Dans son œuvre historique, il fournit des informations sur la cour d’Attila où il est présent lors d’une mission diplomatique en 449.
Priscus est l’auteur d’un ouvrage d’histoire en 8 livres, “l’Histoire byzantine”, probablement de l’avènement d’Attila à celui de Zénon. Seuls des fragments nous sont parvenus, en grande partie préservés dans les “Getica de Jordanès” [1]. La description d’Attila, de sa cour et de la réception des ambassadeurs romains est un aperçu précieux sur l’histoire de l’époque. Le style de Priscus est simple. Son impartialité et sa fidélité l’ont placé parmi les auteurs honorables de son temps.
En 449, il accompagne Maximin, ambassadeur de Théodose II à la cour d’Attila.
Maximin et Priscus arrivent à la cour d’Attila à la fin de l’été 449. Leur relation de voyage situe le campement d’Attila à l’est de la Tisza [2], au nord du Timiș [3] et au sud du Körös* [4].
Ils découvrent une ville de tentes autour d’un promontoire où se dresse le palais royal construit en bois, entouré d’une haute palissade garnie de tours.
Ils rencontrent Attila à plusieurs reprises, notamment au cours d’un banquet, qui révèle l’étiquette sévère de la cour, apprise par les Huns en Asie centrale ou au contact des Perses, mais d’une simplicité calculée. Priscus décrit Attila comme un homme sobre dans ses vêtements et son alimentation, sombre et superstitieux, mais fin diplomate et capable de jouer la comédie.
Priscus admire les palais en bois des Huns. Il note que le plancher du palais de l’épouse principale d’Attila, Arykan, est couvert de tapis sur lesquels on pouvait marcher, et que Arykan offre du vin à ses invités.
Priscus rencontre un marchand d’origine gréco-latine, ancien captif d’ Onégèse , originaire de Viminacium [5] en Mésie [6], qui vit à la mode scythe [7] : il lui déclare préférer vivre en liberté parmi les Barbares que sous le joug de l’Empire.
On sait aussi qu’il participe à des missions en Arabie et en Égypte sous le règne de Marcien.