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Juan Guillermo Ripperdá de son nom de naissance Johan Willem Ripperda

mercredi 19 février 2025, par lucien jallamion

Juan Guillermo Ripperdá de son nom de naissance Johan Willem Ripperda (1684-1737)

Baron puis duc de Ripperdá

Il fut un aventurier néerlandais et un ministre espagnol.

Il naquit à Oldehove [1] près de Groningue [2], d’une famille noble catholique, et se convertit au calvinisme [3] pour se faire élire député de Groningue aux États généraux des Provinces-Unies [4].

Il avait épousé en premières noces Aleida van Shellingwoude de laquelle il hérita des seigneuries de Poelgeest et Koudekerk. Sa première épouse lui donna 2 enfants.

Les traités commerciaux entre l’Espagne et les Provinces-Unies demandant quelques ajustements, il fut envoyé à Madrid en 1715, laissant femme et enfants aux Provinces-Unies, le temps de sa mission. Il devint ambassadeur. Sa première épouse décéda en 1717, alors qu’elle se préparait à le rejoindre.


Si son changement de religion avait favorisé son élection, il gênait ses relations avec la cour espagnole. Aussi, ne tarda-t-il pas à redevenir catholique. Il sut plaire à Philippe V et à son épouse Élisabeth Farnèse , qui le firent duc, et lui confièrent le secrétariat d’État. Il négocia pour la couronne d’Espagne au traité de Vienne en 1724 [5].

Entre-temps, il avait épousé en secondes noces une noble espagnole, Francisca de Xarava del Castillo, qui lui donna 2 fils. Il sembla avoir beaucoup dépensé à Vienne [6], en partie pour les intérêts de l’Espagne, mais aussi, a-t-on dit, pour lui-même. En 1726, détesté, comme étranger, des nobles espagnols, ces derniers s’en servirent pour l’accuser d’avoir détourné des sommes des caisses de l’Etat et finirent par obtenir qu’il fût démis de ses fonctions.

Son fils, Ludolph Luirdt, qui était ambassadeur plénipotentiaire à Vienne fut confirmé dans ses fonctions, alors que son père recevait une rente annuelle de 3 000 pistoles.

Les impôts ayant été accrus, le peuple fut monté contre lui par les mêmes nobles espagnols qui avaient obtenu sa destitution, et il jugea plus prudent d’aller se réfugier chez l’ambassadeur des Provinces-Unies. Celui-ci, peu enclin à se fâcher avec la cour d’Espagne, le conduisit chez l’ambassadeur d’Angleterre, le colonel Stanhope, lequel se trouvait en déplacement et qui trouva ce visiteur embarrassant à son retour.

Ses ennemis ne lâchèrent pas prise et obtinrent, en contravention avec les nouvelles règles internationales, d’aller au domicile de l’ambassadeur Stanhope, ce qui créa des tensions internationales, afin de se saisir de Ripperdà. De là, il fut mené à l’Alcazar de Ségovie [7] où il demeura enfermé, bien que l’on ne put rien lui reprocher. Pour preuve, il conserva ses domaines et son titre de duc.


On a souvent avancé qu’il s’était évadé avec l’aide des souverains d’Espagne. Dans ce cas, on comprendrait mal pourquoi il aurait éprouvé un tel ressentiment contre ce pays, au point d’aller guerroyer contre lui.

En 1728, il s’évada, avec l’aide de sa maîtresse castillane, Josepha Fausta Martina Ramos, une jeune femme de bonne famille, native de Tordesillas qui s’était éprise de lui, et, transitant brièvement par le Portugal parvint à rejoindre les Provinces Unies, puis l’Angleterre, où toutes ses manœuvres pour prendre une revanche sur ses adversaires à la cour d’Espagne échouèrent.

Alors, ayant rencontré l’amiral Perez, un renégat au service des Ottomans [8], il rejoignit le sultan du Maroc, Abdallah ben Ismaïl ou Abdallah II . Il se fit musulman, par obligation. Le souverain le nomma Basha [9] : il reçut même le commandement d’une armée contre les Espagnols et attaqua Oran [10]. Mais, ayant été battu devant Ceuta [11], il fut mis en prison, puis banni de Marrakech [12]. À la suite de ces attaques, son titre de duc espagnol lui fut ôté. La plus grande part de ses biens et placements se trouvaient à l’abri aux Provinces-Unies.

Il mourut à Tétouan [13] en 1737. Un trait de son caractère consistait à avoir un orgueil démesuré qui aida ses ennemis à le faire tomber plus vite qu’il n’était monté.


Ripperdà a fréquenté les milieux favorables au Jacobitisme [14], dont le cardinalJules Alberoni, le baron Georg Heinrich von Görtz , don José Patiño Rosales , Théodore de Neuhoff , et bien sûr le roi et la reine d’Espagne. En dépit de ses conversions opportunes, il semble avoir été catholique plus qu’autre chose, même si ses détracteurs disaient le contraire.

Il semblerait avoir été en relation avec Théodore de Neuhoff dans son aventure corse et l’avoir aidé à trouver un financement pour se rendre à Aléria [15] en 1736.


De son premier lit, il eut un fils, Ludolph Luirdt qui devint ambassadeur d’Espagne et une fille Maria. De son second lit, il avait eu 2 fils, dont Juan Maria Vincenzo, baron de Ripperdà, qui fit l’essentiel de sa carrière aux Amériques, se mariant à Mexico et devenant gouverneur du Texas espagnol [16] et du Honduras [17].

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de Sytze Van der Veen, « Een Spaanse Groninger in Marokko », ZemZem, no 2,‎ 2008

Notes

[1] Oldehove est un village de la commune néerlandaise de Westerkwartier, situé dans la province de Groningue.

[2] Groningue est une ville néerlandaise, chef-lieu de la province de Groningue, dans le Nord des Pays-Bas. Dans la province et dans la majeure partie de la province limitrophe de Drenthe, on l’appelle simplement Stad. Groningue est également une commune, dont la ville de Groningue constitue le principal centre urbain.

[3] Le calvinisme (nommé ainsi d’après Jean Calvin et aussi appelé la tradition réformée, la foi réformée ou la théologie réformée) est une doctrine théologique protestante et une approche de la vie chrétienne qui reposent sur le principe de la souveraineté de Dieu en toutes choses. Bien qu’elle fût développée par plusieurs théologiens tels que Martin Bucer, Wolfgang Musculus, Heinrich Bullinger, Pierre Martyr Vermigli, Ulrich Zwingli et Théodore de Bèze, elle porte le nom du réformateur français Jean Calvin en raison de l’influence dominante qu’il eut sur elle et du rôle déterminant qu’il exerça dans les débats confessionnels et ecclésiastiques du 16ème siècle.

[4] Leurs Hautes Puissances Messeigneurs les états généraux des provinces unies des Pays-Bas, en résumé les états généraux constituaient le corps souverain suprême des institutions républicaines des Provinces-Unies créées par l’Union d’Utrecht de 1579 jusqu’à la révolution batave de 1795. Composés d’une délégation par province (Hollande, Frise, Zélande, Utrecht, Gueldre, Groningue, Overijssel), les états généraux se révélaient être un instrument législatif pour la mise en commun de certaines politiques militaires et navales, de politiques étrangères ainsi que religieuses. De plus, la Généralité pourvoyait à l’administration de certains territoires (pays de la Généralité) issus de conquêtes ultérieures à l’Union (Brabant des États, les Flandres des États, Maastricht, etc.) ou tout simplement jugés trop pauvres pour constituer une province en tant que telle (Drenthe). À ne pas confondre avec les états provinciaux qui détenaient alors la majorité des pouvoirs dévolus aux États modernes.

[5] Le traité de Vienne de 1725, souvent appelé aussi Premier traité de Vienne, est un ensemble de quatre traités signés entre avril 1725 et novembre 1725 par l’Autriche et l’Espagne bourbonienne. Le traité s’inscrit dans la suite de la guerre de la Quadruple-Alliance (1718-1720), qui avait été provoquée par Philippe V d’Espagne. Celui-ci, désireux de réviser certaines dispositions du traité d’Utrecht, en particulier celle concernant les anciennes possessions espagnoles en Italie, avait envahi la Sicile et la Sardaigne ; la guerre s’était cependant soldée par une défaite pour l’Espagne, et le traité d’Utrecht avait été confirmé. En 1725, devant cet échec, Philippe V chercha un rapprochement avec l’Autriche et missionna Ripperdá pour obtenir à Vienne auprès de l’empereur Charles VI un accord qui mettrait un terme à la rivalité entre les deux souverains à propos de la couronne d’Espagne. Des négociations secrètes aboutirent le 5 novembre 1725 à un traité aux termes duquel : Philippe V renonçait à ses prétentions sur les Pays-Bas du Sud et sur les territoires d’Italie naguère sous la souveraineté espagnole ; les Habsbourgs renonçaient à toute prétention sur le trône d’Espagne ; la main de l’archiduchesse Marie-Thérèse d’Autriche était promise à l’infant don Carlos, fils de Philippe V et d’Élisabeth Farnèse

[6] Vienne est la capitale et la plus grande ville de l’Autriche ; elle est aussi l’un des neuf Länder (État fédéré) du pays. La ville est située dans l’est du pays et traversée par le Danube (Donau). Capitale du duché puis archiduché d’Autriche, elle fut de fait celle du monde germanique durant le règne de la maison de Habsbourg (devenue en 1745 la maison de Habsbourg-Lorraine) sur le Saint-Empire romain germaniquepuis présida la Confédération germanique de 1815 à 1866. Elle fut en même temps celle de l’empire d’Autriche de 1804 à 1867 puis de l’Autriche-Hongrie de 1867 à 1918.

[7] L’alcazar de Ségovie est un château fortifié d’architecture mudéjare situé à l’extrémité de la vieille ville de Ségovie en Espagne. Il est bâti sur un éperon rocheux dominant le confluent des rivières Eresma et Clamores près de la sierra de Guadarrama. L’alcazar de Ségovie est l’un des châteaux les plus remarquables d’Espagne en raison de sa forme semblable à la proue d’un navire. Initialement construit comme une forteresse, il a servi, au fil des siècles, de palais royal, de prison d’État puis d’académie militaire, avant de devenir un bâtiment à vocation historique et muséal en 1951. Il abrite également le Museo del Alcázar de Segovia, qui présente des pièces d’artillerie anciennes.

[8] L’Empire ottoman connu historiquement en Europe de l’Ouest comme l’Empire turc, la Turquie ottomane ou simplement la Turquie, est un empire fondé à la fin du 13ème siècle au nord-ouest de l’Anatolie, dans la commune de Söğüt (actuelle province de Bilecik), par le chef tribal oghouze Osman 1er. Après 1354, les Ottomans entrèrent en Europe, et, avec la conquête des Balkans, le Beylik ottoman se transforma en un empire trans-continental. Après l’avoir encerclé puis réduit à sa capitale et à quelques lambeaux, les Ottomans mirent fin à l’Empire byzantin en 1453 par la conquête de Constantinople sous le règne du sultan Mehmed II. Aux 15ème et 16ème siècles, à son apogée, sous le règne de Soliman Ier le Magnifique, l’Empire ottoman était un empire multinational et multilingue contrôlant une grande partie de l’Europe du Sud-Est, des parties de l’Europe centrale, de l’Asie occidentale, du Caucase, de l’Afrique du Nord, sauf le royaume du Maroc et le Sahara. Au début du 17ème siècle, l’Empire comprenait 32 provinces et de nombreux États vassaux.

[9] pacha

[10] Oran, est la deuxième ville d’Algérie par sa population et l’une des plus importantes villes du Maghreb. C’est une ville portuaire de la mer Méditerranée, située dans le nord-ouest de l’Algérie, à 432 km de la capitale Alger, et le chef-lieu de la wilaya du même nom, en bordure du golfe d’Oran. Au 16ème siècle, les Espagnols font d’Oran une place forte et construisent une prison sur un éperon rocheux près de la rade de Mers El Kebir. En 1563, Don Álvarez de Bazán y Silva, marquis de Santa-Cruz, fit construire au sommet du pic de l’Aïdour (Murdjadjo) le fort de Santa-Cruz qui porte son nom : les Espagnols nommaient auparavant ce lieu la silla (la selle), et le plateau qui lui donne suite la meseta, alors que les Turcs l’ont nommé Murdjadjo. En 1568, Don Juan d’Autriche visita Mers-el-Kébir puis Oran. À partir de 1609, à la suite du décret d’expulsion des Morisques, plusieurs vagues de Morisques vont débarquer à Oran. Certains s’établirent aux alentours de la ville (Misserghin, les Andalouses, El Ançor, Bousfer, Krystel, etc.), d’autres se dirigèrent vers des villes telles que Tlemcen, Nedroma, Mostaganem, Blida, Alger, etc.. Les Juifs d’Oran, considérés comme des ennemis de la religion, n’eurent pas la vie facile avec les Espagnols. Les Juifs qui habitaient Ras El Ain et le Ravin Blanc furent expulsés hors d’Oran par les Espagnols à partir de 1669 et durent habiter la montagne de La Corniche Supérieure (Misserghin).

[11] Ceuta est une ville autonome espagnole formant une encoche sur la côte nord du Maroc en Afrique. Située sur le côté méditerranéen du détroit de Gibraltar, en face de la péninsule Ibérique, à environ quinze kilomètres des côtes de la province espagnole de Cadix, elle est revendiquée par le Royaume du Maroc depuis 1956.

[12] Marrakech est une ville située dans le centre du Maroc au pied des montagnes de l’Atlas. Marrakech est surnommée « la ville rouge » 1ou la « ville ocre » en référence à la couleur rouge d’une grande partie de ses immeubles et ses maisons. Marrakech fut la capitale du Maroc pendant près de 350 ans, sous les dynasties Almoravide, Almohade, Saâdienne, ainsi que sous le règne de Mohammed ben Abdallah de l’actuelle dynastie alaouite (régnant de 1757 à 1790).

[13] Tétouan est une ville du Maroc, située dans le nord du pays, dans le Rif occidental, aussi appelé pays Jbala. La ville est située à environ 60 km au sud-est de la ville de Tanger et à proximité du détroit de Gibraltar, dans une vallée (la cluse de Tétouan) creusée par l’oued Mhannech dans les montagnes de la chaîne calcaire du Rif au nord et au sud. Tétouan est considérée comme "la ville la plus andalouse du Maroc". De par son histoire et sa situation géographique celle-ci a toujours eu un lien très fort avec l’Espagne et l’Andalousie en particulier.

[14] Le « jacobitisme » historique était un mouvement politique proche des Tories entre 1688 et 1807, composé de ceux qui soutenaient la dynastie détrônée des Stuarts et considéraient comme usurpateurs tous les rois et les reines britanniques ayant régné pendant cette période. Soutenu par les monarchies catholiques françaises et espagnoles, il était surtout implanté en Irlande et dans les Highlands d’Écosse qui furent le théâtre de plusieurs révoltes soutenues par la France. Plus marginalement, le jacobitisme disposait également d’un certain nombre de partisans dans le nord de l’Angleterre et au Pays de Galles.

[15] Implantée sur une butte au cœur de la Plaine orientale, à mi-chemin entre Bastia et Porto-Vecchio, Aléria tire l’essentiel de ses ressources de la culture fruitière et viticole intensive et du tourisme. La ville se trouve à proximité immédiate de l’embouchure du Tavignano, second fleuve de Corse, et de l’étang de Diane, principal pôle conchylicole de l’île. Surnommée la « cité romaine », Aléria fut fondée au 6ème siècle av. jc sur le littoral oriental de la Corse. Sa situation face à la côte latine en fit le chef-lieu de la Corse romaine et une cité antique prospère. Alalia est prise par les Romains en 259 av. jc et devient Aléria. Après la conquête de l’île, un fort de légionnaires y est établi par Sylla. Auguste promeut la ville au rang de colonie qui devient capitale de la Corse : le procurateur de l’empereur y réside dans un palais. Le consul Lucius Cornélius Scipion avait vite pris conscience du rôle stratégique occupé par Aléria qui pouvait servir aussi bien de base opérationnelle idéale d’un corps expéditionnaire pouvant en deux jours de marche atteindre l’emplacement actuel de Corte, véritable pivot de la défense intérieure, ou pour se porter rapidement sur toutes les autres villes maritimes. À proximité de la ville les Romains disposent d’un port de guerre situé sur la côte même ou dans l’étang de Diana : Dianæ portus.

[16] Le Texas espagnol ou Nouvelles-Philippines à partir de 1716, désigne la période durant laquelle l’actuel territoire du Texas fut une colonie espagnole de 1680 à 1821. Le Texas fut âprement disputé entre Français et Espagnols à la fin du 17ème siècle. Les Français fondèrent Fort Saint-Louis, mais durent, par la suite, se replier sur les limites occidentales de la Nouvelle-France et renoncèrent à conserver leur avancée territoriale en direction des possessions de la Nouvelle-Espagne, afin de mieux protéger le territoire colonial de la Louisiane française. Cependant, les marchands et explorateurs français partis de Louisiane continuèrent à voyager dans la région, s’adonnant à un commerce avec les nations amérindiennes locales. Malgré certaines mesures, l’Espagne échoua à mettre un terme à la pénétration française au 18ème siècle puis à l’expansionnisme colonial et commercial américain au 19ème siècle. Le Texas fut intégré à la Nouvelle-Espagne jusqu’à l’indépendance du Mexique en 1821 et à la chute de l’empire espagnol en Amérique du nord la même année. L’installation des Espagnols, qui commença réellement au 18ème siècle répondait à l’expansion de la colonie française de Louisiane à l’est et au souci de préserver les mines d’argent du Mexique. Elle se manifesta par l’installation de colons, la fondation de forts et de missions. Elle se heurta à l’hostilité des Amérindiens, notamment des Comanches et des Apaches.

[17] Le Honduras est un pays situé en Amérique centrale, dont il occupe le deuxième rang autant par sa superficie juste après le Nicaragua que par sa population après le Guatemala. Il est frontalier avec trois pays ; à l’ouest, il confine avec le Guatemala, au sud-ouest, avec le Salvador et au sud avec le Nicaragua. C’est avec ce dernier pays qu’il partage sa plus longue frontière dont une grande partie est établie sur le cours du plus long fleuve d’Amérique centrale, le río Coco. Comme le Guatemala, le Nicaragua, le Costa Rica et le Panama en Amérique centrale, le Honduras dispose de deux façades maritimes. Il est bordé au nord par la mer des Caraïbes, qui compte de nombreuses îles, cayes et îlots, dont les plus importants sont les islas de la Bahía et les îles du Cygne tandis qu’au sud-ouest, il dispose d’une petite ouverture sur l’océan Pacifique par le golfe de Fonseca. Christophe Colomb arriva à Trujillo (Honduras) en 1502. Il baptisa cette région Honduras, car quand il arriva, il venait de sortir d’une tempête, et il s’écria « Gracias a Dios, salimos de estas honduras ! » (« Grâce à Dieu ! Nous sommes sortis de ces eaux profondes »). Le cap (à l’extrémité orientale du Honduras) a pris le nom de « Gracias a Dios » et le pays « Honduras ». En 1821, le Honduras proclame son indépendance vis-à-vis de l’Espagne.