Thaumaturge [1] et surtout grand évangélisateur, ce qui lui vaut le titre traditionnel d’Égal aux Apôtres.
Jusque vers la fin du 19ème siècle, Abercius n’était connu que par une Vita grecque datable du 4ème ou du 5ème siècle et transmise au 10ème siècle par Syméon Métaphraste , le plus important des compilateurs hagiographes byzantins.
Abercius, évêque d’Hiérapolis, y apparaît comme un grand pourfendeur d’idoles qui convertit en masse ses concitoyens encore païens. Au cours d’un voyage à Rome riche en miracles, il guérit la fille de l’empereur qui était possédée d’un démon. Puis le Christ lui-même qui lui apparaît souvent lui ordonne d’aller évangéliser les Syriens. Abercius exécute sa mission, se signale par son intense activité thaumaturgique, puis, déjà âgé, s’en retourne dans sa patrie.
Avant sa mort, il fait graver son épitaphe sur un autel que le diable, vaincu par le saint, avait été obligé de transporter de Rome à Hiéropolis [2].
L’auteur de la Vita transcrit cette inscription qui consiste en 22 vers passablement obscurs, avec des altérations manifestes et qui paraît contenir un symbolisme eucharistique assez embarrassé.