillé par l’influence entre la Gascogne, la Guyenne et le Languedoc, ainsi que par Bordeaux et Toulouse. Lors de la croisade contre les albigeois une armée est dirigée sur l’Agenais pour en extirper l’hérésie. L’expédition est menée par le comte Guy II d’Auvergne et l’archevêque de Bordeaux. C’était un comté évêché : l’évêque d’Agen était également comte d’Agenais.

[34] Le Limousin est une ancienne région administrative, issue d’une région historique et culturelle française et qui était composée des trois départements de la Corrèze (19), de la Creuse (23) et de la Haute-Vienne (87). Elle est située en totalité dans la partie nord-ouest du Massif central. Ses frontières sont à peu de chose près les mêmes que celles de la cité gallo-romaine des Lémovices. Faisant intégralement partie de l’Occitanie historique dont elle constitue une bordure septentrionale, la région administrative Limousin était principalement issue du regroupement des anciennes provinces du Limousin et de la Marche, mais elle correspondait surtout à l’ancien diocèse de Limoges, lui-même calqué sur la cité des Lémovices. L’ancien comté carolingien de Limoges occupait aussi le même espace. La province fut, de l’Antiquité au 12ème siècle, une composante essentielle de l’Aquitaine.

[35] Le Périgord est un ancien comté qui recouvrait approximativement l’actuel département français de la Dordogne. Le Périgord est apparue sous Charlemagne. Le comté était la base des divisions territoriales réalisées pour délimiter un « pagus », dont l’administration civile était confiée à un comte nommé par l’empereur. Ce vassal avait délégation de pouvoir pour administrer une cité et tous les « pagi » qui s’y rattachaient. Le premier d’entre eux nommé par Charlemagne, pour le Périgord, fut Wildbade en 778. En 1360, le Périgord passe sous souveraineté anglaise par le traité de Brétigny. Charles d’Orléans, comte de Périgord est fait prisonnier à l’issue de la bataille d’Azincourt, en 1415. Il reste prisonnier en Angleterre jusqu’en 1440. Le 14 décembre 1430, Charles d’Orléans donne à son frère naturel Jean, bâtard d’Orléans, futur comte de Dunois, le comté de Périgord en échange de celui de Porcien. Mais cette donation était peut-être fictive. Finalement, le 4 mars 1438, pour se procurer les fonds nécessaires à sa rançon, Charles d’Orléans vend le comté à Jean de Châtillon dit Jean de L’Aigle, fils de Jean 1er de Châtillon, seigneur de Laigle, comte de Penthièvre, vicomte de Limoges, moyennant la somme de 16 000 réaux d’or et 10 000 florins qui étaient dus par feu Louis d’Orléans à Olivier de Clisson, dont Jean de Bretagne était héritier.

[36] Le Quercy, était une ancienne province française dont l’étendue correspondait à celle du diocèse primitif de Cahors ; elle perpétuait l’antique cité des Cadurques, Divona Cadurcorum. Le Quercy s’étendait sur les plateaux calcaires des causses et les vallées adjacentes situées dans l’actuel département du Lot, la moitié nord du département de Tarn-et-Garonne et quelques communes de la Dordogne, de la Corrèze et de l’Aveyron. En 1790, le Quercy forma le premier département du Lot.

[37] La Saintonge est une ancienne province française dont les limites ont plusieurs fois varié avec le temps. Partie intégrante de la province romaine d’Aquitaine ou Aquitania durant l’antiquité (Saintes devenant la première capitale de ce vaste ensemble), elle est ensuite placée selon les époques dans la mouvance des rois et ducs d’Aquitaine, des comtes d’Anjou puis des comtes de Poitiers ramnulfides, avant d’être de nouveau intégrée au duché d’Aquitaine pour plusieurs siècles.

[38] Le parlement de Paris est une institution française de l’Ancien Régime. Il fait partie des cours souveraines, rebaptisées cours supérieures à partir de 1661 (début du règne personnel de Louis XIV). Issu de la Curia regis médiévale, le parlement apparaît au milieu du xiiie siècle et prend progressivement son autonomie pour juger le contentieux sous forme d’un organe spécialisé aux sessions régulières, la curia in parlamento, que saint Louis établit dans l’île de la Cité, à côté du palais de la Cité, et qui reçoit sa première réglementation générale avec une ordonnance de Philippe III le Hardi en 1278. À partir du 15ème siècle, treize autres parlements furent érigés à partir d’institutions locales parfois beaucoup plus prestigieuses, comme l’échiquier de Normandie, ou beaucoup plus anciennes, comme les États de Provence, ou mêmes créés ex nihilo ; néanmoins, celui de Paris, cour de justice du Roi, ultime suzerain, et donc d’ultime recours, devint ainsi prééminent. On le mentionnait souvent simplement comme « le Parlement ».

[39] Le royaume de Castille est un ancien royaume du Moyen Âge qui trouve ses origines au nord de la péninsule Ibérique, dans l’actuelle Espagne. À la fin du Moyen Âge, le royaume de Castille s’étend depuis le golfe de Gascogne au nord jusqu’à l’Andalousie au sud et comprend la majeure partie du centre de la péninsule Ibérique. En 1037, date à laquelle Ferdinand 1er fonde le Royaume uni de Castille et León. En 1058, Ferdinand est à l’origine d’une série de guerres contre les Maures, se lançant à la conquête de ce qui allait devenir la Nouvelle-Castille (bataille d’Alarcos et bataille de Las Navas de Tolosa). La région s’agrandit particulièrement sous le règne d’Alphonse VI (1065-1109) et d’Alphonse VII (1126-1157). Sous Alphonse X, la vie culturelle du royaume se développe, mais une longue période de conflits internes suit. En 1469, le mariage de Ferdinand II d’Aragon (plus tard Ferdinand V de Castille) et d’Isabelle 1ère de Castille initie l’union des royaumes d’Aragon et de Castille et, par la suite, de l’ensemble de l’Espagne.

[40] Le royaume de Sicile, également appelé royaume normand de Sicile, est créé en 1130 par Roger II sur l’île de Sicile, la Calabre, les Pouilles, et Naples. Ce royaume traverse plusieurs phases marquées par les dominations successives des Normands, des Souabes (autre nom pour la dynastie des Hohenstaufen, descendants de Frédéric de Souabe), des Angevins et des Aragonais. Le royaume de Sicile a dans le passé recouvert plusieurs zones géographiques différentes au fil du temps. Le royaume de Sicile ne s’est pas limité à la seule île de Sicile. Il a été l’objet de convoitises de la part des plus grandes familles européennes, qui se sont battues pour s’en assurer la possession. L’histoire du royaume a été particulièrement mouvementée, marquée par des assassinats, des guerres de succession, des séparations. Les rois de Sicile n’ont donc pas tous régné sur un territoire identique. On a même pu parler, lors des périodes au cours desquelles les royaume de Sicile et de Naples ont été réunis, de Royaume des Deux-Siciles

[41] Le comté d’Armagnac est un ancien comté français compris avec le comté de Fezensac dans le duché de Gascogne et avait pour capitale Lectoure. Le comté date de 960, quand les fils de Guillaume Garcès, comte de Fézensac, se partagent ses terres : le cadet, Bernard le Louche, reçoit l’Armagnac. On voit les comtes d’Armagnac faire hommage, à la fin du 12ème siècle aux comtes de Toulouse, puis directement aux rois d’Angleterre. Après avoir réuni le Fézensac à l’Armagnac par le mariage de Géraud III d’Armagnac et d’Anicelle de Fézensac, la première maison d’Armagnac s’éteint en 1215 avec Géraud IV. Son cousin Géraud de Lomagne, vicomte de Fézensaguet, lui succède et fonde la seconde maison d’Armagnac.

[42] Le Fezensac, parfois orthographié Fézensac, est un ancien pays de Gascogne entre le Condomois au nord, le Haut-Armagnac à l’est, l’Astarac au sud et l’Eauzan et le Bas-Armagnac à l’ouest. Situé dans le territoire actuel du Gers, sa capitale était Vic-Fezensac. Érigé en comté en 801/802, il devient héréditaire en 926 quand Garcia II Sanche de Gascogne dit le Courbé, comte de Gascogne le donne à son fils cadet Guillaume de Fezensac. Ce dernier partage en 960 son comté entre ses fils Odon, comte de Fezensac, et Bernard 1er le Louche, comte d’Armagnac. Les deux comtés sont de nouveau réunis en 1140, avec le mariage de Géraud III d’Armagnac et d’Anicelle de Fézensac.

[43] Le royaume de Jérusalem fut fondé par des princes chrétiens à la fin de la première croisade, lorsqu’ils s’emparèrent de la ville. C’est l’un des États latins d’Orient. On peut distinguer plusieurs périodes dans son histoire : celles où le titre de roi de Jérusalem est associé à la mainmise croisée sur la ville (1099-1187 et 1229-1244), et celles où le titre représente le plus haut niveau de suzeraineté des croisés en Terre sainte, mais durant lesquelles la ville en elle-même n’appartient pas aux soldats croisés. Le royaume de Jérusalem fut créé en 1099 après la prise de la ville et ne disparut réellement qu’avec le départ des derniers croisés de Tortose en août 1291, soit moins de deux siècles plus tard.

[44] Le nom de la cité proviendrait du grec Tripolis. Elle aurait été nommée ainsi du fait de sa séparation en trois parties distinctes par les commerçants venant de Tyr, Sidon et Aradis. À partir de 1070, Tripoli est sous la domination de la famille Banû ’Ammâr, qui s’est rendue indépendante des califes fatimides d’Égypte. En 1102, lors de la première croisade, la ville est assiégée par Raymond IV de Saint Gilles et défendue par le cadi Fakhr al-Mulk ibn-Ammar. Le siège dure près de 10 ans, infligeant de lourds dégâts à la ville, qui tombe aux mains des croisés en 1109. Elle est ensuite, durant le temps des croisades, la capitale du comté de Tripoli, l’un des principaux États francs du Levant.

[45] Le Comtat Venaissin, ou Comtat, est un ancien État qui faisait partie des États de l’Eglise. Il a été fondé au Moyen Âge en 1274 et a été totalement dissous le 14 septembre 1791. Aujourd’hui c’est une partie de l’actuel département français de Vaucluse en couvrant presque son entièreté, entre Rhône et Durance, mont Ventoux et Dentelles de Montmirail, comprenant les villes de Carpentras, Vaison-la-Romaine, L’Isle-sur-la-Sorgue et Cavaillon. Avignon était par ailleurs une cité-État depuis son rachat en juin 1348 par le Pape Clément VI.

[46] Le nom Palestine désigne la région historique et géographique du Proche-Orient située entre la mer Méditerranée et le désert à l’est du Jourdain et au nord du Sinaï. Si le terme « Palestine » est attesté depuis le 5ème siècle av. jc par Hérodote, il est officiellement donné à la région par l’empereur Hadrien au 2ème siècle, désireux de punir les Juifs de leur révolte en 132-135. Elle est centrée sur les régions de la Galilée, de la Samarie et de la Judée. Ses limites sont au nord la Phénicie et le mont Liban et au sud la Philistie et l’Idumée. À l’époque des croisades, le Pérée au nord-est de la mer Morte, la Batanée et la Décapole au-delà du Jourdain y étaient attachés. La Palestine peut désigner le territoire situé uniquement à l’ouest du Jourdain. Historiquement, elle correspond à Canaan, à la Terre d’Israël et fait partie de la région de Syrie (Syrie-Palestine). Les Arabes, qui ont conquis la Palestine sur les Byzantins dans les années 630, divisent la province d’al-Sham en cinq districts (jund), dont l’un garde le nom de « Palestine » et s’étend du Sinaï jusqu’à Akko (connue par les Chrétiens sous le nom de Saint-Jean-d’Acre) ; son chef-lieu est d’abord Ludd (Lod) puis, dès 717, ar-Ramlah (Ramla) et plus tard Jérusalem. Les autres villes les plus importantes sont Rafah, Gaza, Jaffa, Césarée, Naplouse et Jéricho. Ce district de « Palestine » était bordé au nord et à l’est par celui de « Jordanie », al-Urdunn, qui avait pour capitale Tibériade et incluait Akko et Tyr. Les frontières entre ces deux districts ont plusieurs fois varié au cours de l’histoire. À partir du 10ème siècle, cette division a commencé à tomber en désuétude, pour faire place finalement au royaume chrétien de Jérusalem. Sous le gouvernement des Croisés, est fondé en 1099, le royaume latin de Jérusalem ; Jérusalem redevient capitale d’un État. Après la défaite et le départ des Croisés, aux 12ème et 13ème siècles, les jund (districts) arabo-musulmans sont réintroduits, mais leurs frontières sont sans cesse redéfinies.

[47] les mamelouks sont les membres d’une milice formée d’esclaves affranchis au service de différents souverains musulmans, milice qui a occupé le pouvoir à de nombreuses reprises. Les premiers mamelouks forment, au 9ème siècle, la garde des califes abbassides à Bagdad. Ils sont d’abord recrutés parmi les captifs non musulmans en provenance du Turkestan actuel, du Caucase (Circassiens, Géorgiens, etc.), d’Europe orientale (Slaves orientaux) ou de Russie méridionale (plaines du Kipchak). Au départ, la position n’est pas héréditaire. Certains mamelouks parviennent à des positions importantes de commandement militaire. Ils sont ensuite au service de la dynastie ayyoubide.

[48] Le Caire est la capitale et la plus grande ville d’Égypte. C’est la plus grande ville du Moyen-Orient et la seconde d’Afrique derrière Lagos. Les Fatimides et leur troupes composées de Berbères kotamas d’Algérie fondent le noyau urbain actuel, alors nommé Al-Mansûriyyah, pour en faire leur nouvelle capitale. Située sur la route des épices entre l’Europe et l’Asie, la ville connaît une longue période de prospérité : vers 1340, la population du Caire atteint un demi-million d’habitants, ce qui en faisait déjà l’une des plus grandes villes du monde arabe.

[49] Bordeaux est une commune du Sud-Ouest de la France. Capitale de la Gaule aquitaine sous l’Empire romain pendant près de 200 ans. Au début du 5ème siècle, Bordeaux fut prise par les Wisigoths, puis par les Francs de Clovis un siècle plus tard. Au plus tard après la division de la partie du royaume de Caribert de Paris, en 567, Bordeaux appartenait à la Neustrie. Après le mariage du roi neustrien Chilperic, la ville, ainsi que Cahors, Béarn et Bigorre, furent cependant offerts en guise de dot à son épouse Galswinthe. Ces villes étaient situées stratégiquement dans la région du beau-père Athanagild, le roi des Wisigoths. Après que Chilpéric eut ordonné l’assassinat de sa femme, cet héritage est passé au royaume d’Austrasie, selon un règlement d’un Malberg convoqué par Gontran, roi de Bourgogne. Finalement, en 573, Chilpéric, avec son fils Clovis en tant que commandant de l’armée, tente de reprendre les villes. Bien que la conquête de Bordeaux ait réussi à court terme, les troupes de Clovis furent de nouveau expulsées un mois plus tard par le margrave austrasien Sigulf. À la fin du 7ème siècle, Bordeaux devient la capitale du duché d’Aquitaine.

[50] Prangins est une commune suisse du canton de Vaud, située dans le district de Nyon.

[51] Marnaz est une ville de la moyenne vallée de l’Arve. Elle se situe à l’ouest de la ville de Cluses, à 36 km au nord-est d’Annecy et à 27 km au sud-est d’Annemasse.

[52] Grenade, aussi nommée Grenade-sur-Garonne est une commune française située dans le nord du département de la Haute-Garonne, elle se situe à environ 25 kilomètres de Toulouse et de Montauban, et à mi-chemin entre Albi et Auch.