Il est issu de la famille des Richardides, famille descendante du duc de Normandie Richard 1er. Son père Henri 1er meurt en 1140, alors qu’il est probablement mineur.
Jean obtient d’Étienne d’Angleterre les honneurs de Tickhill et Blyth [1], étant un descendant de son propriétaire original, Roger de Bully, par sa grand-mère paternelle Béatrice.
En 1148, il rend à Hilaire, l’évêque de Chichester [2], des terres appartenant à son diocèse que son père avait usurpé pendant le règne troublé d’Étienne.
La ville d’Eu [3] lui est redevable de la confirmation de ses premiers privilèges, qu’il augmente notablement par une charte datée de 1151, qui reprend les mêmes coutumes que la ville de Saint-Quentin [4].
Jean d’Eu se marie avec Alice, fille de Guillaume d’Aubigny 1er comte d’Arundel [5] maître bouteiller [6] de la maison royale et 1er comte d’Arundel, un baron anglo-normand et d’ Adélaïde de Louvain , veuve du roi Henri 1er d’Angleterre.
Jean doit se refugier pendant l’été 1167 à Drincourt [7] lors de l’invasion de ses domaines par les troupes de Louis VII, allié du comte de Flandre
Comme son père, il devient chanoine à l’abbaye d’Eu [8], où il meurt le 26 juin 1170, après avoir consacré le reste de ses jours à l’état monastique.