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Pelagius dit Pélage

samedi 18 avril 2015, par lucien jallamion (Date de rédaction antérieure : 16 août 2011).

Pelagius dit Pélage (350-420)

Pelagius dit PélageMoine ascète breton dont les idées furent jugées hérétiques par l’Église catholique romaine. Originaire de Bretagne romaine [1]. Sûrement d’origine sociale modeste, il arriva à Rome entre 380 et 390.

Après le départ de Jérôme pour l’Orient, il entreprend de prêcher à l’aristocratie romaine chrétienne. Célestius se joint à lui dans les années 390 et ils rencontrent vers 400 Rufin le Syrien, ce qui leur permet de s’enrichir mutuellement des influences réciproques.

En 410, après le sac de Rome, il part pour l’Afrique avec Célestius. Il se rend à Hippone [2] où il espère rencontrer Augustin, mais celui-ci est absent. Il le rencontrera finalement à Carthage. Il part ensuite dès 411 pour Jérusalem, Célestius restant en Afrique.

Fondateur du pélagianisme [3], Pélage devient le principal adversaire de Saint Augustin avant Julien d’Éclane lors du conflit contre les Pélagiens.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de histoire du PELAGIANISME/ Pélage/

Notes

[1] La Britannia désignait la province romaine qui couvrait l’Angleterre, le pays de Galles et le sud de l’Écosse du 1er siècle au début du 5ème siècle. Pour les Romains, la Britannia constituait « la terre la plus écartée et le dernier boulevard de la liberté » ; d’après l’écrivain Tacite : « Il n’y a plus de peuples au-delà, rien que des flots et des rochers. »

[2] Hippone, en latin Hippo Regius, est le nom antique de la ville d’Annaba (renommée Bône par les Français), se trouvant au Nord-Est de l’Algérie. Elle devint l’une des principales cités de l’Afrique romaine. Saint Augustin fut évêque de la ville de 395 jusqu’à sa mort en 430.

[3] Le pélagianisme est le courant considéré comme hérétique par l’Église catholique, issu de la doctrine du moine Pélage. Pélage minimisait le rôle de la grâce et exaltait la primauté et l’efficacité de l’effort personnel dans la pratique de la vertu. Il soutenait que l’homme pouvait, par son seul libre arbitre, s’abstenir du péché, niait la nécessité de la grâce, le péché originel, les limbes pour les enfants morts sans baptême. En effet, pour le moine breton les hommes ne doivent pas supporter le péché originel d’Adam dans leurs actions et ne doivent donc pas se rédimer à jamais. Trois conciles s’étaient opposés à cette doctrine : ceux de Carthage, 415 et 417, et celui d’Antioche en 424. Le Concile oecuménique d’Éphèse, en 431, condamna cette hérésie en dépit des correctifs que Pélage inséra dans ses apologies. Le pélagianisme subsista jusqu’au 6ème siècle. Il fut surtout combattu par saint Augustin qui a tout fait pour que Pélage soit excommunié car il le considérait comme un disciple du manichéisme. En 426, l’Église catholique romaine excommunie Pélage.