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Jean 1er de Foix ou jean de Grailly

mardi 19 août 2025, par lucien jallamion

Jean 1er de Foix ou jean de Grailly (1382-1436)

Comte de Foix-Coprince et viguier d’Andorre-Vicomte de Béarn, de Marsan et de Castelbon de 1412 à 1436-Comte de Bigorre de 1425 à 1436

Fils d’ Archambaud de Grailly , captal de Buch [1], vicomte de Castillon [2] et de Bénauges [3], et d’ Isabelle de Foix-Castelbon , comtesse de Foix [4], coprincesse d’Andorre [5], vicomtesse de Béarn [6], de Marsan [7] et de Castelbon [8].

À la suite du traité de Tarbes signé le 10 mai 1399 qui reconnaît à ses parents la possession du comté de Foix, mais oblige son père à renoncer à l’alliance anglaise, il est envoyé en otage à la cour de France pour garantir l’observance des termes du traité.

Le 24 avril 1406, il prête hommage au roi de France Charles VI en tant qu’héritier du comté de Foix et participe avec une compagnie de Béarnais à plusieurs opérations contre les troupes anglaises sous les ordres du connétable Louis de Sancerre . En 1409 il accompagne le roi Martin d’Aragon dans une expédition pour reprendre la Sardaigne [9] aux Génois [10], se distingue à la bataille de San Luri le 30 mai 1409 et revient à Foix en septembre.

Martin meurt le 31 mai 1410 sans fils et 2 princes revendiquent sa succession : Ferdinand de Castille, neveu de Martin, et Louis II d’Anjou, marié à Yolande d’Aragon, fille du roi Jean 1er, frère et prédécesseur de Martin.

Jean de Foix lève alors des troupes pour soutenir les prétentions de Louis d’Anjou, mais Ferdinand l’emporte finalement le 25 juin 1412 par le compromis de Caspe [11]. Mais Jean de Foix s’est écarté de cette guerre car 3 mois plus tôt, le 12 février 1412, Archambaud de Grailly meurt et Isabelle de Foix, mère de Jean de Foix, lui cède tous ses états. Le même mois, Charles VI lui a confié la lieutenance générale du Languedoc [12] et de la Guyenne [13]. Dès avril, il entre en guerre contre Bernard VII, comte d’Armagnac [14]. Une trêve est signée le 28 mai 1413, mais rompue quand les Armagnacs prennent le pouvoir. Face au roi Henri V d’Angleterre, une trêve est signée pour combattre l’invasion anglaise.

Il ne prend pas part à la bataille d’Azincourt [15], en octobre 1415 et se rallie audauphin le 28 mai 1418, lequel le nomme en retour le 17 août lieutenant général du roi [16] en Languedoc et en Guyenne. Par opportunisme et n’ayant réellement en vue que ses propres intérêts, il rejoint le camp des Armagnacs le 16 novembre 1418, celui des Bourguignons en octobre 1419, mais il abuse tellement de ses prérogatives de lieutenant général que le dauphin le révoque le 1er mars 1420. Il s’allie alors aux Anglais et obtient d’eux les mêmes charges de lieutenant général du roi en Languedoc et Guyenne, le 3 mars 1421. Ce n’est qu’à la mort d’Henri V, roi d’Angleterre qu’il fait sa soumission au roi de France.

Il rejoint l’ost royal [17] de 1423 à 1425, mais plutôt dans le but de se faire des relations et des alliés. Lors des combats contre les Anglais, il évite de prendre des risques, achète souvent le départ de ses ennemis et ne participa pas aux campagnes de Jeanne d’Arc. Il fait cependant payer cher son alliance, car il obtient en 1425 le comté de Bigorre [18] qui avait été possession de ses ancêtres, et que le roi avait annexé à la suite de litiges entre différents héritiers. En 1433, il intervient à Avignon [19] pour installer son frère Pierre comme vicaire apostolique [20]. Il meurt à Mazères [21] le 4 mai 1436.


Jean 1er de Foix épouse le 12 octobre 1402 en premières noces Jeanne d’Évreux , fille de Charles III d’Évreux, roi de Navarre [22] et d’Éléonore de Castille. Elle est reconnue comme héritière du royaume de Navarre en 1402, mais meurt sans postérité avant son père.

Il se remarie en février 1422 avec Jeanne d’Albret , fille de Charles 1er, sire d’Albret [23], et de Marie de Sully .

De nouveau veuf, il se remarie en 1435 avec Jeanne d’Urgell, fille de Jacques II, comte d’Urgell [24], et d’Isabelle d’Aragon. Leur union reste sans descendance. Après sa mort, elle se remarie avec Jean Raymond Folch III , comte de Cardona [25].

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de Roman d’Amat, « FOIX (Jean Ier, comte de) » dans Dictionnaire de biographie française, vol. 14, Paris, 1979

Notes

[1] Le titre de captal de Buch désigne les seigneurs qui régnaient du Moyen Âge jusqu’à la Révolution française sur le captalat de Buch. Le captalat se résume alors à une partie (au sud) du pays de Buch couvrant un territoire comprenant les paroisses de La Teste, de Gujan et de Cazaux, correspondant aujourd’hui à celui des communes d’Arcachon, de La Teste-de-Buch et de Gujan-Mestras.

[2] Depuis le mariage d’Aliénor d’Aquitaine et de Henri II Plantagenet, Castillon passe sous domination française en 1223, puis revient sous l’autorité des rois d’Angleterre en 1259. À la suite des révoltes des barons de Guyenne contre Simon de Montfort, l’ancienne famille de Castillon perd sa vicomté. La seigneurie passe à la fin du 14ème siècle aux comtes de Foix, en la personne de Jean de Grailly, captal de Buch.

[3] Le château de Benauge est une forteresse médiévale située sur la commune française de Porte-de-Benauge, dans le département de la Gironde. Demeure seigneuriale des vicomtes puis comtes de Benauges et celle des vicomtes de Bezaume, dans la région naturelle de l’Entre-deux-Mers et la province historique de Gascogne, depuis au moins le 13ème siècle. Assiégé du 28 septembre jusqu’à sa chute le 6 novembre 1253 par le roi Henri III d’Angleterre, duc d’Aquitaine. Benauges était détenu par le noble rebelle Bernard de Bouville. Le château appartint successivement à la famille de Grailly (pro-Anglais durant la guerre de Cent Ans), à celle des ducs d’Épernon (début du 17ème siècle) puis, depuis le début du 20ème siècle, à la famille Journu

[4] Le comté de Foix est à l’origine un territoire du comté de Carcassonne détaché par le comte Roger Ier le Vieux en faveur de son fils cadet Bernard-Roger.

[5] L’Andorre ou principauté d’Andorre, est un État d’Europe du Sud. Bordée par l’Espagne et la France et située dans le massif des Pyrénées, elle est principalement constituée de montagnes élevées. Il s’agit d’un des plus petits États souverains d’Europe, avec une superficie de 468 km². Établie à 1 023 mètres au-dessus du niveau de la mer, Andorre-la-Vieille, sa capitale, est la plus haute d’Europe. La langue officielle est le catalan. La principauté, dont la création remonte à 780 sous le règne de Charlemagne, est régie par un système unique, le paréage de 1278 et 1288. Ce contrat de droit féodal concède le trône andorran à deux coprinces, l’évêque catalan d’Urgell et le chef d’État français.

[6] Le Béarn situé au pied des Pyrénées, est un ancien État souverain puis une ancienne province française à la suite de son rattachement à la couronne royale en 1620. L’histoire du Béarn est traversée de personnages illustres comme Gaston Fébus, Henri d’Albret et Henri IV. Ce petit État sut garder son indépendance pendant plusieurs siècles aux côtés de ses puissants voisins français, espagnols et anglais.

[7] Le Pays de Marsan (en gascon : Marsan) est un « pays » du département français des Landes, constitutif des Petites-Landes. Sa capitale historique est Mont-de-Marsan. L’actuel pays de Marsan correspond à l’ancienne vicomté de Marsan en Gascogne, établie à la fin du 10ème siècle. Situé sur le bassin de la Douze et du Midou, il comprend le bassin supérieur de la Midouze et est délimité au sud par l’Adour et la Chalosse, au sud-est par le Tursan, à l’est par le Bas-Armagnac, au nord par la Haute Lande, à l’ouest par l’Aguais.

[8] Le titre de vicomte de Castelbon est vieux de plus de mille ans. Il trouve son origine dans la vallée de Castellbò, au sud d’Andorre. Avec l’alliance des maisons de Castelbon et de Foix disparaît la dynastie des vicomtes de Castelbon issue de Miron

[9] La Sardaigne est une île de la mer Méditerranée et une région italienne, qui se trouve à l’ouest de l’Italie continentale, au sud de la Corse. Son chef-lieu est la ville de Cagliari. Lorsque l’affaiblissement de l’Empire romain se propage jusqu’à l’île, cela a pour conséquence l’abandon progressif des terres agricoles et des côtes, ainsi qu’une perte de dynamisme notable de la démographie. Abandonnée à elle-même et sans défense, la Sardaigne est occupée et subit les razzias durant quelque 80 ans (vers 460-530) par les Vandales d’Afrique qui, défaits sous Justinien, laissent l’île sous la domination de Byzance.

[10] La République de Gênes est l’une des grandes républiques maritimes italiennes (ou thalassocratie) qui a duré près de 8 siècles, du milieu du 11ème siècle à 1797, après l’abdication du dernier doge de Gênes, Giacomo Maria Brignole.

[11] Le Compromis de Caspe en 1412 désigne l’importante réunion à Caspe, dans le royaume d’Aragon, de neuf notables, trois représentant les États d’Aragon, trois de Valence et trois de Catalogne, dans le but de choisir lequel des prétendants à la Couronne d’Aragon succéderait au roi Martin 1er l’Humain, mort sans descendance en 1410. Les trois États de la Couronne d’Aragon s’étaient engagés à respecter la décision des neuf notables. C’est le noble castillan Ferdinand de Trastamare, aussi appelé Ferdinand d’Antequera, qui fut choisi, au détriment principalement du comte d’Urgell Jacques II1. Le compromis de Caspe mit fin à un interrègne agité, avec la lutte entre les différents prétendants, l’invasion des États de la Couronne aragonaise par les armées de Castille et les interventions extérieures comme celles du pape Benoît XIII.

[12] Le Languedoc est un territoire du sud de la France traditionnellement divisé en Haut Languedoc, qui correspond approximativement à l’actuelle région Midi-Pyrénées, et Bas Languedoc, qui correspond approximativement à l’ancienne région Languedoc-Roussillon. Le Languedoc fait partie de l’Occitanie, vaste espace géographique de langue d’oc. Le territoire du Languedoc (région où l’on parle la langue d’oc) est rattaché au domaine royal au 13ème siècle à la suite de la croisade contre les Albigeois mettant fin au catharisme. Le territoire sous contrôle des États de Languedoc s’est ensuite progressivement réduit à l’ancienne province du Languedoc. C’est en 1359 que les villes des trois sénéchaussées de Beaucaire, Carcassonne et Toulouse concluent entre elles une « union perpétuelle » puis exigent des officiers royaux d’être « convoquées ensemble » et non plus séparément, par sénéchaussée. Vers la fin du 14ème siècle, pays des trois sénéchaussées, auquel le nom de Languedoc allait être réservé, désigne les deux sénéchaussées de Beaucaire Nîmes et de Carcassonne et la partie occidentale de celle de Toulouse, conservée au traité de Brétigny. Le pays de Foix, qui relève de la sénéchaussée de Carcassonne jusqu’en 1333 puis de celle de Toulouse, cesse d’appartenir au Languedoc. En 1469, le Languedoc est amputé de presque toute la partie de la sénéchaussée de Toulouse située sur la rive gauche de la Garonne. Le roi Louis XI détache les deux jugeries de Rivière (Montréjeau) et de Verdun (aujourd’hui Verdun-sur-Garonne) de la sénéchaussée toulousaine pour les incorporer au duché de Guyenne, apanagé à son frère, le prince Charles. En contrepartie, le roi incorpore au Languedoc quelques communautés d’habitants du diocèse de Comminges, situées sur la rive droite de la Garonne, connues comme le Petit Comminges

[13] La Guyenne est une ancienne province, située dans le sud-ouest de la France. Ses limites ont fluctué au cours de l’histoire sur une partie des territoires des régions françaises Nouvelle-Aquitaine et Occitanie. Portant le titre de duché, la Guyenne avait pour capitale Bordeaux. Son nom est apparu au 13ème siècle en remplacement du terme d’« Aquitaine ». Sous l’Ancien régime, la Guyenne était l’une des plus grandes provinces de France et regroupait divers pays et provinces plus petites comme le Périgord, l’Agenais, le Quercy et le Rouergue. Le terme de « Guyenne propre » correspondait à la région de Bordeaux, également appelée le Bordelais. La Guyenne était couramment associée avec la Gascogne dont la capitale était Auch et qui regroupait notamment l’Armagnac, le Bigorre, le Labourd, la Soule et le Comminges. Guyenne et Gascogne partageaient ainsi le même gouvernement général militaire.

[14] Le comté d’Armagnac est un ancien comté français compris avec le comté de Fezensac dans le duché de Gascogne et avait pour capitale Lectoure. Le comté date de 960, quand les fils de Guillaume Garcès, comte de Fézensac, se partagent ses terres : le cadet, Bernard le Louche, reçoit l’Armagnac. On voit les comtes d’Armagnac faire hommage, à la fin du 12ème siècle aux comtes de Toulouse, puis directement aux rois d’Angleterre. Après avoir réuni le Fézensac à l’Armagnac par le mariage de Géraud III d’Armagnac et d’Anicelle de Fézensac, la première maison d’Armagnac s’éteint en 1215 avec Géraud IV. Son cousin Géraud de Lomagne, vicomte de Fézensaguet, lui succède et fonde la seconde maison d’Armagnac.

[15] La bataille d’Azincourt (Artois) se déroule le vendredi 25 octobre 1415 pendant la guerre de Cent Ans. Les troupes françaises, fortes de quelque 18 000 hommes, tentent de barrer la route à l’armée du roi d’Angleterre Henri V, forte d’environ 6 000 hommes et qui tente de regagner Calais, devenue anglaise depuis 1347, et donc par là même l’Angleterre.

[16] Le lieutenant général de province était un personnage, issu souvent de la haute aristocratie, qui représentait le roi dans les provinces du royaume. Son rôle était théoriquement d’assurer la suppléance du gouverneur. En fait, les rois espéraient ainsi que leurs influences se neutraliseraient mutuellement, empêchant ainsi toute tentative de révolte. La charge de lieutenant général devint au 17ème siècle et surtout au 18ème siècle purement honorifique : le titulaire résidait à la Cour et se contentait de toucher les revenus sans effectuer de réel travail. De plus, les rois avaient tendance à nommer les fils successeurs de leur père, ce qui fit que les offices de lieutenant général firent quasiment partie du patrimoine de ces familles aristocratiques. Il ne faut pas confondre l’office de lieutenant général avec celui de « lieutenant de roi ». Le lieutenant de roi était subordonné au lieutenant général et son rôle (par essence le même : représenter le roi dans les provinces) n’était tenu que dans des ressorts beaucoup plus réduits.

[17] Le terme ost ou host désignait l’armée en campagne à l’époque féodale et le service militaire que les vassaux devaient à leur suzerain au Moyen Âge. Dès le haut Moyen Âge, le service d’ost ou ost s’imposait à tous les hommes libres (« homines liberi »), appelés plus tard vavasseurs.

[18] La charte d’Allaon tentait de montrer que les premiers comtes de Bigorre descendaient en lignée masculine des ducs d’Aquitaine et des rois mérovingiens, mais cette prétention apparaît fantaisiste. Il est plus vraisemblable de rattacher les premiers comtes de Bigorre aux ducs de Vasconie, également ancêtres probables du roi de Pampelune et des comtes d’Aragon. Ces derniers ont en tout cas privilégié depuis le ixe siècle des mariages avec les comtes de Foix, de Bigorre, les vicomtes de Béarn et les ducs de Vasconie. La première attestation pour un comte de Bigorre remonte à 945. On mentionne alors Raymond 1er Dat.

[19] La papauté d’Avignon désigne la résidence du pape à Avignon. Cette résidence, qui déroge à la résidence historique de Rome depuis saint Pierre, se divise en deux grandes périodes consécutives :

• La première, de 1309 à 1378, celle de la papauté d’Avignon proprement dite, correspond à une époque où le pape, toujours reconnu unique chef de l’Église catholique, et sa cour se trouvent installés dans la ville d’Avignon au lieu de Rome.

• La seconde, de 1378 à 1418, coïncide avec le Grand schisme d’Occident où deux papes rivaux (et même trois si l’on considère l’éphémère pape de Pise) prétendent régner sur la chrétienté d’Occident, l’un installé à Rome et l’autre à Avignon.

[20] Un vicaire apostolique est un évêque qui gouverne une région ou un pays où il n’existe pas encore de diocèse, agissant au nom du pape.

[21] La commune de Mazères est située à la pointe nord-est du département de l’Ariège, à 60 kilomètres de la capitale régionale : Toulouse. Elle occupe une situation particulière et privilégiée au carrefour de trois départements : l’Ariège, l’Aude et la Haute-Garonne. la bastide de Mazères fut créée en 1253 par l’acte de paréage entre les comtes de Foix et les abbés de l’abbaye de Boulbonne, alors située sur ce site, et complètement détruite par les huguenots en 1567. Le château des comtes de Foix, totalement détruit, fut la résidence préférée de plusieurs comtes, dont Gaston Phœbus, et Gaston de Foix-Nemours, né à Mazères et tué à Ravenne en 1512. Mazères devint, de la fin du 16ème siècle au milieu du 17ème siècle, une très forte citadelle protestante.

[22] Le royaume de Navarre est un royaume médiéval fondé en 824 par les Vascons, dont le premier roi est Eneko Arista, premier d’une lignée de seize rois basques qui régneront sur le Royaume jusqu’en 1234. Attaquée depuis trois siècles au nord des Pyrénées, dans le duché de Vasconie par les Francs, et au sud par les Wisigoths, puis les Omeyyades (musulmans), la Vasconie est réduite au petit Royaume de Pampelune, terres ancestrales du Saltus Vasconum. La Haute-Navarre fut conquise en 1512 par le royaume d’Aragon et fut intégrée en 1516 dans l’actuel royaume d’Espagne et l’autre partie (Basse-Navarre), restée indépendante, fut unie à la couronne de France à partir de 1589 d’où le titre de « roi de France et de Navarre » que portait Henri IV

[23] La maison d’Albret est une famille de la noblesse française. Elle a connu l’un des destins les plus brillants du royaume de France. En l’espace de quelques siècles elle sut s’élever jusqu’à la souveraineté de Navarre, avant de s’éteindre à la fin du 16ème siècle dans la maison de Bourbon. Les d’Albret étaient propriétaires d’une seigneurie constituée autour du château de Labrit, au cœur des Landes de Gascogne. Pour accroître leurs biens, ils font convoyer les caravanes qui traversent cette partie de la Gascogne, leur offrant les moyens de rassembler une armée de hors-la-loi grâce à laquelle ils étendent leur domaine vers l’Océan Atlantique et la Garonne, qu’ils atteignent au milieu du 13ème siècle.

[24] Le comté d’Urgell est un ancien comté catalan de la marche hispanique du royaume franc carolingien, qui se forme entre 785 et 790 pour lutter contre les musulmans qui avaient conquis l’Espagne et les Pyrénées. La région est alors rattachée au comté de Toulouse. Le comté d’Urgell fut créé, à l’époque carolingienne, au sein du Royaume franc. Sa capitale était initialement Castellciutat puis, à compter de 1105, Balaguer. Le noyau de ce comté était La Seu d’Urgell. Les comtes d’Urgell sont mentionnés pour la première fois en 981.

[25] Les vicomtes, comtes et ducs de Cardona ont gouverné la seigneurie de Cardona, élevée successivement au rang de vicomté, de comté, puis de duché. Ils sont les fondateurs de l’importante famille Folch de Cardona.