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Conaire Mór

mercredi 17 septembre 2025, par lucien jallamion

Conaire Mór

Haut roi légendaire d’Irlande-Personnage héroïque de la mythologie celtique irlandaise

Les ard rí étaient traditionnellement intronisés sur la colline de Tara. La Lia Fáil (photo) était supposée crier le nom du roi légitime lorsque celui-ci posait son pied sur elle.Fils du haut roi Eterscél Mór et de la belle Mess Búachalla .


Dans le récit mythologique Togail Bruidne Dá Derga [1], une prophétie dit que Eterscél obtiendra un fils d’une femme dont les origines sont inconnues. Alors il fait enlever de force Mess Búachalla pour être sa femme, toutefois cette dernière a conçu Conaire juste avant son enlèvement avec un homme mystérieux qui est venu à elle en volant sous la forme d’un oiseau. Eterscél l’ignorant, Conaire est élevé comme son fils.

À la mort de son père un festin est tenu pour déterminer son successeur. Le successeur d’Eterscél doit apparaître dans le rêve d’un homme qui dort pendant les incantations de druides [2]. Il rêve d’un homme nu arrivant à Tara [3] avec un lance pierre.

Entre-temps, Conaire chasse une troupe d’oiseaux qui se métamorphosent en hommes et lui expliquent qu’il n’a pas le droit de tuer les oiseaux. Ils lui disent de retourner nu à Tara, où il sera proclamé roi.

Ils lui donnent également un nombre élevé de geasa [4] qu’il devra respecter durant son règne. Il est accueilli à Tara par des rois qui lui offrent des vêtements, et ainsi il devient haut roi d’Irlande [5]. Son règne est bon et prospère, toutefois ils brise peu à peu tous ses geasa.

Dans le Togail Bruidne Dá Derga il prend logis avec ses suivants dans la résidence de Dá Derga. Un groupe de pirates menés par Ingcél Cáech et 3 frères d’adoption de Conaire, attaquent la demeure et y mettent le feu à 3 reprises. Conaire éprouve une soif intense et ordonne son champion Mac Cecht de lui chercher à boire. Ce dernier traverse l’Irlande, lorsqu’il revient Conaire a péri de soif et 2 bandits le décapitent. Mac Cecht les tue, et donne de l’eau à la tête du roi qui se réveille momentanément pour chanter les louanges de son champion.


Conaire Mór est réputé avoir régné 30 ou 70 ans selon les sources pseudo historiques. Le Lebor Gabála Érenn [6] synchronise son règne avec celui de l’Empereur romain Auguste, entre 27 av jc et 14 ap. jc, ce qui fait de lui un contemporain du Christ et des rois légendaires provinciaux Conchobar Mac Nessa , Cairbre Nia Fer et Ailill mac Máta .

la Chronologie de Geoffrey Keating dans “le Foras Feasa ar Éireann” date son règne de 63 av.jc à 33 av.jc. alors que les Annales des quatre maîtres [7] lui assignent la période 110 à 40 av. jc.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Conaire Mór/ Portail de l’Irlande/ Catégories  : Mythologie celtique irlandaise

Notes

[1] La Togail Bruidne Dá Derga (français : « Destruction de l’Auberge de Da Derga ») est un récit en prose de mythologie celtique irlandaise appartenant au Cycle d’Ulster. Il raconte la naissance, la vie et la mort du haut roi d’Irlande Conaire Mór. Pendant une bataille de plusieurs jours, celui-ci est tué par des bandits dans la résidence de Da Derga après avoir successivement rompu tous ses geasa (des sortes de tabous).

[2] Le druide est un personnage omnipotent et omniscient de la société celtique, au point qu’il est à la fois ministre du culte, philosophe, gardien du Savoir et de la Sagesse, historien, juriste et aussi conseiller militaire du roi et de la classe guerrière. Il est en premier lieu l’intermédiaire entre les dieux et les hommes. Il correspond donc à la première fonction de l’idéologie tripartite des Indo-Européens. Il est chargé de la célébration des cérémonies sacrées et lui seul a le droit de pratiquer les sacrifices. Ce qui fait du druidisme, non seulement la religion des peuples celtes, mais aussi le fondement de toute leur civilisation.

[3] Tara est un site archéologique d’Irlande dans le comté de Meath. Dans la mythologie celtique irlandaise, Tara est la capitale mythique de l’Irlande, située dans la cinquième province de Mide, dans le centre du pays : c’est la colline des rois. Le récit Suidigud Tellach Temra (« Fondation du domaine de Tara ») expose la suprématie de la ville sur le reste de l’île. Elle voisine d’autres sites archéologiques majeurs, dont Brú na Bóinne.

[4] des sortes de tabous, ou interdits

[5] Le Ard rí Érenn désigne, dans la mythologie celtique et l’histoire médiévale de l’Irlande, le souverain qui règne sur la totalité de l’île. Ard rí signifie « roi suprême » et « Érenn » provient de la déesse Ériu, véritable personnification du pays

[6] Le Lebor Gabála Érenn est l’un des récits irlandais majeurs de l’époque médiévale. Ce « livre », véritable cosmogonie, décrit l’invasion de l’île par 6 peuples mythiques héroïques pré-humains, avant l’arrivée et le règne terrestre des Gaëls. Après avoir été transmis exclusivement de manière orale jusqu’à la fin du 8ème siècle, ce mythe fondateur de l’Irlande celtique fut ensuite copié, développé et remanié par les clercs pour qu’il soit plus en phase avec l’enseignement de l’Église catholique et la culture de l’époque. La première version écrite du Lebor Gabála Érenn, presque une ébauche (l’Historia Brittonum de Nennius), date du 8ème siècle ou du début du 9ème siècle.

[7] Les Annales des quatre maîtres ou, de façon plus complète, les Annales du royaume d’Irlande par les quatre maîtres sont des chroniques de l’histoire médiévale irlandaise. Les entrées couvrent la période allant du Déluge en 2242 de l’âge du monde, soit 2 958 av. jc à 1 616. Toutefois, les entrées les plus anciennes ne datent que de 550. Les annales consistent principalement en une compilation d’annales plus anciennes, bien qu’il y ait un peu de travail original. Cette compilation eut lieu entre 1632 et 1636 dans le monastère franciscain du comté de Donegal. Les entrées du 12ème siècle et précédentes ont été collectées dans de vieilles annales monastiques. Les entrées ultérieures ont été prises dans les registres de l’aristocratie irlandaise, comme les Annales d’Ulster, et enfin, les entrées du 17ème siècle viennent de souvenirs et d’observations personnelles.