Pendant les guerres civiles, il est un des chefs de l’opposition au roi Sverre de Norvège et des fondateurs du parti ecclésiastique des Bagler [1]. Il est un des principaux antagonistes de la Sverris saga [2].
Fils de Ingrid Rögnvaldsdotter , reine douairière de Norvège et de son 4ème époux Arne Ivarsson de Stårheim. Nicolas est le demi-frère utérin du roi Inge 1er de Norvège et de ce fait un partisan de Magnus V de Norvège dans la guerre civile qui oppose ce dernier au prétendant Sverre. Il combat aux côtés de Magnus lors de la bataille de Ilevollene en 1180 dans les environs de Nidaros [3], et apparaît comme son émissaire dans les années suivantes lors des négociations sans suite menées avec Sverre.
Le conflit se termine avec la mort de Magnus V en 1184 lors de la bataille de Fimreite [4] qui laisse Sverre seul roi de Norvège.
Nicolas est élu évêque, selon la saga du roi Sverre grâce à l’intervention auprès de ce dernier de la reine Margaret de Suède ou Margrete Eriksdotter , qui est cousine issue de germain de Nicolas.
Ce dernier fut évêque d’Oslo [5] pendant 35 ans, de 1190 jusqu’à sa mort en 1225. Toutefois selon la Sverris saga il est d’abord fait évêque de Stavanger [6] puis transféré à Oslo par l’archevêque, mais cette mutation n’est pas relevée dans la documentation contemporaine et est probablement liée à une tentative des auteurs de la saga de discréditer l’évêque à l’époque ou les relations entre l’Église de Norvège et le roi étaient devenues très mauvaises obligeant Erik Ivarsson l’archevêque de Nidaros à s’exiler en Angleterre.
Bien qu’il ne semble n’avoir participer à aucune révolte, le roi Sverre accuse Nicolas de trahison et le menace d’une punition sévère. Nicolas se soumet et le 29 juin 1194 à Bergen [7], avec d’autres évêques, ils couronnent Sverre roi de Norvège.
Plus tard, un nouveau soulèvement des anciens partisans du roi Magnus V entraîne leur rupture. Sverre accuse de nouveau Nicolas de trahison proclamant qu’il est impliqué avec ces derniers. Nicolas est banni et rejoint l’archevêque exilé Erik Ivarsson, et l’évêque de Stavanger au Danemark. Erik s’était réfugié dans la cité de Lund [8] en Scanie [9], où l’archevêque Absalon avait son siège.
À partir de 1196, Nicolas devient l’un des chefs du parti des Bagler conjointement avec un noble du Viken [10], Hreidar Sendemand gendre de Magnus V, et Sigurd Jarlsson, fils illégitime de Erling Skakke le père de Magnus V.
L’archevêque Erik Ivarsson apporte son soutien à l’opération. Les Bagler choisissent comme candidat au trône Inge Magnusson , qui proclame être un fils illégitime du roi Magnus V. Les Bagler s’établissent dans la région du Viken, où est situé l’évêché de Nicolas et où les partisans du roi Magnus avait traditionnellement la base territoriale de leur pouvoir. Le 18 juin 1199, les deux flottes se rencontrent lors du combat naval de Strindafjord. Sverre remporte une victoire décisive et la flotte des Bagler prend la fuite.
Bien que l’occasion de prendre le pouvoir soit passée, le Viken reste loyal à la cause des Bagler jusqu’à la fin de la guerre civile. Après la défaite des Bagler lors de la bataille de Strindafjord, Nicolas se réfugie au Danemark, et semble y être resté jusqu’après la mort de Sverre en 1202, et la réconciliation finale entre les partis qui intervient sous le règne de son fils Haakon III de Norvège.