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Censorin grammairien ou Censorinus

mardi 3 décembre 2024, par lucien jallamion

Censorin (grammairien) ou Censorinus

Grammairien latin du 3ème siècle

Carte de la ville de Rome au 4ème siècle (Nouveau Larousse Illustré, xixe siècle, 1866-1877).Auteur d’un ouvrage sur la naissance.


On sait fort peu de choses sur sa vie et ses origines, on ignore son nom complet, ses rares éléments biographiques sont déduits du seul ouvrage qu’il nous reste de lui, et permettent de le situer sous les règnes des Sévères [1] et de leurs successeurs. Il dédie son ouvrage à son bienfaiteur Quintus Cerellius orateur et membre de l’ordre équestre [2], inconnu par ailleurs. Au chapitre XVI, il qualifie Rome de patrie commune, pour lui et son dédicataire, sans qu’on puisse trancher s’il s’agit d’un attachement patriotique ou d’une résidence effective.


De ses divers ouvrages, il ne nous reste qu’un traité, De die natali [3], qu’il composa vers 238, sous Gordien III, à l’occasion de l’anniversaire de la naissance d’un de ses amis. Ce livre traite de la naissance et de la vie de l’homme, des jours, les mois, des années, des rites religieux ; il est fort précieux pour les usages de l’Antiquité.

Il s’attache au calcul du terme de la naissance et tout ce qui s’y rattache : il explique le zodiaque, la théorie de Pythagore sur la musique et les planètes, et l’influence sur la durée de gestation. Il y est question de la vie divisée en périodes ou années climatériques, et de sa durée limitée à 80 ou à 100 ans au plus.

Censorinus fournit aussi de nombreux repères chronologiques historiques, par exemple sur les dates des jeux séculaires, l’établissement des calendriers et des ères selon les divers peuples. Il spécule ainsi sur la longueur de la "grande année", ou révolution planétaire universelle.


Cassiodore cite élogieusement un autre ouvrage de Censorinus, un traité sur les accents, aujourd’hui perdu

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Censorin (grammairien)/ Portail de la littérature/ Catégories  : Écrivain romain du 3ème siècle/ Grammairien latin

Notes

[1] Les Sévères sont une dynastie d’empereurs romains du Haut-Empire ayant régné entre 193 et 235. Fondée par Septime Sévère, elle vit se succéder 5 empereurs avec une interruption d’avril 217 à juin 218 avec le règne de Macrin. Elle s’éteignit en 235 lorsque Sévère Alexandre, son dernier représentant, fut assassiné. La mort de ce dernier est généralement considérée comme le point de départ de la crise du 3èmde siècle. Bien que Septime Sévère ait été porté au pouvoir par un coup d’État militaire après l’assassinat de Commode, les Sévère se présentèrent toujours comme les successeurs légitimes des Antonins du siècle précédent et mirent l’accent sur la continuité dynastique

[2] Les chevaliers sont un groupe de citoyens de la Rome antique appartenant à l’ordre équestre (equester ordo), sous la Royauté, la République et l’Empire. Choisis par les censeurs, ce sont les plus fortunés (au moins 400 000 sesterces du 2ème siècle av. jc, jusqu’au début de l’Empire) et les plus honorables des citoyens (en dehors des sénateurs). Cette appartenance pouvait être théoriquement remise en cause à chaque censure. En pratique elle était héréditaire. Le chevalier se reconnaît à la bande de pourpre étroite cousue sur sa tunique (tunique dite angusticlave), et au port de l’anneau d’or. Les chevaliers se virent attribuer un poids politique supplémentaire au motif qu’ils étaient capables financièrement de s’équiper pour servir dans l’armée à cheval. De plus l’appartenance à l’ordre équestre était nécessaire pour accéder aux postes d’officier dans l’armée.

[3] Du jour de naissance