Adjutor de Vernon (vers 1070-1131)
Né à Vernon [1]. Fils du seigneur Jean de Vernon et de Rosamonde de Blaru.
Il partit en croisade en 1095 aux côtés de Robert Courteheuse. Il y fut fait prisonnier.
À son retour, il éleva une chapelle à sainte Marie-Madeleine en remerciement d’être revenu sain et sauf au pays. En fait, entre la prise de Jérusalem [2] le 15 juillet 1099 et son retour, que l’on situe entre 1112 et 1130, on ignore s’il est resté en Terre sainte ou s’il était revenu en France.
Il fut bénédictin à l’abbaye de Tiron [3] dans le Perche [4], mais préféra la solitude de sa chapelle où il passa les dernières années de sa vie en ermite.
Il est le patron des mariniers et de la ville de Vernon.
P.-S.
Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de Denis Joulain, « Adjutor de Vernon entre légende et réalité », dans Connaissance de l’Eure, n° 105, juillet 1997
Notes
[1] Eure
[2] Ville du Proche-Orient que les Israéliens ont érigée en capitale, que les Palestiniens souhaiteraient comme capitale et qui tient une place centrale dans les religions juive, chrétienne et musulmane. La ville s’étend sur 125,1 km². En 130, l’empereur romain Hadrien change le nom de Jérusalem en « AElia Capitolina », (Aelius, nom de famille d’Hadrien ; Capitolina, en hommage au dieu de Rome, Jupiter capitolin) et il refonde la ville. Devenue païenne, elle est la seule agglomération de la Palestine à être interdite aux Juifs jusqu’en 638. Durant plusieurs siècles, elle est simplement appelée Aelia, jusqu’en 325 où Constantin lui redonne son nom. Après la conquête musulmane du calife Omar en 638, elle devient Iliya en arabe, ou Bayt al-Maqdis (« Maison du Sanctuaire »), équivalent du terme hébreu Beit ha-Mikdash (« Maison sainte »), tous deux désignant le Temple de Jérusalem, ou le lieu du voyage et d’ascension de Mahomet, al-Aqsa, où se situait auparavant le temple juif
[3] L’abbaye de la Sainte Trinité de Tiron située sur la commune de Thiron Gardais dans le département d’Eure-et-Loir est un haut lieu de spiritualité d’où essaimèrent vingt-deux abbayes et plus d’une centaine de prieurés en France, en Écosse, en Angleterre et en Irlande.
[4] Le Perche est une région naturelle française possédant une forte identité paysanne et culturelle qui désignait au 6ème siècle une zone forestière connue sous le nom de Silva Pertica, d’un héritage probablement celte antérieur. Ce territoire de transition entre Massif armoricain et Bassin parisien s’étend des portes d’Alençon et de la rivière de Sarthe qui l’en sépare ainsi des monts d’Amain à l’est de Sées, jusqu’à celles de Châteaudun et de Vendôme par le Loir, là où débute la région naturelle de la Beauce.