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Frédéric 1er de Prusse

mercredi 12 février 2025, par lucien jallamion

Frédéric 1er de Prusse (1657-1713)

Prince électeur de Brandebourg-Premier roi en Prusse le 18 janvier 1701

Troisième fils de Frédéric-Guillaume 1er de Brandebourg et de Louise-Henriette d’Orange-Nassau.

Il est électeur de Brandebourg [1], duc de Prusse [2] de 1688 à 1701 à la mort de son père, puis roi en Prusse [3] de 1701 à 1713.

C’est un enfant de santé fragile, à une époque où régnait une forte mortalité infantile ses chances de survie furent très faibles. Une malformation d’une épaule lui vaut de la part des Berlinois le surnom de Fritz le penché.

Les possessions détenues par la Maison de Hohenzollern [4] sont connues alors sous le nom de Brandebourg-Prusse. La Maison de Hohenzollern possède la Marche de Brandebourg dans le Saint Empire romain germanique et le Duché de Prusse externe à l’Empire.

Bien qu’il soit margrave [5], prince électeur de Brandebourg et duc de Prusse, Frédéric souhaite obtenir le titre prestigieux de roi. Toutefois, selon les règles en vigueur en Allemagne à cette époque, aucun royaume ne peut exister dans le Saint Empire romain germanique, à l’exception du royaume de Bohême [6].

Frédéric persuade l’empereur Léopold Ier d’accorder à la Prusse le statut de royaume. Cet accord est officiellement donné en échange d’une alliance de Frédéric 1er de Prusse contre Louis XIV lors de la guerre de Succession d’Espagne [7]. L’argument avancé par Frédéric 1er étant que le duché de Prusse n’a jamais été la possession du Saint Empire romain germanique, par conséquent aucun obstacle juridique ou politique ne peut entraver le couronnement de Frédéric 1er. Pour ces négociations, Frédéric 1er de Prusse obtient l’aide d’un diplomate français, membre de l’importante communauté protestante Messine réfugiée dans les états des électeurs de Brandebourg, Charles Ancillon .

Frédéric 1er de Prusse se couronne lui-même roi en Prusse le 18 janvier 1701 à Königsberg [8]. Il informe l’empereur que ce titre de roi est limité à la Prusse.

Frédéric 1er ne fut jamais nommé roi de Prusse. Son titre étant roi en Prusse : la plus grande partie des territoires de Frédéric étant dans le Saint Empire romain germanique et cette association d’États ayant un empereur issu de l’archi-Maison de Habsbourg [9].

Frédéric 1er demande à l’empereur Joseph 1er du Saint Empire le titre de roi de Prusse, mais c’est son petit-fils Frédéric II de Prusse qui sera le premier roi officiel de Prusse.

En 1707, il succède à Marie de Nemours comme prince du comté de Neuchâtel [10].

Frédéric 1er de Prusse est un protecteur des arts. En 1696, il fonde l’Académie des Arts, le 11 juillet 1700, il fonde l’Académie des Sciences. En 1699, il ordonne l’agrandissement du château de Berlin [11] et la construction du château de Charlottenburg [12].

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Frédéric Ier de Prusse/ Portail du Saint Empire romain germanique/ Souverain de Prusse

Notes

[1] Le Brandebourg Prusse était un État européen regroupant dès 1618 la Marche de Brandebourg et le Duché de Prusse sous l’union personnelle de la dynastie de Hohenzollern. Il a été à l’origine de la création en 1701 du Royaume de Prusse.

[2] Le duché de Prusse est un duché fondé en 1525 à partir des territoires prussiens des chevaliers teutoniques, à la suite de la conversion au protestantisme du grand-maître de l’ordre teutonique, Albert de Brandebourg-Ansbach. Premier prince à se convertir officiellement au protestantisme, il réorganise son État, en faisant un duché sécularisé, régi par des règles inspirées du protestantisme. À partir de 1618, il est lié à la marche de Brandebourg au sein d’une union personnelle nommée Brandebourg-Prusse et placée sous la souveraineté des Hohenzollern jusqu’en 1918.

[3] Le royaume de Prusse est un ancien État européen formé en 1701, à l’origine union personnelle du duché de Prusse, de la Marche de Brandebourg et d’autres principautés du Saint-Empire, et intégré en 1871 à l’Empire allemand dont il est la composante principale ; il disparaît en 1918 lorsque l’Allemagne proclame la république. Le royaume de Prusse devient un État européen de premier plan sous le règne de Frédéric II qui consacre l’armée prussienne comme grande puissance militaire. Malgré plusieurs revers, la Prusse joue un rôle majeur de 1792 à 1815 comme adversaire de la France (guerres de la Révolution et de l’Empire). De 1815 à 1866, elle est rivale de l’Empire d’Autriche dans la Confédération germanique et finit par l’évincer à l’issue de la guerre austro-prussienne (unification de l’Allemagne excluant l’Autriche). En 1870-1871, elle rassemble les principautés allemandes sous sa bannière dans la guerre franco-allemande qui permet au roi de Prusse d’être couronné souverain du nouvel Empire allemand. La Prusse y conserve son régime particulier avec un parlement à dominante aristocratique. À l’issue de la Première Guerre mondiale, la révolution de Novembre renverse la maison de Hohenzollern : la Prusse devient un État libre dans la République allemande.

[4] La maison de Hohenzollern est une famille noble et royale européenne qui régna en tant qu’empereurs sur l’Allemagne, en tant que rois sur la Prusse et la Roumanie, en tant que princes électeurs sur le Brandebourg, en tant que margraves sur Schwedt, Bayreuth, Kulmbach et Ansbach, en tant que burgraves sur Nuremberg et en tant que princes sur Hechingen et Sigmaringen.

[5] Le titre de margrave était donné aux chefs militaires des marches (ou mark), dans l’empire carolingien, puis à certains princes du Saint Empire romain germanique. Le titre équivalent en français est marquis. Le margraviat est la juridiction sur laquelle il a autorité.

[6] Le royaume de Bohême était un royaume situé dans la région de la Bohême, en Europe centrale, dont la plupart des territoires se trouvent actuellement en République tchèque. Devenu une possession héréditaire des Habsbourg en 1620, le royaume a fait partie du Saint Empire jusqu’à sa dissolution en 1806, après quoi il est devenu une partie de l’Empire d’Autriche, puis de l’Empire austro-hongrois.

[7] La guerre de Succession d’Espagne est un conflit qui a opposé plusieurs puissances européennes de 1701 à 1714, dont l’enjeu était la succession au trône d’Espagne à la suite de la mort sans descendance du dernier Habsbourg espagnol Charles II et, à travers lui, la domination en Europe. Dernière grande guerre de Louis XIV, elle permit à la France d’installer un monarque français à Madrid : Philippe V, mais avec un pouvoir réduit, et le renoncement, pour lui et pour sa descendance, au trône de France, même dans le cas où les autres princes du sang français disparaîtraient. Ces conditions ne permettaient pas une union aussi étroite que celle qui était espérée par Louis XIV. La guerre de succession donna néanmoins naissance à la dynastie des Bourbons d’Espagne, qui règne toujours aujourd’hui.

[8] Königsberg ou Königsberg in Preussen, capitale de la Prusse-Orientale, au bord de la mer Baltique, fut d’abord la capitale du duché de Prusse, avant de devenir l’une des principales villes du royaume de Prusse puis de l’Empire allemand.

[9] La maison de Habsbourg ou maison d’Autriche est une importante Maison souveraine d’Europe connue entre autres pour avoir fourni tous les empereurs du Saint Empire romain germanique entre 1452 et 1740, ainsi qu’une importante lignée de souverains d’Espagne et de l’empire d’Autriche, puis de la double monarchie austro-hongroise. La dynastie a pris le nom de « Maison de Habsbourg-Lorraine » depuis 1780.

[10] La Principauté de Neuchâtel est une ancienne principauté située au nord-ouest de la Suisse, dans le massif du Jura. Pays allié de la Confédération des XIII cantons puis de celle des XIX cantons, la principauté existe entre le 16ème siècle et le 19ème siècle.

[11] Le château de Berlin est un monument situé dans le centre-ville de Berlin, en Allemagne. Résidence principale de la maison de Hohenzollern jusqu’à la chute de l’Empire allemand en 1918, il est sévèrement endommagé par les bombardements en 1945. En 1950, le bâtiment d’origine est rasé par le gouvernement de la République démocratique allemande (RDA) et laisse sa place au palais de la République, qui abrite notamment la Chambre du peuple. Après la réunification allemande, le palais de la République est démoli et le Bundestag décide de reconstruire le château presque à l’identique. Les travaux commencent en 2013 et s’achèvent en 2020. Le nouvel édifice abrite le musée du Forum Humboldt.

[12] Le château de Charlottenbourg, est un château situé dans le quartier de Charlottenbourg à Berlin. C’est la plus ancienne résidence des Hohenzollern et le plus grand palais de Berlin.