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Jean-François Leriget de La Faye

dimanche 24 juillet 2016, par lucien jallamion

Jean-François Leriget de La Faye (1674-1731)

Marquis de La Faye-Diplomate et poète français-Membre de l’Académie française en 1730

Jean-François LERIGET de LA FAYE Élu en 1730 au fauteuil N° 13 de l'Académie françaiseNé à Vienne [1], fils de Pierre Leriget, seigneur de La Faye, lecteur du duc de La Rochefoucauld en 1659 puis secrétaire du roi [2] en 1680 et receveur général des finances [3].

LaFaye se destina d’abord à la carrière des armes et entra dans les mousquetaires [4] avant de servir dans l’infanterie. Il dut démissionner en raison d’une santé délicate. Gentilhomme ordinaire de Louis XIV, il fut aussi chef du cabinet royal et conseiller particulier du Roi et, à ce titre, chargé de missions importantes, entre autres, celle de chercher une épouse pour le jeune Louis XV .

Il remplit diverses missions diplomatiques, à Londres, Gênes et Utrecht, participant notamment à la négociation du traité d’Utrecht [5].

Doté d’une grande fortune, ami intime de la comtesse de Verrue, il constitua de belles collections de livres et d’objets d’art et protégea les artistes et les gens de lettres. C’est avant tout cette activité qui lui valut d’être élu à l’Académie française en 1730. Il fut également administrateur de la Compagnie des Indes [6].

Propriétaire de deux hôtels à Paris et d’un autre à Versailles rue de l’Orangerie, il acquit le château de Condé [7] à Condé-en-Brie [8] en 1719 qu’il fit transformer par l’architecte Giovanni Niccolò Servandoni .

Mort sans alliance sept années après une intervention chirurgicale, son testament de 1724 léguait ce château à son neveu Jean-François, fils de son frère Jean-Élie Leriget de La Faye, membre de l’Académie des Sciences [9].

La Faye a composé quelques pièces de vers, publiées dans le Mercure, notamment une Ode en faveur des vers, la plus connue, par laquelle il prit part à la controverse suscitée par les thèses de Houdar de La Motte .

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Jean-François Leriget de La Faye/ Portail de l’Académie française/ Membre de l’Académie française

Notes

[1] Isère

[2] Les termes Secrétaire du roi ou Conseiller secrétaire du roi, désignent sous une forme abrégée, deux sortes d’offices dont la titulature est différente, celui de conseiller notaire secrétaire du Roi, maison, couronne de France et des finances, faisant partie du Grand Collège servant près la Grande chancellerie de France, et celui de conseiller notaire secrétaire du Roi, maison et couronne de France, faisant partie du Petit Collège servant près diverses cours, conseils et présidiaux. Souvent dans la formulation complète le mot "notaire" n’est pas repris. Ces deux sortes de charge de "conseiller secrétaire du Roi" conféraient la noblesse du premier degré dès l’entrée en charge et la noblesse héréditaire après vingt ans ou le décès durant l’exercice des fonctions. La réception d’un Secrétaire du Roi de la Grande Chancellerie est accompagnée d’une prestation de serment faite entre les mains de M. le Chancelier ou Garde des sceaux, ou parfois, dans des circonstances solennelles, à genou devant le roi.

[3] Le Receveur général des finances est un office de finances de l‘administration française d’ancien Régime, dans les généralités, chargé de la collecte de l’impôt. L’expression continue d’être employée après les réformes fiscales entreprises sous le Consulat, à concurrence de celle de correspondants du Trésor.

[4] Le corps des mousquetaires de la maison militaire du roi de France est créé en 1622 lorsque Louis XIII dote de mousquets, arme plus puissante que l’arquebuse, une compagnie de chevau-légers de la Garde, créée par Henri IV. Elle est connue sous le nom de Compagnie des Mousquetaires du Roi. De 1622 à 1629, les mousquetaires dépendent du capitaine lieutenant des chevau-légers. Le premier occupant du poste en 1622 est Jean de Bérard de Montalet. En 1634, le roi le fait capitaine lieutenant de la compagnie des mousquetaires, le titre de capitaine revenant à Louis XIII. Le commandement effectif est assuré par Jean-Armand du Peyrer, comte de Tréville. Ce corps est nommé d’abord Compagnie de Mousquetons du Roi, puis des Mousquetaires du Roi. Les mousquetaires sont recrutés uniquement parmi les gentilshommes ayant déjà servi dans les Gardes. L’accès aux mousquetaires, corps d’élite et de parade, proche du roi, représente une promotion. En quittant ses rangs, on est nommé enseigne ou lieutenant dans les Gardes ou officier dans les régiments. En l’absence d’école militaire, le passage sous les yeux du souverain permet de vérifier la compétence et la fidélité de chaque homme. Les mousquetaires sont d’abord des combattants à cheval, puis indifféremment à pied ou à cheval. Chaque compagnie utilise donc un porte-drapeau à pied et un porte-étendard à cheval. Ils forment la garde habituelle du roi à l’extérieur, la garde à l’intérieur des appartements royaux étant assurée par les gardes du corps et des gardes suisses.

[5] Les traités d’Utrecht sont deux traités de paix signés en 1713 qui mirent fin à la guerre de Succession d’Espagne. Le premier fut signé à Utrecht le 11 avril entre le royaume de France et le royaume de Grande-Bretagne, le second fut signé à Utrecht le 13 juillet entre l’Espagne et la Grande-Bretagne.

[6] Une compagnie des Indes, terme générique, était une compagnie qui gérait le commerce entre une métropole européenne et ses colonies. Alors que l’Espagne et le Portugal s’étaient réservé l’exploitation de l’Amérique à la suite des découvertes de Christophe Colomb tout au long du 16ème siècle, au 17ème siècle les autres puissances européennes se sont engagées dans une compétition acharnée pour constituer les plus grands empires coloniaux qui puissent alimenter leur capitalisme naissant, tout en confortant la puissance des nations. Le commerce entre une métropole et ses colonies était souvent contrôlé par une compagnie à qui l’État conférait un monopôle, et qui portait le nom de Compagnie des Indes. Sous le vocable mythique des Indes, on recensait alors tous les territoires nouveaux qui pouvaient être atteints en prenant la route de l’Est (Indes orientales) et ceux qu’on rejoignait par la route de l’Ouest (Indes occidentales).

[7] Le château de Condé est un domaine privé habité toute l’année situé à Condé en Brie (Aisne), sur la route du Champagne, à 100 km à l’est de Paris. À la demande des Bourbon, des princes de Savoie puis du marquis de La Faye, les plus prestigieux artistes comme Watteau et ses élèves Lancret, Pater ou Bonaventure de Bar, Boucher ou Oudry réalisèrent ses somptueux décors des 17ème et 18ème siècles. Ce château permet d’évoquer une partie de l’histoire de France au travers de personnages illustres comme les Condé, les Savoie, La Fontaine ou Richelieu

[8] Condé en Brie est une commune française située dans le sud du département de l’Aisne, à l’extrême sud de la région Nord-Pas-de-Calais Picardie, en limite de l’Île-de-France et historiquement dans le nord-ouest de la Champagne. Condé en Brie était une seigneurie des Montmirail, des Coucy, des comtes de Bar, des Luxembourg Saint-Pol, des Bourbon Vendôme, des Bourbon Condé, des Bourbon Soissons, puis des Savoie Carignan. Elle a donné son nom à la maison des princes de Condé.

[9] L’Académie des sciences, nommée l’Académie royale des sciences lors de sa création en 1666, est l’une des cinq académies regroupées au sein de l’Institut de France et composée de 262 membres dont 28 femmes en mars 2016. Elle encourage et protège l’esprit de recherche, et contribue aux progrès des sciences et de leurs applications.