Auteur d’un ouvrage sur la naissance.
On sait fort peu de choses sur sa vie et ses origines, on ignore son nom complet, ses rares éléments biographiques sont déduits du seul ouvrage qu’il nous reste de lui, et permettent de le situer sous les règnes des Sévères [1] et de leurs successeurs. Il dédie son ouvrage à son bienfaiteur Quintus Cerellius orateur et membre de l’ordre équestre [2], inconnu par ailleurs. Au chapitre XVI, il qualifie Rome de patrie commune, pour lui et son dédicataire, sans qu’on puisse trancher s’il s’agit d’un attachement patriotique ou d’une résidence effective.
De ses divers ouvrages, il ne nous reste qu’un traité, De die natali [3], qu’il composa vers 238, sous Gordien III, à l’occasion de l’anniversaire de la naissance d’un de ses amis. Ce livre traite de la naissance et de la vie de l’homme, des jours, les mois, des années, des rites religieux ; il est fort précieux pour les usages de l’Antiquité.
Il s’attache au calcul du terme de la naissance et tout ce qui s’y rattache : il explique le zodiaque, la théorie de Pythagore sur la musique et les planètes, et l’influence sur la durée de gestation. Il y est question de la vie divisée en périodes ou années climatériques, et de sa durée limitée à 80 ou à 100 ans au plus.
Censorinus fournit aussi de nombreux repères chronologiques historiques, par exemple sur les dates des jeux séculaires, l’établissement des calendriers et des ères selon les divers peuples. Il spécule ainsi sur la longueur de la "grande année", ou révolution planétaire universelle.
Cassiodore cite élogieusement un autre ouvrage de Censorinus, un traité sur les accents, aujourd’hui perdu