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Paul père de Maurice

dimanche 19 janvier 2025, par lucien jallamion

Paul père de Maurice (mort en 593)

Solidus de MauriceDignitaire byzantin [1], père de l’empereur Maurice et chef du Sénat byzantin.

Selon les chroniques de l’époque, en particulier celle d’Evagre le Scolastique, la famille de Paul serait originaire de Rome. Néanmoins, Maurice naît à Arabissos en Cappadoce [2], près de l’actuelle ville d’Elbistan [3]. C’est alors une bourgade de peu d’importance, même si Justinien en a fait un lieu de regroupement et de recrutement pour son armée.

Paul est marié et a au moins 2 fils, Maurice et Pierre, ainsi que 2 filles, dont l’une, Gordia, épouse le général Philippicos. La deuxième, Théoctiste, est déjà veuve quand Maurice accède au trône.

Quand il arrive au pouvoir, Maurice lance une politique de promotion au bénéfice de sa famille. Il fait de son père le chef du Sénat et lui confère d’importantes propriétés. Jean d’Ephèse détaille l’ensemble des mesures favorables aux parents de Maurice, qui a parfois été critiqué pour son népotisme. Selon Théophane le Confesseur, Paul s’éteint en 593.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de John R. Martindale, A. H. M. Jones et John Morris, The Prosopography of the Later Roman Empire : Volume III, AD 527–641, Cambridge (GB), Cambridge University Press, 1992, 1575 p. (ISBN 0-521-20160-8)

Notes

[1] L’Empire byzantin ou Empire romain d’Orient désigne l’État apparu vers le 4ème siècle dans la partie orientale de l’Empire romain, au moment où celui-ci se divise progressivement en deux. L’Empire byzantin se caractérise par sa longévité. Il puise ses origines dans la fondation même de Rome, et la datation de ses débuts change selon les critères choisis par chaque historien. La fondation de Constantinople, sa capitale, par Constantin 1er en 330, autant que la division d’un Empire romain de plus en plus difficile à gouverner et qui devient définitive en 395, sont parfois citées. Quoi qu’il en soit, plus dynamique qu’un monde romain occidental brisé par les invasions barbares, l’Empire d’Orient s’affirme progressivement comme une construction politique originale. Indubitablement romain, cet Empire est aussi chrétien et de langue principalement grecque. À la frontière entre l’Orient et l’Occident, mêlant des éléments provenant directement de l’Antiquité avec des aspects innovants dans un Moyen Âge parfois décrit comme grec, il devient le siège d’une culture originale qui déborde bien au-delà de ses frontières, lesquelles sont constamment assaillies par des peuples nouveaux. Tenant d’un universalisme romain, il parvient à s’étendre sous Justinien (empereur de 527 à 565), retrouvant une partie des antiques frontières impériales, avant de connaître une profonde rétractation. C’est à partir du 7ème siècle que de profonds bouleversements frappent l’Empire byzantin. Contraint de s’adapter à un monde nouveau dans lequel son autorité universelle est contestée, il rénove ses structures et parvient, au terme d’une crise iconoclaste, à connaître une nouvelle vague d’expansion qui atteint son apogée sous Basile II (qui règne de 976 à 1025). Les guerres civiles autant que l’apparition de nouvelles menaces forcent l’Empire à se transformer à nouveau sous l’impulsion des Comnènes avant d’être disloqué par la quatrième croisade lorsque les croisés s’emparent de Constantinople en 1204. S’il renaît en 1261, c’est sous une forme affaiblie qui ne peut résister aux envahisseurs ottomans et à la concurrence économique des républiques italiennes (Gênes et Venise). La chute de Constantinople en 1453 marque sa fin.

[2] La Cappadoce est une région historique d’Asie Mineure située dans l’actuelle Turquie. Elle se situe à l’est de la Turquie centrale, autour de la ville de Nevşehir. La notion de « Cappadoce » est à la fois historique et géographique. Les contours en sont donc flous et varient considérablement selon les époques et les points de vue.

[3] Elbistan est une ville de la province de Kahramanmaraş en Turquie. Elle se situe à la croisée de la région méditerranéenne, de l’Anatolie orientale et de la région de l’Anatolie centrale. Elbistan est entre les 37 et 38ème parallèles entre Nurhak, Ekinözü au sud, Darende et Gürün au nord. La minorité kurde alevi représente une proportion non négligeable de la population. Autrefois la ville était cosmopolite tant sur le plan ethnique (Turcs, Arméniens, Circassiens...) ; à la suite des affrontements au début des années 1980, les alévis (en particulier kurdes alévis) ont émigré en masse vers les régions d’Istanbul ou Mersin.