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Jan Zamoyski ou Jean Sarius Zamoyski

lundi 30 janvier 2023, par ljallamion

Jan Zamoyski ou Jean Sarius Zamoyski (1542-1605)

Magnat polonais-1er ordynat de Zamość

Secrétaire royal [1] en 1566, chancelier en 1576, grand chancelier en 1578 [2], grand-hetman [3] de la Couronne en 1581, gouverneur général de Cracovie [4], de Bełz [5], Międzyrzecz [6], Krzeszów [7], Knyszyn [8] et Tartu [9].

Il fut un des ambassadeurs qui portèrent au duc d’Anjou le futur Henri III, l’acte de son élection au trône de Pologne en 1573. Après le départ du duc d’Anjou, il fit élire Étienne Báthory. Il commanda les armées, battit les Russes et leur reprit diverses provinces.

Il fut un conseiller des plus proches des rois Sigismond II de Pologne et Étienne Báthory. Il fut également l’un des diplomates les plus qualifiés, l’un des politiciens et des hommes d’État les plus importants de son temps. Il refusa la couronne pour lui-même en 1587 et la fit donner à Sigismond III de Pologne avec qui il s’opposa très rapidement jusqu’à la fin de sa vie.

Il fonda la ville de Zamość [10] en 1588.

Fils de Stanisław Zamoyski , seigneur de Chełmno [11], hetman de la Couronne, staroste [12] de Bełz et de Anna Herburt.

Il fréquente d’abord l’école à Krasnystaw [13], mais quand il a 13 ans, il est envoyé étudier à l’étranger. De 1555 à 1559 il est page à la cour de France.

Déjà à ce jeune âge, il assiste à des conférences à la Sorbonne [14] et au Collège de France [15]. En 1559, il visite brièvement la Pologne, puis étudie à l’Université de Strasbourg [16]. Après quelques mois, il se rend à l’Université de Padoue [17], où en 1561, il étudie le droit. En 1563 il est élu recteur du département des lois. Il reçoit un doctorat en 1564. Au cours de ces années à l’étranger, il se convertit du calvinisme au catholicisme romain.

Au cours de ses études, il montre son intérêt pour la politique. À cette époque, il écrit “De senatu Romano”, une livre sur le gouvernement de la Rome antique.

Après son retour en Pologne en 1565, il est nommé à la chancellerie royale, et devient rapidement un des secrétaires favoris du roi Sigismond II1. En 1567, il commande un groupe de travail chargé de récupérer les terres dont se sont emparés illégalement les membres de la noble famille des Starzechowscy. Il procède également à la réorganisation des archives de la chancellerie.

En 1571, il épouse Anna Ossolińska, mais sa femme et leur jeune fils meurent peu après, en 1572

Après l’extinction de la dynastie des Jagellon en 1572 au cours de la Sejm électorale [18] il utilise son influence pour faire instituer la viritim élection [19].

Dans cette élection royale de 1573, il supporte la candidature d’Henri de Valois le futur, Henri III de France. Il fait ensuite partie de la mission diplomatique qui est envoyée en France pour signifier au nouveau roi son élection. Il publie également une brochure vantant les mérites du nouveau roi, ce qui lui portera préjudice quand Henri abandonnera la Pologne pour rentrer en France.

Au cours de l’élection de 1575, il sera le porte-parole de l’opposition au candidat des Habsbourg [20] et défend la candidature de Étienne Báthory prince de Transylvanie [21], qui pour légitimer son élection épousera Anna Jagellon .

Le 16 mai 1576, Báthory remercie Zamoyski en lui accordant la charge de vice-chancelier. Celui-ci participe aux côtés du roi à étouffer la rébellion de Danzig [22] en 1576-1577.

En 1577, il se marie avec Krystyna de Radziwiłł, fille du magnat Nicolas Christophe Radziwill . Ce membre d’une des plus puissante famille du Grand-Duché de Lituanie [23] deviendra un proche allié. Krystina décède en couche, en 1580.

En 1578, Zamoyski reçoit la charge de grand chancelier de la Couronne. Il participe à la préparation d’une guerre contre la Moscovie [24], de 1579 à 1581 où il finance un groupe de mercenaires. Avec le soutien de Báthory, il remplace le grand hetman de la Couronne Mikołaj Mielecki lorsque celui-ci se retire.

En août de la même année, il s’empare de la ville de Velij [25]. En septembre, il participe au siège de Velikié Louki [26], et prend Zavoloc. Le 11 août 1581, il reçoit le titre de grand-hetman de la Couronne. Cette nomination est à l’époque sujet de controverse et semble illégale ou incompatible avec ses autres fonctions. Il participe ensuite au Siège de Pskov [27], qui prend fin avec la Paix de Jam Zapolski [28], très favorable à la Pologne.

En juin 1583, Zamoyski se marie pour une troisième fois avec Gryzelda Báthory , fille de Christophe Báthory et donc nièce du roi Étienne Báthory.

En mai 1584, les soldats de Zamoyski capturent Samuel Zborowski , un noble condamné à mort pour assassinat et trahison, dont la sentence était en suspens depuis une dizaine d’années. Avec le consentement du roi, Zborowski est exécuté peu après. Cette éxécution, bien que parfaitement légitime est vue par beaucoup des membres de la de la noblesse, notamment parmi les protestants, comme un acte de vengeance ou d’abus de pouvoir du monarque et rebondie sur Zamoyski, considéré comme l’instrument de cette vengeance.

Ce conflit politique entre Báthory, Zamoyski et la famille Zborowski, tourne à l’affrontement entre le monarque et la noblesse, et devient le prétexte d’une controverse majeure et récurrente dans la politique interne polonaise pendant de nombreuses années, allant jusqu’à perturber les séances de la Sejm [29].

Après la mort de Báthory en 1586, deux camps s’affrontent pour sa succession. Le camp des partisans de Maximilien III de Habsbourg , soutenu par la famille Zborowski, et celui des partisans de Sigismond III Vasa qui se rallient autour de Zamoyski. L’élection royale de 1587 tourne en une brève guerre de succession.

Zamoyski organise alors la défense de Cracovie assiégée et vainc les forces de Maximilien III dans la bataille de Byczyna [30] en 1588. Maximilien est fait prisonnier et par le traité de Bytom et Będzin [31], renonce à toute prétention à la couronne polonaise.

Un peu plus tard dans cette même année, Zamoyski propose une réforme des élections royales, mais celle-ci n’obtient pas les faveurs de la Sejm.

En 1589 Zamoyski, dans son rôle d’hetman, tente d’empêcher les incursions tatares [32] le long de la frontière sud-est, mais il n’obtient que peu de succès. Il élabore un plan pour faire de la Moldavie [33] une zone tampon entre la République et l’Empire ottoman [34].

Autrefois fervent partisan de Sigismond III, Zamoyski commence à prendre ses distance vis-à-vis du nouveau roi et de sa politique de rapprochement avec les Habsbourg. Zamoyski soupçonne le roi d’utiliser la Pologne comme un tremplin pour regagner la couronne suédoise, et de vouloir céder la couronne polonaise aux Habsbourg en échange de leur soutien en Suède. Sigismond craint le chancelier qui est protégé par les lois de la République. Impuissant pour le démettre de ses fonctions, il lui offre une prestigieuse charge de voïvode de Cracovie. Mais Zamoyski refuse pour ne pas avoir à démissionner de son poste de chancelier comme la loi l’y obligerait.

En 1590-1591 Zamoyski est considéré comme l’un des plus ardents adversaires du roi. Une querelle éclate publiquement entre le roi et le chancelier au cours de la Sejm de 1591, culminant dans un vif échange de mots et le départ du roi qui quitte l’assemblée. En dépit de leurs relations tendues, ni le roi ni le chancelier ne veulent une guerre civile et Zamoyski présente des excuses publiques au roi.

En 1592, Zamoyski épouse en 4ème noce, Barbara Tarnowska qui lui donne son unique enfant survivant.

En 1594 Zamoyski ne parvient pas à arrêter une nouvelle incursion Tatare. L’année suivante lui est beaucoup plus favorable. En Moldavie, il est victorieux à la bataille de Cecora [35] et aide l’Hospodar [36] Ieremia Movilă à gagner le trône de Moldavie. En 1600, il lutte contre Michel 1er le Brave , hospodar de Valachie [37] et nouveau prince de Transylvanie, qui a conquis la Moldavie quelques mois auparavant. Zamoyski est victorieux à Bukova et restaure Ieremia sur son trône. Il aide également son frère, Simion 1er Movilă à devenir le souverain de Valachie, répandant ainsi l’influence de la République dans la région.

En 1600, tout en s’opposant sur le plan politique à la guerre suèdo-polonaise [38], Zamoyski y prend part et commande les forces de la République en Livonie [39]. Il capture plusieurs bastions suédois et s’empare de Valmiera [40] le 19 décembre 1601, Fellin [41] le 16 mai 1602 et Bialy Kamien [42] le 30 septembre 1602. Les rigueurs de la campagne, cependant, mettent sa santé à rude épreuve et il quitte le commandement de l’armée.

À la Sejm en 1603, Zamoyski conduit l’opposition aux réformes de gouvernance proposées par Sigismond, qu’il soupçonne de vouloir transformer la République en monarchie absolue. Plus tard, il s’oppose également aux plans de Sigismond pour intervenir dans la guerre civile qui sévit sur la Moscovie. Il affronte Sigismond une dernière fois au cours de la Sejm de janvier 1605.

Zamoyski décède subitement le 3 juin 1605, victime d’un accident vasculaire cérébral. Il est inhumé dans la crypte familiale de la cathédrale de Zamość [43]. Son fils unique, Tomasz Zamoyski hérite de sa fortune.

Zamoyski fut l’un des personnages les plus puissants du pays et un des hommes d’État les plus importants de l’histoire de la Pologne.

Même si sa carrière militaire a commencé par accident, pour pallier une situation d’urgence, Zamoyski est aussi connu comme l’un des commandants militaires polonais les plus accomplis. Dans ses choix stratégiques, il a favorisé les sièges, la préservation de ses troupes et le nouvel art occidental de la fortification et de l’artillerie.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du dictionnaire d’histoire universelle le petit mourre édition Bordas 2004 p 1418

Notes

[1] Le secrétaire Royal (Basilikos Grammateus, Secretarius Regius) est une position à la cour d’un monarque généralement chargé de communiquer les souhaits du souverain aux autres membres du gouvernement. Il peut avoir un certain nombre d’autres fonctions. Dans la plupart des cas, le secrétaire du roi est un proche conseiller du monarque. Dans certains cas, l’office de secrétaire royal s’est transformé en secrétaire d’État. En Pologne sous Ladislas II Jagellon (de 1387 à 1423), le secrétaire du roi est appelé notaire royal. Sous la dynastie des Jagellon les secrétaires royaux sont responsables de la correspondance royale. Ils représentent le roi lors des sejms régionales et règlent toutes sortes de problèmes le plus souvent financiers, traitent la correspondance diplomatique et rédigent les documents publics les plus importants. Ils sont aussi amenés à résoudre les différends entre les courtisans. Après l’extinction de la dynastie jagellon, les rois élus maintiennent cette office. Le secrétaire royal a souvent beaucoup de pouvoir.

[2] Le grand chancelier de Pologne, est un des plus hauts dignitaires du royaume de Pologne du début du 12ème siècle à 1569, puis de la République des Deux Nations (royaume de Pologne et grand-duché de Lituanie unis par le traité de Lublin) jusqu’à sa disparition en 1795. Le grand chancelier de Pologne est alors souvent appelé grand chancelier de la Couronne

[3] Les hetmans du royaume de Pologne ou hetmans de la Couronne et les hetmans du grand-duché de Lituanie sont les responsables militaires les plus haut placés de la République des Deux Nations. Ils ne sont pas rémunérés par le trésor royal.

[4] Chef-lieu de la voïvodie de Petite-Pologne, elle est située à 300 km au sud de Varsovie, sur la Vistule. Datant du 7ème siècle, c’est une des villes les plus anciennes et les plus importantes de Pologne, dont le patrimoine architectural est très bien conservé. La ville historique se situe au pied de la colline du Wawel. Cracovie était, avant Varsovie, la capitale de la Pologne et elle est souvent considérée comme le véritable centre du pays avec ses traditions et son passé vieux de plus de 1 000 ans. Elle est le centre culturel et scientifique du pays, avec l’Université jagellonne de Cracovie, la deuxième plus ancienne université d’Europe centrale (1364, après celle de Prague fondée en 1348 ; celle de Varsovie date de 1816).

[5] Belz est une petite ville de l’oblast de Lviv, en Ukraine. Belz est située à proximité de la frontière polonaise, à 61 km au nord de Lviv.

[6] Międzyrzecz est une ville de Pologne dans la voïvodie de Lubusz. Elle est le chef-lieu du powiat de Międzyrzecz, ainsi que de la gmina de Międzyrzecz. Elle est située dans l’ouest de la région historique de Grande-Pologne, au confluent de l’Obra et Paklica, à 48 km au sud de Gorzów Wielkopolski (capitale de la voïvodie) et à 68 km au nord de Zielona Góra (siège de la diétine régionale).

[7] Krzeszów est une localité polonaise, siège de la gmina de Krzeszów, située dans le powiat de Nisko en voïvodie des Basses-Carpates.

[8] Knyszyn est une ville polonaise de la voïvodie de Podlachie et du powiat de Mońki. Elle est le siège de la gmina de Knyszyn. Elle s’étend sur 23,68 km2

[9] Tartu, anciennement connue sous les noms de Tarbatu, Youriev et Dorpat, est une ville d’Estonie. La municipalité urbaine de Tartu (Tartu Linn) est la deuxième ville d’Estonie et la principale ville de l’Estonie du Sud. À la fois rivale et complémentaire de la capitale Tallinn, Tartu est considérée comme la capitale culturelle et intellectuelle de l’Estonie, voire des Pays baltes, abritant l’université de Tartu créée en 1632, la plus renommée du pays.

[10] Zamość, est une ville de la voïvodie de Lublin, en Pologne orientale. Zamość se trouve aux confins du plateau de Lublin et du Roztocze, en bordure de la rivière Labunka. Elle est aussi sur la route commerciale qui relie le Nord et l’Ouest de l’Europe à la mer Noire, en direction de Lviv, en Ukraine.

[11] Chełmno est une ville de la voïvodie de Couïavie-Poméranie en Pologne. C’est le chef-lieu du powiat de Chełmno et aussi la capitale de la région historique appelée pays de Chełmno. La ville se trouve dans le nord de la Pologne. Elle est située dans la vallée de la Vistule, sur la route reliant Łódź à Gdańsk, à 50 km environ de Bydgoszcz et de Toruń.

[12] La fonction est créée au 14ème siècle. Le staroste est un haut fonctionnaire de la Couronne, en principe un noble, à qui est donné en fief un domaine, la starostie. Ce domaine était en principe attribué en viager (à vie, sans droit héréditaire), mais cette règle a été souvent détournée. Un quart des revenus de la starostie devait servir à financer les campagnes militaires du staroste.

[13] Krasnystaw est une ville polonaise, située dans le sud-est de la Pologne, dans la Voïvodie de Lublin, au confluent des deux rivières Wieprz et Żółkiewka. La ville de Krasnystaw constitue une commune urbaine (gmina miejska), et le siège administratif (chef-lieu) de la commune rurale de Gmina de Krasnystaw (sans faire partie de son territoire) et du Powiat de Krasnystaw.

[14] La Sorbonne est un bâtiment du Quartier latin dans le 5e arrondissement, c’est une propriété de la ville de Paris. Il tire son nom du théologien et chapelain de Saint Louis, du 13ème siècle, Robert de Sorbon, le fondateur du collège de Sorbonne de l’Université de Paris, collège consacré à la théologie dont il définit ainsi le projet : « Vivre en bonne société, collégialement, moralement et studieusement ». Ce terme de Sorbonne est aussi utilisé par métonymie pour désigner l’ancienne Université de Paris, sous l’Ancien Régime de 1200 à 1793, puis de 1896 à 1971, ainsi que les anciennes facultés des sciences (1811) et des lettres de Paris (1808) au cours du 19ème siècle.

[15] Le Collège de France, anciennement nommé Collège royal, est un grand établissement d’enseignement et de recherche, institué par François 1er en 1530. Il est situé place Marcelin-Berthelot dans le 5ème arrondissement de Paris, au cœur du Quartier latin. Recherche et enseignement y sont étroitement liés, et son ambition est d’enseigner « le savoir en train de se constituer dans tous les domaines des lettres, des sciences ou des arts ». Il dispense donc des cours de haut niveau qui sont gratuits, non diplômants et ouverts à tous sans condition ni inscription. Cela en fait un lieu à part dans le paysage intellectuel français.

[16] Strasbourg est une commune française située dans le département du Bas-Rhin. Préfecture du département. Le développement de l’imprimerie favorise le courant humaniste qui fait jour à Strasbourg et qui va préparer l’avènement de la réforme protestante. En effet, l’humanisme et la Réforme sont les faits marquants de l’époque et Strasbourg est une des premières villes qui appelle au changement. Dès 1519, les thèses de Martin Luther sont affichées aux portes de la cathédrale et les dirigeants de la ville, notamment Jacques Sturm, sont favorables à ce changement. La ville adopte la Réforme en 1525 et devient protestante en 1532 avec l’adhésion à la confession d’Augsbourg. Strasbourg est alors l’un des principaux bastions de la Réforme protestante, ce qui va largement contribuer à son rayonnement. La ville devient une terre d’accueil pour les huguenots, ces protestants chassés de France pour leur croyance. Parmi eux, notamment Jean Calvin qui s’installera plus tard à Genève. Cependant, devenue ville protestante, Strasbourg ne sera pas autorisée à créer sa propre université. La ville propose déjà de nombreux enseignements, notamment en médecine et en théologie depuis 1538 grâce au gymnase de Jean Sturm, mais ceux-ci ne donnent pas lieu à un grade universitaire reconnu

[17] L’université de Padoue est une université italienne dont le siège est à Padoue. L’université de Padoue est une des plus anciennes universités du monde. Elle a été fondée le 29 septembre 1222 par des professeurs et des étudiants ayant fui l’université de Bologne, du fait de l’atteinte aux libertés universitaires et aux privilèges qui avaient pourtant été garantis aux enseignants et à leurs élèves. L’université de Padoue fut créé en réponse à un besoin, induit par des conditions sociales et culturelles spécifiques, contrairement à la plupart des universités qui doivent leur fondation à une charte avec le pape. Elle s’installe en 1493 dans le Palazzo Bo, ce qui lui donnera son surnom de « il Bô »

[18] session extraordinaire du Parlement de la République

[19] ce qui signifie que les nobles voteront pour désigner le nouveau roi

[20] La maison de Habsbourg ou maison d’Autriche est une importante Maison souveraine d’Europe connue entre autres pour avoir fourni tous les empereurs du Saint Empire romain germanique entre 1452 et 1740, ainsi qu’une importante lignée de souverains d’Espagne et de l’empire d’Autriche, puis de la double monarchie austro-hongroise. La dynastie a pris le nom de « Maison de Habsbourg-Lorraine » depuis 1780.

[21] Le territoire de la principauté de Transylvanie a varié dans le temps : son cœur historique correspond à une région située à l’est de la Transylvanie actuelle, dans le centre de la Roumanie. La toponymie laisse penser que différentes ethnies y ont cohabité entre le 3ème et le 10ème siècle. S’y succédèrent des Huns (confédération à dominante turcophone), des Gépides (germanophones), des Avars (autre confédération turcophone), des Slaves (slavonophones), des Bulgares (confédération à composantes iranienne et turque), des Iasses (Alains iranophones). Selon la Gesta Hungarorum, Gelou aurait été le premier dux des Valaques et des Slaves de Transylvanie, vaincu et tué par les Magyars au 10ème siècle en 900 ou 903, et son duché se serait soumis au traité d’Esküllő (aujourd’hui Aşchileu, au nord-ouest de Cluj), mais la fiabilité de cette source est contestée. Quoi qu’il en soit, à partir du 11ème siècle, les Magyars, peuple parlant une langue du groupe finno-ougrien venu du nord de la Mer Noire (pays d’Etelköz) et installés à la place des Avars au centre du bassin danubien, étendent progressivement leur emprise jusqu’aux chaîne des Carpates, y compris sur les montagnes de l’Est (massif du Bihor), puis sur ce qui devient alors la Transylvanie

[22] Gdańsk ou Dantzick en français, située sur la mer Baltique, est la 6ème ville de Pologne par sa population et la plus grande ville portuaire de ce pays.

[23] Le grand-duché de Lituanie est un État d’Europe orientale qui est souverain dès son apparition vers 1236 jusqu’à l’Union de Lublin avec le royaume de Pologne en 1569. Fondée par Mindaugas dans la 2ème moitié du 13ème siècle, le grand-duché de Lituanie s’accroît au-delà des frontières initiales, acquérant de grandes parties de l’ancienne Rus’ de Kiev. Pendant son apogée territoriale au 15ème siècle, il couvre le territoire de la Lituanie actuelle, de la Biélorussie, de l’Ukraine et de la Transnistrie, ainsi que des régions actuelles de Pologne et de Russie. Acceptant l’union de Krewo en 1385, le grand-duché de Lituanie conclut une union personnelle avec le royaume de Pologne. En 1569, l’union de Lublin intègre le grand-duché dans la République des Deux Nations. Dans la fédération, le grand-duché a un gouvernement séparé, avec une législation, une armée, et son propre trésor.

[24] La grande-principauté de Moscou est l’un des États russes médiévaux les plus puissants avec la république de Novgorod. Elle avait pour centre Moscou et exista sous ce nom entre 1328 et 1547, après s’être appelée la principauté de Moscou de 1263 à 1328. Elle se transforma en grande-principauté en 1328, statut que cet État conserva jusqu’en 1547, quand Ivan IV le Terrible prit le titre de tsar de toutes les Russies, signifiant ainsi qu’il revendiquait au profit unique de Moscou la totalité de l’héritage de la principauté de Kiev, la Rus’, dont une partie des anciens territoires se trouvaient alors sous la domination de l’État polono-lituanien. En 1721, l’État moscovite devint l’empire de Russie.

[25] Velij est une ville de l’oblast de Smolensk, en Russie, et le centre administratif du raïon de Velij. Elle est arrosée par la Dvina occidentale et se trouve à 106 km au nord-ouest de Smolensk et à 404 km à l’ouest de Moscou. À la fin du 14ème siècle l’emplacement de la ville actuelle était occupé par une forteresse chargée de défendre la frontière du grand-duché de Lituanie. Les Russes la prirent en 1536, mais elle fut rendue à la Lituanie après l’époque troublée de l’Interrègne (1598-1613). La ville repassa sous la domination russe à l’occasion de la première partition de la Pologne, en 1772.

[26] Velikié Louki est une ville de l’oblast de Pskov, en Russie. Elle est arrosée par la rivière Lovat au cours particulièrement sinueux et se trouve à 213 km au sud-est de Pskov et à 445 km à l’ouest de Moscou. Après la construction d’une forteresse en 1211, Velikie Louki devient une importante place stratégique qui défend les approches de Pskov et Novgorod. Elle est incorporée à la Moscovie par Ivan le Grand en 1478.

[27] Le siège de Pskov a eu lieu entre le 18 août 1581 et le 4 février 1582. Il oppose les forces armées russes qui défendent la ville de Pskov aux forces de la République des Deux Nations, soutenue par les princes de Prusse, de Saxe et de Brandebourg, lors de la fin de la guerre de Livonie. Le siège dura plus de 5 mois, au bout desquels il fut levé sans que la ville fût prise. À la suite de sa défaite devant les murs de Pskov, le roi de Pologne et grand-prince de Lituanie, Stefan Batory, fut obligé d’entamer des pourparlers avec le tsar russe Ivan le Terrible. Ils se terminent par la paix de Jam Zapolski. Pour le Royaume de Russie, la défense de Pskov eut pour résultat l’armistice. Ivan le Terrible signa l’accord de 1582 selon lequel il cédait à la Pologne toutes les terres baltes (livoniennes) et biélorusses (la ville de Polotsk) qu’il avait conquises autrefois. De son côté, Stefan Batory accepta de rendre à la Russie Velikie Luki et d’autres villes russes qu’il venait de conquérir

[28] Le traité de Jam Zapolski, conclu le 15 janvier 1582 (calendrier grégorien) entre la République des Deux Nations (Étienne Báthory) et le tsarat de Russie (Ivan IV), instaure une trêve de 10 ans entre les deux pays, en conflit depuis deux décennies dans le cadre de la guerre de Livonie. On considère que le traité de Jam Zampolski et le traité de Plussa entre la Russie et la Suède (1583) marquent la fin de la guerre de Livonie. Le nom du traité est celui d’un village russe des environs de Pskov, Zapolski Yam.

[29] La Diète de la république de Pologne est la chambre basse de Pologne. Elle exerce le pouvoir législatif, vote le budget conjointement avec le Sénat et contrôle l’action du gouvernement, responsable devant elle.

[30] La bataille de Byczyna ou bataille de Pitschen est une bataille décisive de la guerre de Succession de Pologne qui se déroule de 1587 à 1588, après que 2 candidats rivaux ont été élus au trône de Pologne. La bataille se termine sur une victoire écrasante de la faction polonaise-suédoise, dirigée par Sigismond Vasa, le nouveau roi élu par la noblesse, sur l’armée de son rival au trône, Maximilien III, archiduc d’Autriche. Les partisans de Sigismond sont commandés par le chancelier de la Couronne et hetman Jan Zamoyski. À l’issue de la bataille, l’armée de la faction polonaise-autrichienne (ou Habsbourg) est en grande partie anéantie, l’archiduc est capturé.

[31] Le traité de Bytom et Będzin est un traité signé entre le république des Deux Nations et la maison de Habsbourg le 9 mars 1589.

[32] Les Tatars ou Tatares sont un peuple turc, parlant le tatar. La plupart des Tatars vivent au centre et au sud de la Russie, en Ukraine, au Kazakhstan, en Turquie et en Ouzbékistan. On en dénombre plus de 8 millions à la fin du 20ème siècle. Les Tatars forment par ailleurs l’un des 56 groupes ethniques recensés par la République populaire de Chine.

[33] La Moldavie, est un pays d’Europe orientale, enclavé entre la Roumanie et l’Ukraine, englobant des parties des régions historiques de Bessarabie et de Podolie méridionale (dite Transnistrie). Sa capitale est Chișinău. La partie de l’actuel territoire moldave située sur la rive droite du Dniestr a fait partie de la principauté de Moldavie (tributaire de l’Empire ottoman à partir de 1538), du 14ème siècle à 1812, date à laquelle elle fut cédée à l’Empire russe.

[34] L’Empire ottoman, connu historiquement en Europe de l’Ouest comme l’Empire turc, la Turquie ottomane ou simplement la Turquie, est un empire fondé à la fin du 13ème siècle au nord-ouest de l’Anatolie, dans la commune de Söğüt (actuelle province de Bilecik), par le chef tribal oghouze Osman 1er. Après 1354, les Ottomans sont entrés en Europe, et, avec la conquête des Balkans, le Beylik ottoman s’est transformé en un empire trans-continental. Après l’avoir encerclé puis réduit à sa capitale et à quelques lambeaux, les Ottomans ont mis fin à l’Empire byzantin en 1453 par la conquête de Constantinople sous le règne du sultan Mehmed II. Aux 15ème et 16ème siècles, à son apogée, sous le règne de Soliman 1er le Magnifique, l’Empire ottoman était un empire multinational et multilingue contrôlant une grande partie de l’Europe du Sud-Est, des parties de l’Europe centrale, de l’Asie occidentale, du Caucase, de l’Afrique du Nord, sauf le royaume du Maroc et le Sahara.

[35] La bataille de Cecora a lieu le 19 et 20 octobre 1595, lors de la guerre des magnats moldaves entre l’armée de la République des Deux Nations et de la Principauté de Moldavie, commandée par Jan Zamoyski d’une part et l’armée de l’Empire Ottoman et le Khanat de Crimée, commandée par Ghazi II Giray. La bataille s’est soldée par une victoire polonaise et moldave.

[36] Hospodar ou gospodar est un terme d’origine slave signifiant « chef, seigneur, souverain » celui auquel on rend hommage par un don, une offrande, particulièrement utilisé en Bohême notamment le long de la Vltava, en Valachie, Moscovie et en Ukraine.

[37] La principauté de Valachie est un État européen historique. La Valachie est, avec la Moldavie et la Transylvanie, l’une des trois principautés médiévales à population roumanophone ; avec la Moldavie, elle est l’une des deux « principautés danubiennes » et, par son union avec la Moldavie en 1859, elle est à l’origine de la Roumanie. La Valachie était divisée en județe (comtés) et gouvernée par un voïvode (plus tard hospodar) élu par l’assemblée des boyards, assisté d’un Sfat domnesc (conseil princier). Elle avait une législation (Pravila), une armée (Oastea), une flotte sur le Danube (Bolozanele) et un corps diplomatique (Logofeții) : ce n’était donc pas, comme le représentent de façon inexacte la plupart des ouvrages historiques modernes, une province turque, mais une principauté d’abord indépendante, ensuite autonome, et seulement tributaire du sultan ottoman de Constantinople (à partir de 1460, mais avec des interruptions). La principauté de Valachie a eu successivement trois capitales : Curtea de Argeș, Târgoviște et Bucarest.

[38] La Guerre polono-suédoise de 1600 à 1611 est la continuation de la lutte entre la Suède et la Pologne pour le contrôle de la Livonie et de l’Estonie, en même temps qu’un différend qui oppose Charles IX de Suède et Sigismond III de Pologne pour le trône de Suède.

[39] Livonie est le nom historique donné par les Allemands aux régions de la côte de la mer Baltique où vivaient les Lives, au nord de la Lithuanie. La Livonie a été un territoire correspondant à la quasi-totalité du territoire actuel des États baltes pour n’être plus maintenant que le nom d’une péninsule de l’actuelle Lettonie. En plus des Lives, d’autres populations se partageaient ces territoires, comme les Estes, les Curoniens, les Sémigaliens et à partir du 13ème siècle les Allemands et enfin des minorités slaves et juives.

[40] Valmiera est une ville de la région de Vidzeme en Lettonie (Volmar en français). La ville aurait été fondée par le roi danois Valdemar II, mais serait sans doute plus ancienne. Un château (dont il reste des ruines) y fut construit en 1283 par l’ordre de Livonie. Elle connut un certain essor aux 14 et15ème siècle. En 1364, elle se porta caution avec les villes de Wenden et de Riga lors de la conclusion d’un cessez-le-feu entre l’ordre de Livonie et le roi danois Waldemar. Elle accueillit un congrès de la Hanse en 1434. Elle appartint au duché de Livonie du temps des Suédois. Appelé Walmare en letton et Wolmari-Lin en estonien, elle était baptisée Vladimirets/Volodimirets dans les chroniques russes. En 1560, la ville et ses environs furent dévastée par les forces d’Ivan le Terrible. Elle fit ensuite partie du gouvernement de Livonie à l’époque de l’Empire russe et était chef-lieu de district.

[41] Viljandi est une ville et une commune urbaine d’Estonie, située dans le comté de Viljandi dont elle est le chef-lieu. La ville s’étend sur 14,62 km2 au centre du comté homonyme, à 60 km à l’ouest de Tartu. Elle est arrosée par la rivière Valuoja qui se jette dans le lac de Viljandi dont les rives baignent la ville à l’est.

[42] Paide est une ville et le chef-lieu du comté de Järva en Estonie. Paide est entouré par la commune de Paide dont la ville ne fait pas partie.

[43] La Cathédrale de la Résurrection-et-Saint-Thomas est la cathédrale qui se trouve dans la vieille ville de Zamość (Pologne) édifiée à la fin du16ème siècle, de style renaissance, et comportant un clocher séparé, servant de tour d’observation. Sa voûte typique du maniérisme Polonais, âge d’or de la Pologne entre 1550 et 1650, et son tabernacle en argent de style rococo, sont magnifiques