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Libérat ou Liberatus de Carthage

jeudi 25 septembre 2025, par lucien jallamion

Libérat ou Liberatus de Carthage

Ecclésiastique du 6ème siècle

Exarchat de Carthage en 591 (source : wiki/Exarchat de Carthage/ Ichthyovenator) Auteur d’une histoire des hérésies nestorienne [1] et monophysite [2].


En 535, il fut délégué auprès du pape Agapet 1er par un concile de la province d’Afrique [3] regroupant 217 évêques.

En 545, il s’opposa avec véhémence, comme une grande partie de l’Église de sa province, à l’édit des Trois Chapitres [4] promulgué par l’empereur Justinien.

Fortement impliqué dans cette querelle, notamment comme ambassadeur des évêques africains, il employa ses loisirs à écrire une histoire des 2 hérésies opposées, le nestorianisme et le monophysisme, pour démontrer le manque de fondement de la condamnation des Trois Chapitres.

Cet ouvrage est intitulé “Breviarium causæ Nestorianorum et Eutychianorum” ; il raconte la querelle depuis l’intronisation de Nestorius comme patriarche de Constantinople [5] en 428 jusqu’au 5ème Concile œcuménique de 553 [6].

Le texte mentionne la mort du pape Vigile en juin 555, et parle du patriarche Théodose d’Alexandrie, mort en 566, comme d’un homme encore vivant. Ses sources principales sont“ l’Historia tripartita” de Cassiodore, des actes de conciles et des lettres de prélats.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Liberatus de Carthage Portail du christianisme/ Catégories  : Père de l’Église/ Évêque du 6ème siècle/ Théologien chrétien du 6ème siècle/ Historien byzantin du 6ème siècle/ Diplomate byzantin

Notes

[1] Doctrine hérétique de Nestorius qui reconnaissait les deux natures du Christ, humaine et divine, mais en niait la consubstantialité ; de ce fait même, l’hérésie niait que la Vierge puisse être appelée « Mère de Dieu ». Malgré sa condamnation par le concile d’Éphèse (431), le nestorianisme gagna la Perse, puis l’Asie, jusqu’à l’Inde et la Chine. Au 12ème siècle époque de son apogée, l’Église nestorienne comptait quelque 10 millions de fidèles. Aujourd’hui, seuls subsistent quelques dizaines de milliers de fidèles, principalement en Iraq et aux États-Unis, la majorité des nestoriens ayant rallié l’Église catholique à partir du 18ème siècle

[2] Le monophysisme est une doctrine christologique apparue au 5ème siècle dans l’Empire byzantin en réaction au nestorianisme, et ardemment défendue par Eutychès et Dioscore d’Alexandrie.

[3] L’Afrique ou Afrique proconsulaire, est une province romaine qui correspond au territoire naturel de Carthage, la Numidie Orientale et à la côte occidentale de la Libye actuelle. Cette province, qui est issue de la réunion de l’Africa Vetus et de l’Africa Nova, est divisée par Dioclétien en trois : la Tripolitaine, la Byzacène et l’Afrique proconsulaire résiduelle, aussi appelée Zeugitane.

[4] L’affaire dite des Trois Chapitres s’inscrit dans les efforts de Justinien 1er pour réconcilier sur le plan religieux les parties orientale et occidentale de son empire en les persuadant que les décisions du concile de Chalcédoine de 451 étaient conformes à la christologie de l’école d’Alexandrie. En 544, il publia un édit en trois chapitres, le premier condamnant Théodore de Mopsueste, les deux autres condamnant les écrits jugés pro-nestoriens de Théodoret de Cirrhe et la lettre adressée par l’évêque d’Édesse, Ibas, à Mari.

[5] Le titre de Patriarche de Constantinople est porté par le chef de la première juridiction autocéphale de l’Église orthodoxe qu’est le patriarcat œcuménique de Constantinople. Le titre de « patriarche » est traditionnellement porté par l’archevêché orthodoxe de Constantinople (actuelle ville d’Istanbul). Ce diocèse est l’un des plus anciens de la chrétienté. Le patriarche de Constantinople est primus inter pares (premier parmi les pairs) des chefs des Églises autocéphales formant l’Église orthodoxe

[6] Le deuxième concile de Constantinople s’est tenu du 5 mai au 2 juin 553. Ce fut le cinquième des sept conciles œcuméniques reconnus à la fois par l’Église catholique romaine et l’Église orthodoxe. Convoqué par l’empereur Justinien, il fut présidé par le patriarche Eutychius de Constantinople et réunit 152 évêques venant principalement d’Orient. Seuls 16 évêques d’Occident étaient présents, dont 9 d’Illyrie et 7 d’Afrique, mais aucun d’Italie. Par ce concile, Justinien voulait faire confirmer par l’Église sa condamnation édictée en 553 contre les écrits de 3 évêques se rattachant à l’école théologique d’Antioche : Théodore de Mopsueste, Théodoret de Cyr et Ibas d’Édesse.