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L’histoire pour le plaisir

Saint Rémi

jeudi 11 août 2016, par lucien jallamion (Date de rédaction antérieure : 21 août 2011).

Saint Rémi (vers 436-vers 533)

Archevêque de Reims

Saint Rémi Archevêque de Reims

né à Laon, fils du conte de Laon, il devint archevêque de Reims à 22 ans. Il est surtout connu pour avoir baptisé le roi des Francs, Clovis, en 496, après la bataille de Tolbiac [1].

On lui attribue plusieurs miracles. Mais le miracle le plus important est celui qui nous est rapporté par Hincmar. La colombe du Saint-esprit apporte à Rémi une ampoule céleste contenant de l’huile sainte avec laquelle il baptise Clovis. Cette ampoule dont le contenu ne s’épuisait jamais était conservée à l’abbaye Saint Rémi de Reims et détruite au cours de la Révolution Française. C’est ce rituel qui fera de Reims le lieu privilégié du sacre des rois de France.

Il organisa des missions chez les Morins [2] et les Burgondes ariens [3], et il fonda les évêché de Laon [4], Cambrai [5], Arras [6] et Thérouanne [7].

P.-S.

Source : le petit Mourre, édition 2004 page 1090

Notes

[1] Bataille de Tolbiac : A l’issue de l’épisode légendaire du vase de Soissons , Clovis choisit avec intelligence de ne pas poursuivre aussitôt sa conquête vers le sud, mais d’affermir ses positions à l’est. Luttes sanglantes, mais mal connues, pour soumettre les autres tribus franques et les Thuringiens, pour contenir la poussée des Alamans. Ces derniers sont vaincus et dispersés en 496 ou 506 à la bataille dite de Tolbiac aujourd’hui Zülpich et la partie rhénane de leur royaume passe sous protectorat franc. Après cette victoire, il est convenu de situer le baptême de Clovis, avec 3 000 de ses guerriers, par saint Remi, évêque de Reims. Cette conversion place Clovis, le barbare païen, dans l’ordre religieux du côté de ses sujets gallo-romains.

[2] Les Morins sont un des peuples gaulois belges. Leur territoire, avait pour civitas (capitale administrative romaine) Taruanna, Terwaan en néerlandais qui deviendra Thérouanne en français. La Morinie s’étendait de l’embouchure de l’Escaut - frontière avec les Ménapes au nord - à la vallée de la Canche, frontière avec les Ambiens. Dans le nord, ce territoire se limitait aux polders belges et leurs ’rives’. Une grande partie de leur territoire était constituée de polders, terrains très argileux et impropres à l’habitation et de forêts humides dont il reste par exemple la forêt de Clairmarais (drainée depuis) dans le sud. Les polders s’inondaient régulièrement durant l’hiver, soit à cause des pluies, soit à cause des tempêtes, soufflant du nord-ouest combinées avec des marées hautes, qui poussaient la mer vers l’intérieur des terres. Les Morins habitaient, suppose-t-on, surtout en bordure de ces territoires, soit à l’ouest, où ils ont produit du sel durant au moins 800 ans (de 400 av. jc à 400 ap. jc), sur la côte dans les dunes, soit à l’est, où le sol sablonneux remplace l’argile. Ces moëres furent de temps en temps inondées par la mer. Les Morins jetaient des monticules pour bâtir des habitations au-dessus. Ces mottes s’appelaient pol, comparez avec ’boule’, d’où polders. Les Moëres étaient riches en poissons et fertiles, moyennant un bon drainage.

[3] Les Burgondes sont un peuple germanique appartenant au rameau ostique1, probablement originaire de l’île de Bornholm dans la mer Baltique. Les Burgondes participent aux invasions et migrations de la fin de l’Antiquité et du début du Moyen Âge, période durant laquelle ils s’établissent durablement dans le sud-est de la Gaule, comme peuple fédéré de l’Empire romain. À la fin du 5ème siècle, profitant de l’effondrement de l’Empire romain d’Occident, les Burgondes fondent un royaume qu’ils étendent vers la Suisse romande actuelle et le quart sud-est de la Gaule. Cependant, dès 534, le royaume des Burgondes est intégré au royaume des Francs mérovingiens, dans le cadre duquel, à la fin du 6ème siècle, il prend le nom de regnum Burundi (« royaume de Burgondie » ou « Royaume de Bourgogne »), dont est issu le nom actuel de la Bourgogne.

[4] L’évêché de Laon a été fondé au 4ème siècle. C’est l’un des diocèses les plus prestigieux jusqu’à la Révolution française. Il englobe le nord du département sauf le Vermandois qui appartient au diocèse de Noyon. Avant sa fondation, le diocèse de Laon a été évangélisé par Saint-Bienheuré envoyé en tant que missionnaire à une date inconnue. Le diocèse a été créé à partir d’une partie de l’archidiocèse de Reims en 487 par Saint Rémi qui confie le diocèse à l’un de ces neveux, Saint Génebaud. L’évêque de Laon est un pair de France en l’an 1300 et il est à la tête d’un duché-pairie. Lors des sacres des rois de France, il a une fonction importante car c’est lui qui porte la Sainte Ampoule.

[5] Le diocèse puis archidiocèse de Cambrai est une circonscription de l’Église catholique romaine en France. De sa création à 1559, l’évêché comprenait toute la rive droite de l’Escaut jusqu’à son embouchure dans la mer du Nord. Il était bordé au nord et à l’est par le diocèse de Liège, au sud par les diocèses de Laon et de Noyon et à l’ouest par les diocèses d’Arras, réuni à Cambrai jusqu’en 1094, et de Tournai. Il était un des trois diocèses de Basse Lotharingie, avec ceux de Liège et d’Utrecht et comptait six archidiaconés : Cambrai, Brabant, Bruxelles, Hainaut, Valenciennes et Anvers, recouvrant approximativement l’ancien territoire des Nerviens. C’est en 1094, à l’initiative d’Urbain II, au cours de la querelle des Investitures, que l’ancien diocèse d’Arras, uni pendant longtemps à celui de Cambrai, en fut séparé et considéré comme un ressort distinct

[6] Le diocèse d’Arras est un diocèse de l’Église catholique en France. Il a été érigé au 6ème siècle. Il est un diocèse historique de l’Artois. Depuis 1801, il couvre le département du Pas-de-Calais. Depuis 1853, les évêques diocésains d’Arras relèvent le titre d’évêque de Boulogne et celui d’évêque de Saint-Omer.

[7] Le diocèse de Thérouanne est un ancien diocèse de l’Église catholique en France. Le diocèse de Thérouanne est érigé au 7ème siècle. Suffragant de l’archidiocèse métropolitain de Reims, il relève de la province ecclésiastique de Reims. Il est divisé en doyennés. Le nombre exact de ces doyennés n’est pas connu avec certitude, mais il s’élevait probablement à vingt-quatre ou vingt-cinq.