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Ozias ou Azarias

vendredi 5 septembre 2025, par lucien jallamion

Ozias ou Azarias

Roi de Juda durant 52 ans, au milieu du 8ème siècle av. jc selon la Bible

Fils d’ Amasias et de Jecolia, il y est décrit comme chef militaire, roi bâtisseur et ayant développé l’agriculture, avant de devenir lépreux. Il fut contemporain des prophètes Isaïe, Osée et Amos .

La principale source dont on dispose sur Ozias est la Bible [1], mais une découverte archéologique [2] mentionne aussi le nom de ce roi.

Il fut choisi comme roi par le peuple du royaume de Juda [3] à l’âge de 16 ans, et régna pendant 52 ans. Il semblerait qu’il a pu être désigné comme roi du vivant de son père Amasias, et l’existence d’une corégence avec son fils et successeur Jotham est attestée.

Il rebâtit Elath [4] et la fit rentrer sous la puissance de Juda. Les deux livres décrivent son action comme droite aux yeux de l’Eternel, même si le Deuxième Livre des Rois [5] mentionne qu’il ne parvint pas à imposer à son peuple un culte centralisé.

Frappé par la lèpre, il fut relégué dans un lieu isolé jusqu’à la fin de ses jours tandis que le pouvoir était confié à son fils.

Selon le Livre des Chroniques [6] un récit plus détaillé de la vie et de l’action d’Ozias et mentionnant le rôle joué jusqu’à sa mort par un certain Zacharie qui avait l’intelligence des visions de Dieu dans la bonne conduite et les succès subséquents du roi.

Selon cette source, Ozias défit les Philistins [7], vainquit les Arabes et les Maonites, imposa un tribut aux Ammonites [8], fit abattre les murs de Gath [9], de Yavné [10] et d’Ashdod [11]. Il fortifia Jérusalem [12] avec le concours d’ingénieurs inventifs, et entretint une armée nombreuse et bien équipée. Par ailleurs, il développa l’agriculture. Tout cela lui fournit puissance et renommée.

Mais ensuite, il voulut s’attribuer les fonctions du sacerdoce en encensant un autel dans le Temple de Jérusalem, et s’opposa pour cela à 81 prêtres menés par le prêtre Azaria. Cette faute et la maladie qui s’ensuivit auraient entraîné, en plus de son isolement, son enterrement en dehors de la nécropole des autres rois de cette dynastie.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Uzziah »

Notes

[1] La Bible est un ensemble de textes sacrés pour les juifs et les chrétiens. Les diverses confessions peuvent inclure des livres différents dans leurs canons, dans un ordre différent. Les textes eux-mêmes ne sont pas toujours identiques d’une religion à l’autre. La Bible rassemble une collection d’écrits très variés (récits des origines, textes législatifs, récits historiques, textes sapientiaux, prophétiques, poétiques, hagiographies, épîtres) dont la rédaction s’est échelonnée entre le 8ème siècle av. jc et le 2ème siècle av. jc pour l’Ancien Testament, et la deuxième moitié du 1er siècle, voire le début du 2ème siècle pour le Nouveau Testament.

[2] la Tablette d’Ozias

[3] Le royaume de Juda est un petit royaume du Proche-Orient ancien établi par les Israélites à l’âge du fer. Selon la Bible, il existe de 931 à 586 av. jc, concomitamment avec le royaume d’Israël et en rivalité avec lui. L’archéologie permet de tracer l’existence de Juda en tant que royaume à partir du 8ème siècle av. jc. N Selon la Bible, sa création serait le résultat d’un schisme après la mort du roi Salomon. Après une période d’essor sous la domination de l’empire néo-assyrien, il est détruit par les Babyloniens sous le règne de Nabuchodonosor II dans un contexte de guerre entre Égyptiens et Babyloniens.

[4] Eilat est une ville portuaire située à la pointe sud d’Israël. La ville, située sur le golfe d’Aqaba, au sud du désert du Néguev, constitue le seul accès d’Israël à la mer Rouge et donc à l’océan Indien. La longueur de la côte israélienne est de près de douze kilomètres. Lorsque la visibilité est bonne, les côtes de l’Égypte, de la Jordanie et de l’Arabie Saoudite sont visibles depuis le port.

[5] Le Deuxième Livre des Rois est un livre de l’Ancien Testament classé parmi les Livres des Prophètes dans la tradition juive et dans les livres historiques dans le christianisme. Il suit le Premier Livre des Rois, avec lequel il constituait, à l’origine un seul livre. Depuis le règne d’Ochozias, roi d’Israël, jusqu’à la chute du royaume de Juda, il présente avec plus ou moins de détails chacun des rois d’Israël et de Juda, deux royaumes condamnés par la justice divine après leur rejet des commandements divins.

[6] Le Deuxième Livre des Chroniques est un livre de l’Ancien Testament. Il suit le Premier Livre des Chroniques, qui retrace l’histoire du monde de la Création à la royauté de David. À l’origine ces deux livres n’en formaient qu’un, appelé Livres des Chroniques, mais ils ont été divisés probablement pour des raisons d’encombrement

[7] Les Philistins ou Peleset sont un peuple de l’Antiquité connus par différentes sources textuelles (assyriennes, hébraïques, égyptiennes) et archéologiques. Les Philistins apparaissent dans des sources égyptiennes au 12ème siècle av. jc sont présentés comme des ennemis de l’Égypte venus du nord, mélangés à d’autres populations hostiles connues collectivement sous le nom de peuples de la mer. Après leurs affrontements avec les Égyptiens, les Philistins se sont fixés sur la bande côtière du sud-ouest de la terre de Canaʿan, c’est-à-dire dans une région longeant la Méditerranée depuis l’actuelle bande de Gaza jusqu’à Tel-Aviv Jaffa.

[8] Les Ammonites sont un peuple de la Bible. Leur ancêtre fondateur est Ben-Ammi, fils de Loth qu’il a eu avec sa fille cadette. Ils habitaient à l’est de la demi-tribu orientale de Manassé, et avaient pour capitale Rabbath-Ammon (Amman). Ils furent presque toujours en guerre avec les Hébreux. Jephté, Saül et David les battirent à plusieurs reprises.

[9] La ville de Gath, Gat ou Geth est une des cinq cités-états des Philistins établies à partir du 12ème siècle av. jc. Elle est établie au nord-ouest du territoire philistin, à proximité de la Shephelah. Les autres cités de la pentapole sont Gaza, Ekron, Ashkelon, et Ashdod. Gath, qui est aujourd’hui généralement identifiée au site de Tel Zafit, parait avoir été un centre régional de pouvoir important de la Shephelah avant sa conquête et sa destruction par Hazaël, roi de Damas, au 9ème siècle, qui entraine un inexorable déclin de la cité qui le ramène au rang de simple bourgade un siècle plus tard

[10] Yavné ou Yabné ou Yabneh est une ville du District centre d’Israël. Après la destruction du second temple de Jérusalem par les Romains en l’an 70, Yohanan ben Zakkaï obtint de Rome que le Sanhédrin soit déplacé à Yavné (Iamnia en latin). Plusieurs yeshivot se développèrent dans la ville, connues comme l’« école de Yavné ». On voit là l’origine du judaïsme rabbinique.

[11] Ashdod est la cinquième plus grande ville et le premier port d’Israël (devant Haïfa). Située sur la plaine du littoral à mi-chemin entre Tel Aviv et Gaza, dans le district sud d’Israël, elle se trouve à 35 km de Tel Aviv, à 25 km de Ashkelon et à 70 km de Jérusalem et Beer-Sheva.

[12] Ville du Proche-Orient que les Israéliens ont érigée en capitale, que les Palestiniens souhaiteraient comme capitale et qui tient une place centrale dans les religions juive, chrétienne et musulmane. La ville s’étend sur 125,1 km². En 130, l’empereur romain Hadrien change le nom de Jérusalem en « AElia Capitolina », (Aelius, nom de famille d’Hadrien ; Capitolina, en hommage au dieu de Rome, Jupiter capitolin) et il refonde la ville. Devenue païenne, elle est la seule agglomération de la Palestine à être interdite aux Juifs jusqu’en 638. Durant plusieurs siècles, elle est simplement appelée Aelia, jusqu’en 325 où Constantin lui redonne son nom. Après la conquête musulmane du calife Omar en 638, elle devient Iliya en arabe, ou Bayt al-Maqdis (« Maison du Sanctuaire »), équivalent du terme hébreu Beit ha-Mikdash (« Maison sainte »), tous deux désignant le Temple de Jérusalem, ou le lieu du voyage et d’ascension de Mahomet, al-Aqsa, où se situait auparavant le temple juif