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Luc de Tuy ou Lucas de Tuy dit el Tudense

mercredi 1er octobre 2025, par lucien jallamion

Luc de Tuy ou Lucas de Tuy dit el Tudense (mort en 1249)

Ecclésiastique et intellectuel espagnol

Connu pour son travail d’historien. Il a occupé les dignités ecclésiastiques de chanoine [1] à San Isidoro de León et d’évêque de TuiÉrigé au 6ème siècle, le diocèse de Tui est un des diocèses historiques de Galice. Depuis 1120, il est suffragant de l’archidiocèse métropolitain de Saint-Jacques-de-Compostelle et relève de la province ecclésiastique éponyme. Depuis 1851, il couvre le sud de la province civile de Pontevedra. Il porte son nom actuel depuis 1959..

En tant que chanoine à León de 1221 à 1239, Luc eut à défendre la cause d’Isidore de Séville. Il a voyagé à Rome, Constantinople [2], Chypre, Jérusalem [3], Arménie [4] et France. Il affirme avoir vu les supposés quatre clous de la Crucifixion de Jésus Christ, un en France, un autre à Nazareth [5], un autre en Tarse [6] et le quatrième à Constantinople. En 1233 ou 1234, il a passé la fête de Pâques à Rome et de 1239 jusqu’à sa mort, il a été évêque de Tui.

Dans le De altera vita fideique controversiis adverus Albigensium errores de 1234, il a combattu l’hérésie albigeoise [7] en s’inspirant de saint Isidore et de saint Jérôme. À la demande de la reine Bérengère 1ère de Castille , il écrit en 1236 le Chronicon mundi [8], son œuvre principale. Elle traite de l’histoire depuis les origines du monde jusqu’en 1236 et présente un double aspect, universel et péninsulaire. Elle se divise en 4 parties et les sources principales sont Paul Orose, Hydace de Chaves , Jean de Biclar, Isidore de Séville, les chroniques dites d’Alphonse III [9], l’Historia Silense et Sampiro. Elle ambitionne être une réplique aux grandes histoires universelles qui étaient si populaires à cette époque en Europe, ainsi qu’une actualisation de l’œuvre historique d’Isidore de Séville. Elle renoue avec la tradition des chroniques recompilées du royaume de León [10].

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « Lucas de Tuy »

Notes

[1] Un chanoine est un clerc (voire laïc) appartenant à un chapitre ou à une congrégation, et consacré à la prière liturgique au chœur, voire à l’enseignement, à la prédication, au secours des pauvres, au chœur professionnel (le « bas-chœur ») et à la maîtrise, etc. Au haut Moyen Âge, le mot pouvait désigner certains membres du personnel laïc des églises. Aujourd’hui, il existe des chanoines ecclésiastiques (séculiers ou réguliers), des chanoines laïcs et des femmes religieuses régulières (chanoinesses).

[2] Constantinople est l’appellation ancienne et historique de l’actuelle ville d’Istanbul en Turquie (du 11 mai 330 au 28 mars 1930). Son nom originel, Byzance, n’était plus en usage à l’époque de l’Empire, mais a été repris depuis le 16ème siècle par les historiens modernes.

[3] Ville du Proche-Orient que les Israéliens ont érigée en capitale, que les Palestiniens souhaiteraient comme capitale et qui tient une place centrale dans les religions juive, chrétienne et musulmane. La ville s’étend sur 125,1 km². En 130, l’empereur romain Hadrien change le nom de Jérusalem en « AElia Capitolina », (Aelius, nom de famille d’Hadrien ; Capitolina, en hommage au dieu de Rome, Jupiter capitolin) et il refonde la ville. Devenue païenne, elle est la seule agglomération de la Palestine à être interdite aux Juifs jusqu’en 638. Durant plusieurs siècles, elle est simplement appelée Aelia, jusqu’en 325 où Constantin lui redonne son nom. Après la conquête musulmane du calife Omar en 638, elle devient Iliya en arabe, ou Bayt al-Maqdis (« Maison du Sanctuaire »), équivalent du terme hébreu Beit ha-Mikdash (« Maison sainte »), tous deux désignant le Temple de Jérusalem, ou le lieu du voyage et d’ascension de Mahomet, al-Aqsa, où se situait auparavant le temple juif

[4] Située dans la région du Petit Caucase, en Asie occidentale, cette ancienne république socialiste soviétique possède des frontières terrestres avec la Turquie à l’ouest, la Géorgie au nord-nord-ouest, l’Azerbaïdjan à l’est et l’Iran au sud-est, mais aucun accès à la mer.

[5] Nazareth est une ville du nord d’Israël, en Galilée. C’est la plus grande ville arabe du pays principalement musulmans et chrétiens. La tradition chrétienne fait de Nazareth la ville de Joseph et de Marie

[6] Tarse est située sur la rivière Tarsus. À l’origine, Tarse était un port maritime important. Aujourd’hui, ce port se trouve à une quinzaine de kilomètres à l’intérieur des terres, à cause d’un envasement important. D’origine hittite, comme la plupart des villes de Cilicie, Tarsus fut tour à tour assyrienne, perse, grecque, romaine, byzantine, arabe, arménienne et, pour terminer, ottomane et turque. Tarse est la ville natale de saint Paul, dit de Tarse, un juif et citoyen romain du nom de Saül.

[7] Doctrine des cathares. Dualiste, elle oppose le Bien (Dieu) et le Mal (la matière). L’homme, soumis à une vie chaste et austère, doit se détacher des biens matériels pour se rapprocher de Dieu. Cette doctrine apparue au 11ème siècle dans le Limousin se diffuse bientôt dans le midi de la France. Jugé hérétique au 13ème siècle, le catharisme est âprement combattu et décimé lors de la “croisade des Albigeois” de 1208 à 1244.

[8] Le Chronicon mundi est une chronique historiographique médiévale de Castille, écrite par Luc de Tuy, chanoine de San Isidoro de León, autour de 1238. Son histoire couvre la période qui va de l’antiquité jusqu’à la conquête de Cordoue en 1236, durant le règne de Ferdinand III. On perçoit dans l’œuvre de l’évêque de Tuy, également appelé el tudense, l’influence de l’œuvre d’Isidore de Séville.

[9] La Chronique d’Alphonse III (en latin : Chronica Adefonsi tertii regis) est un document historique du type chronique qui est attribué au roi Alphonse III en personne. Elle couvre un espace de temps qui va depuis le règne de Wamba jusqu’à la fin de celui de Ordoño 1er. Il existe deux versions de cette chronique : la Rotense, qui se trouve dans le Codex de Roda, et la Sebastianense, aussi appelée Ovetense, ad Sebastianum ou Erudita.

[10] Le royaume de León, une des 15 grandes anciennes divisions de l’Espagne et du Portugal, fut un des royaumes médiévaux de la Péninsule Ibérique, successeur du royaume des Asturies, qui eut un rôle dans la Reconquista et la formation des royaumes chrétiens successifs de l’occident péninsulaire.