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Magnus Clemens Maximus ou Maximianus dit Maxime

dimanche 9 janvier 2022, par lucien jallamion (Date de rédaction antérieure : 17 août 2011).

Magnus Clemens Maximus ou Maximianus dit Maxime (vers 335-388)

Usurpateur du trône de l’empire romain d’Occident de 383 au 31 août 384 - Co-empereur légitime en Occident jusqu’en 388

D’origine hispanique [1], il devient général de l’armée romaine de Bretagne [2]. En 383, ses troupes le proclament empereur. Il confie le trône à Caradocus quand il passe en Gaule afin de réaliser ses ambitions impériales.

À la suite de ses exactions en Gaule, il se porte à la rencontre de son principal concurrent, l’empereur légitime Gratien, qu’il défait près de Paris. Gratien fuit mais fut tué à Lugdunum [3] le 25 août 383.

S’étant rendu maître de toute la préfecture des Gaules, Théodose 1er, l’empereur d’Orient, le reconnaît empereur lors de l’entrevue de Beroae, ville du nord de la Thrace [4], le 31 août 384.

L’empire compte alors 3 empereurs : Maxime à Trèves [5], Valentinien II, sous la tutelle de sa mère Justine, à Milan [6], Théodose 1er à Constantinople [7]. Il installe sa capitale à Augusta Treverorum  [8] en Gaule. Il devient un empereur populaire, persécute les hérétiques. Il fait notamment exécuter l’hérétique Priscillien. Il favorise le christianisme orthodoxe.

En 387, il chasse Valentinien II, s’empare de Rome et occupe toute l’Italie. Valentinien se réfugie auprès de Théodose 1er, empereur romain d’orient, qui intervient en sa faveur. Valentinien II et Théodose 1er mènent une campagne contre Maxime en juillet-août 388. Il est battu lors de la bataille de la Save [9] et se réfugie à Aquilée [10]. Andragathius, magister equitum [11] de Maxime et assassin de Gratien, est lui aussi défait près de Siscia [12], son frère Marcellinus à nouveau à Poetovio [13]. Maxime se rend à Aquilée, demande la clémence, mais est exécuté sur ordre de l’empereur Théodose 1er. Sa femme et ses 2 filles sont épargnées.

Le fils de Maxime, Flavius Victor, est vaincu et exécuté par le magister peditum de Valentinien, Arbogast à la fin de la même année.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de empereurs romains/ Maxime (Magnus Clemens Maximus)

Notes

[1] L’Hispanie est le nom donné par les Romains à la péninsule Ibérique. Depuis le 15ème siècle l’Hispanie est l’hôte des États modernes espagnol et portugais. Au début les Carthaginois installent des comptoirs commerciaux sur la côte, sans pousser plus profondément à l’intérieur de l’Hispanie. En 501 av.jc, ils s’emparent de Gadès (Cadix), une ancienne colonie phénicienne. Après la première Guerre punique, les Carthaginois s’étendent rapidement dans le Sud, sous la conduite des Barcides. Ils y exploitent des mines d’or et redonnent à Carthage sa puissance économique et commerciale. En 230, ils fondent Carthagène, la nouvelle Carthage (Cartago Nova). En 218 av.jc, Hannibal forme une puissante armée qui comprend un contingent d’Ibères, et commence la deuxième Guerre punique en prenant Sagonte, puis en marchant vers l’Italie. Les Romains ne peuvent l’intercepter en Gaule, et dirigent une partie des leurs forces sur l’Hispanie, qui devient un théâtre d’opération de cette guerre. Après divers affrontements, Scipion l’Africain prend Carthagène en 209, et en 207, Hasdrubal mène les dernières forces carthaginoises de l’Hispanie vers l’Italie. En 202, la capitulation de Carthage livre officiellement l’Hispanie carthaginoise à Rome. En 197 av.jc, les Romains divisent l’Hispanie en deux provinces : Hispanie citérieure, donnant sur la Méditerranée, et Hispanie ultérieure (car plus éloignée de Rome), comprenant le Sud et tournée vers l’océan.

[2] Le nom Bretons désigne d’abord les habitants de l’île de Bretagne, ou Bretagne insulaire (en latin : Britannia), ou plus exactement habitant la partie de l’île limitée au nord par les fleuves Clyde et Forth (en Écosse aujourd’hui).

[3] Lugdunum (ou Lugudunum), aujourd’hui Lyon, est le nom du site gaulois où une colonie de droit romain fut fondée en 43 av. jc par Lucius Munatius Plancus, alors gouverneur de la Gaule, sous la titulature initiale de Colonia Copia Felix Munatia Lugudunum. Cette colonie, fondée à l’occasion des troubles qui suivent l’assassinat de Jules César en 44 av. jc, devint la capitale des Gaules à partir de 27 av. jc.

[4] La Thrace désigne une région de la péninsule balkanique partagée entre la Grèce, la Bulgarie et la Turquie ; elle doit son nom aux Thraces, la peuplade qui occupait la région dans l’Antiquité. Au 21ème siècle, la Thrace fait partie, à l’ouest, de la Grèce, Thrace occidentale, au nord, de la Bulgarie et, à l’est, de la Turquie, Thrace orientale.

[5] Trèves est une ville et un arrondissement d’Allemagne, dans le Land de Rhénanie-Palatinat. La ville est située sur la Moselle. Cette ville, ancienne colonie romaine, est fondée à l’époque romaine, en l’an 16 av. jc sous le nom d’Augusta Treverorum, sur le site du chef-lieu d’un peuple gaulois, les Trévires. Le pont romain en pierre qui franchit la Moselle est édifié en 45 ap. jc, en remplacement d’un premier pont de bois : c’est le plus ancien pont d’Allemagne encore debout. Colonie romaine et place forte très importante dans la défense contre les « Barbares », elle est dotée d’une enceinte abritant la plus grande surface urbaine de Gaule. Grande métropole marchande à partir du 2ème siècle, devenue l’une des capitales de la Tétrarchie à la fin du 3ème siècle et siège d’un atelier monétaire impérial à partir de 294, Trèves est alors qualifiée de « seconde Rome » ou Roma Secunda. De l’époque romaine subsistent la Porta Nigra (porte noire), le plus grand édifice romain sur le sol allemand, une basilique, où siège un tétrarque (aujourd’hui une église protestante), les restes d’un amphithéâtre, ainsi que des ruines de thermes romains. Au début du 5ème siècle, au cours des invasions germaniques, Trèves est attaquée et pillée plusieurs fois par les Francs. Peu auparavant, la préfecture des Gaules est transférée de Trèves à Arles

[6] Milan est une ville d’Italie située au nord de la péninsule, à proximité des Alpes. Chef-lieu de la région Lombardie, située au milieu de la plaine du Pô.

[7] Constantinople est l’appellation ancienne et historique de l’actuelle ville d’Istanbul en Turquie (du 11 mai 330 au 28 mars 1930). Son nom originel, Byzance, n’était plus en usage à l’époque de l’Empire, mais a été repris depuis le 16ème siècle par les historiens modernes.

[8] Trèves

[9] le danube

[10] Aquilée est une commune de la province d’Udine dans la région du Frioul Vénétie julienne en Italie. Historiquement, la ville, fondée en 181 av.jc fut, à son apogée, une des villes les plus importantes de l’Empire romain. Aquilée a également été un centre religieux chrétien de premier plan, entre le 4ème siècle et le 15ème siècle, siège du patriarcat d’Aquilée.

[11] Le maître de cavalerie (magister equitum) était sous la Rome antique le chef d’état-major du Dictateur romain par qui il était nommé. Comme le dictateur, le maître de cavalerie exerce un mandat de 6 mois en cas de troubles graves. Il est entouré de 6 licteurs. Il s’agit d’une magistrature exceptionnelle puisque il faut que le sénat proclame l’état d’exception pour qu’elle soit exercée.

[12] Sisak est une ville et une municipalité de Croatie située en Croatie centrale à la confluence des rivières Kupa, Save et Odra. Elle est le chef-lieu du Comitat de Sisak-Moslavina. Fondée par des Celtes au 4ème siècle av. jc qui l’ont baptisée Segesta puis Segestica, nommée Siscia par les Romains, elle a connu diverses orthographes en Sissek, Sisek, Sziszek, avant de devenir Sisak. Située sur un tertre au milieu d’anciens marécages au confluent de la Save (venant du nord) et de la rivière Kupa (venant de l’ouest), ce site permettait de contrôler le trafic commercial, notamment celui du fer et du charbon venant de l’actuel Bosnie-Herzégovine. Il semble que la terminaison en "tica" fasse référence au port fluvial de la ville, établi sur la rive de la Kupa. Des traces d’établissements celtiques ont été découvertes sous des murs romains en centre ville et sur les bords de la Kupa. Parmi d’autres vestiges, ceux du mur romain sud datant du 1er siècle et de la porte monumentale nord montrent que la ville s’étendait sur une distance de 1 600 m. Siscia a été la capitale romaine de la grande Pannonie.

[13] Ptuj (latin Poetovio) est l’une des 11 communes urbaines de Slovénie. Elle est située, sur la Drave, en aval de Maribor, dans la région traditionnelle de Styrie et dans la région naturelle de la plaine pannonienne. C’est l’une des plus anciennes villes de Slovénie. Les premiers peuplements datent de l’âge de la pierre mais la ville fut particulièrement prospère sous l’Empire romain. En 69, c’est là que Vespasien fut proclamé empereur par ses légions. La première mention écrite de Ptuj date de la même année. La cité de Pétovion1 était le camp de base de la Legio XIII Gemina en Pannonie. Ptuj doit son nom à l’Empereur Trajan qui établit la colonie et la nomma Colonia Ulpia Traiana Poetovio. Après la chute de l’Empire romain, Ptuj retrouva ses droits au 10ème siècle.