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L’histoire pour le plaisir

Byrhtferth

lundi 17 octobre 2022, par ljallamion

Byrhtferth (vers 970-vers 1020)

Moine et écrivain anglo-saxon

Vraisemblablement arrivé à l’abbaye de Ramsey [1] en tant qu’oblat [2], il y reçoit l’enseignement d’Abbon de Fleury durant son séjour dans ce monastère, entre 985 et 987, et lui succède vraisemblablement en tant qu’écolâtre [3] de l’abbaye.

Byrhtferth écrit en latin aussi bien qu’en vieil anglais. Il est l’un des auteurs les plus érudits et prolifiques de son temps, s’intéressant aussi bien au comput [4] qu’à l’histoire.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de Michael Lapidge (éd.), Byrhtferth of Ramsey : Lives of St Oswald and St Ecgwine, Oxford University Press, coll. « Oxford Medieval Texts », 2009.

Notes

[1] L’abbaye de Ramsey est une ancienne abbaye bénédictine située à Ramsey, dans le Cambridgeshire en Angleterre. Communauté d’hommes, elle ne doit pas être confondue avec l’abbaye de Romsey, dans le Hampshire, communauté de moniales. L’abbaye est fondée en 969 par saint Oswald, évêque de Worcester, à une époque de renouveau monastique anglo-saxon

[2] Un oblat, dans le monachisme chrétien, désigne une personne qui s’offre au service de Dieu. Il s’agit de laïcs ou de clercs, qui vivent dans le monde ou dans un monastère, mais sans prononcer de vœux. Il désignait au Moyen Âge les enfants « offerts » à un monastère pour y être élevés. Enfants miraculés donc désignés par Dieu, illégitimes, ou bien charge trop pesante pour la famille, leur "engagement" était définitif. Au Moyen Âge, ils étaient traditionnellement confiés au monastère à l’âge de 6 ou 7 ans pour les filles et 11 ans pour les garçons. Un don était souvent demandé aux familles aisées pour l’éducation de leur enfant. Comme leurs aînés, ils étaient soumis aux règles d’obéissance, de pauvreté et de chasteté. Si les oblats étaient en théorie assignés aux mêmes conditions de vie que la communauté, ils bénéficiaient d’un traitement alimentaire privilégié en raison de leur jeune âge. Un petit-déjeuner leur était accordé et du lait une fois par semaine. Les oblats étaient pris en charge par l’ensemble des frères et il était interdit de les laisser en compagnie d’un seul tuteur. Adultes, les oblats seront nombreux à remplir de hautes charges dans le clergé : l’oblature présentait alors une importante occasion d’ascension sociale. Après le Moyen Âge, ces oblats ont disparu et le terme a ensuite évolué pour désigner toute personne participant à la vie du monastère mais sans avoir prononcé de vœux.

[3] L’écolâtre était, au Moyen Âge, le maître de l’école monastique ou de l’école cathédrale. La fonction était importante et nombreux furent les écolâtres qui devinrent écrivains de renom, théologiens, ou évêques. Chrodegang, évêque de Metz au 8ème siècle, forma les prêtres de sa cathédrale à vivre en communauté, et écrivit pour eux une règle appelée Regula vitae communis inspirée de celle de saint Benoît. Il y introduit dans la communauté la fonction d’écolâtre : un des chanoines est spécialement chargé d’instruire les jeunes clercs de la cathédrale. Charlemagne demanda l’ouverture de l’école cathédrale aux non-clercs. Au fil des temps l’écolâtre devient également l’inspecteur des maîtres d’écoles du diocèse. Plus tard, le concile du Latran III officialisa la coutume en 1179 en spécifiant que l’enseignement sera gratuit. Cependant, avec l’émergence et l’influence croissante des universités au 13ème siècle, les écoles cathédrales perdront progressivement leur importance et le rôle de l’écolâtre disparaîtra.

[4] le calcul de la date de Pâques