Bienvenue sur mon site historique. Bon surf

L’histoire pour le plaisir

Gondovald

dimanche 9 juin 2019, par lucien jallamion (Date de rédaction antérieure : 5 septembre 2011).

Gondovald (mort en 585)

Fils naturel de Clotaire 1er, il fut opposé par les leudes [1] de la Gaule méridionale au roi Gontran, proclamé roi à Brives [2], en 584, et reconnu par une partie de l’Aquitaine [3].

Trahi au moment de la lutte, il fut pris dans Comminges [4] et mis à mort par ordre de Gontran et de Childebert II en 585.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Imago Mundi/ Gondovald.

Notes

[1] Les leudes étaient des membres de la haute aristocratie durant le haut Moyen Âge. Ils étaient liés au roi par un serment le leudesanium et des dons.

[2] Brive-la-Gaillarde, couramment appelée simplement Brive, est une commune du Sud-Ouest de la France, sous-préfecture de la Corrèze. La localité fut christianisée au 5ème siècle par Martin dit l’Espagnol, martyrisé en 407, sur la tombe duquel Rorice 1er, évêque de Limoges, construisit une basilique à la fin du 5ème siècle. Au 6ème siècle, elle fut le théâtre d’une révolte des notables d’Aquitaine qui, refusant de tomber sous la coupe du roi d’Austrasie Childebert II aidé par son oncle Gontran, roi de Bourgogne, se réunirent à Brive et portèrent sur le pavois Gondovald, un bâtard de Clotaire, lui-même fils de Clovis, en 584. Mais ce « roi de Brive » fut assassiné en 585 à Saint-Bertrand-de-Comminges. La basilique fut incendiée en 584 par l’armée de Gontran Boson et le Limousin, rattaché à l’Austrasie. Saint Ferréol, évêque de Limoges, fit reconstruire la basilique et s’appuya sur une communauté de chanoines pour la diffusion de l’Évangile. Vers l’an mil, Brive était devenue un bourg canonial avec la collégiale Saint-Martin et doté de plusieurs lieux de culte : église Saint-Pierre, église Saint-Sernin, etc.

[3] L’Aquitaine est le nom donné depuis au moins le 1er siècle av. jc à une région ancrée sur la façade Atlantique et le versant nord des Pyrénées. Sous l’Empire romain, la dénomination Aquitaine s’applique à un gros Sud-Ouest de la Gaule, des Pyrénées aux rives de la Loire, Auvergne incluse. Saintes et Bordeaux furent les capitales successives de la Gaule aquitaine finalement partagée en trois (Aquitaine Première, Aquitaine Seconde et Novempopulanie) sous la Tétrarchie, à l’occasion des réformes fiscales et administratives réalisées par Dioclétien. La romanisation de la Novempopulanie conduira à la Vasconie. L’Aquitaine passe sous la domination des Wisigoths, arrivés de Provence et d’Italie en 412-413. En 418, un traité donne le statut de fédéré (fœdus) des Wisigoths dans l’Empire romain, qui les installe en Aquitaine.

[4] Commune située au pied des Pyrénées dans le Comminges à 18 km au sud-ouest de Saint-Gaudens. Au 4ème siècle, elle est intégrée à la province de Novempopulanie qui est une partie de l’Aquitaine, et perd petit à petit de son importance. En 410 elle est acquise par les Wisigoths qui ont fait de Toulouse leur capitale. Au 5ème siècle, on construit le rempart de la ville haute, mais la ville basse continue à exister et à s’embellir. Après la mort de Chilpéric 1er, en 585, la ville est assiégée lors du conflit de succession au trône des Mérovingiens.