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Maurice Flavius Mauricius Tiberius dit Maurice 1er

dimanche 20 septembre 2015, par lucien jallamion (Date de rédaction antérieure : 4 septembre 2011).

Maurice Flavius Mauricius Tiberius dit Maurice 1er (540-602)

Empereur byzantin (582-602)

Solidus de Maurice

Il succéda à Tibère II Constantin qui en 4 années de règne avait diminué les impôts de 25 % et par prodigalité avait mis l’empire dans une situation économique difficile.

Juste après son accession au trône le 14 août 582, il réussit à interférer dans les guerres de succession perses et occupa l’Arménie. Il aida à placer sur le trône perse le plus grand de ses rois, Chosroès II, qui allait être le farouche adversaire du futur basileus [1] Héraclius. Mais au même moment, ses provinces des Balkans étaient ravagées par les Slaves : elles ne purent jamais vraiment s’en remettre. Il entretenait des rapports difficiles avec le pape Grégoire 1er, qui lui reprochait son césaropapisme [2].

Les Slaves pénétrèrent jusqu’au Péloponnèse et de nombreuses campagnes brillantes, quoique coûteuses, durent être dirigées contre eux.

À l’Ouest, il organisa les possessions byzantines, menacés en Afrique et en Italie, en exarchats [3] dirigés par des gouverneurs militaires.

Il se montra, parcimonieux à l’excès et pour des raisons économiques, il ordonna à ses armées de camper en territoire hostile par delà le Danube.

Elles se choisirent comme représentant Phocas, un centurion, qui aspirait au pouvoir suprême le 23 novembre 602. Maurice s’enfuit en Chalcédoine [4] et envoya son fils aîné Théodose demander de l’aide chez le roi sassanide. Rattrapé par les hommes de Phocas, proclamé Auguste et roi des romains, il assista à l’assassinat de ses cinq derniers fils puis fut exécuté le 27 novembre 602.

Son règne fut marqué par le rétablissement des finances de l’empire et l’annexion de l’Arménie au détriment de l’empire perse, mais aussi par la progression des envahisseurs slaves dans les Balkans et jusqu’en Grèce continentale. Il est également connu pour être l’auteur de l’un des plus grands classiques de la pensée militaire,“ le Strategikon”.

Son règne fut troublé par des guerres incessantes sur toutes les frontières. Malgré ses très bonnes dispositions à gouverner, il ne put que provisoirement prévenir la désintégration du grand empire de Justinien.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Maurice (empereur byzantin)/ Portail du monde byzantin/ Empereur byzantin/

Notes

[1] Basileus signifie « roi » en grec ancien. Le terme, utilisé dans la Grèce antique, désignait entre autres les empereurs romains pour les Grecs, et c’est pourquoi il est aussi le titre des empereurs byzantins.

[2] Le césaropapisme est un mot qui désigne un système de gouvernement temporel (césar) qui, dans une volonté de domination universelle, cherche à exercer son pouvoir sur les affaires religieuses (pape). L’Empereur empiète donc sur les affaires de l’Église. Il occupe ainsi une place privilégiée dans la sphère législative et théologique de l’Église. Pour le cas des monarchies, on peut aussi parler de théocratie royale. Le problème que posent les relations entre le pouvoir temporel et le pouvoir spirituel est le suivant : il s’agit de savoir qui dirige au nom de Dieu ; il faut donc déterminer si c’est le pape ou le patriarche qui est soumis à l’empereur en tant que citoyen romain ou si l’empereur est soumis au pape en tant que chrétien. La naissance du césaropapisme est contemporaine de la conversion au christianisme de l’empereur Constantin.

[3] L’exarchat est une organisation de certains territoires périphériques de l’empire byzantin, mise en place au 6ème siècle pour faire face à la menace d’envahisseurs. L’exarchat est dirigé par un « exarque » qui concentre les pouvoirs civils et militaires. Cette organisation visait à réagir de façon optimale aux dangers menaçant l’empire dans ses régions périphériques, sans avoir à attendre les ordres venus de Constantinople. Ils bénéficiaient d’un plus grand degré d’indépendance que les autres gouverneurs provinciaux. Seuls deux exarchats furent constitués, à Ravenne contre l’invasion des Lombards, et à Carthage. Les autres provinces de l’empire byzantin reçurent progressivement une organisation semblable, mais sous le nom de « thèmes ». Les exarques civils étaient de véritables vice-rois, à qui l’on confiait le gouvernement de plusieurs provinces.

[4] Chalcédoine est une cité grecque de Bithynie (actuellement en Turquie), située sur l’entrée orientale du Pont-Euxin, face à Byzance et au sud de Chrysopolis (Scutari, actuellement Üsküdar). La ville turque de Kadıköy est aujourd’hui située sur l’emplacement de Chalcédoine, dans le prolongement d’Üsküdar.