Né à Syracuse [1] en Sicile, il se rendit tôt à Athènes, où l’on trouve sa trace comme poète comique en 330 av. jc.
Tout comme Diphile, mais sans doute plus souvent, il vainquit un certain nombre de fois le grand Ménandre dans les concours de comédies. Aulu-Gelle attribue ces victoires imméritées à la flatterie ou à la corruption et Apulée les juge honteuses.
Le comique fit un court séjour à Alexandrie [2] auprès de Ptolémée II Philadelphe avant de rentrer à Athènes.
Il décéda à un âge très avancé, presque centenaire.
Sa mort nous est contée de manière fort diverse selon les auteurs. D’après Plutarque, il mourut comme Alexis le Comique , au moment d’être couronné sur scène. Apulée, qui consacre à la mort de Philémon un assez long développement oratoire, raconte que, comme sa lecture publique de sa dernière composition avait été interrompue par la pluie, et que les nombreux spectateurs, impatients de la reprise et ne voyant pas l’auteur revenir, avaient fini par le faire chercher, on le trouva chez lui, mort, et tenant à la main le texte de sa dernière œuvre.
Claude Élien lui aussi, que cite la Souda [3], le fait mourir son dernier manuscrit à la main, mais après un songe où il aurait vu 7 jeunes filles sortir de chez lui.
Philémon aurait écrit 97 comédies, dont aucune n’est conservée. Nous en connaissons 57, soit par des fragments, soit seulement par la mention de leur titre.