Bienvenue sur mon site historique. Bon surf

L’histoire pour le plaisir

Accueil du site > Histoire du 15ème siècle > Alain d’Albret dit le Grand

Alain d’Albret dit le Grand

jeudi 12 mai 2016, par lucien jallamion

Alain d’Albret dit le Grand (1440-1522)

Seigneur d’Albret-Vicomte de Tartas-Comte de Gavre et comte de Castres

Blason Maison d'Albret. Source : wiki/Maison d'Albret (xie siècle - xviie siècle)/ licence : CC BY-SA 3.0Fils de Catherine de Rohan et de Jean 1er d’Albret . Petit-fils et héritier de Charles II d’Albret , il devint chef de la maison d’Albret en 1471.

En 1477, alors qu’il était tout à la fois seigneur d’Avesnes et connétable de France [1], il mit le siège devant sa propre ville pour le compte du roi Louis XI. Avesnes-sur-Helpe [2] avait alors le sentiment d’appartenance aux Pays-Bas bourguignons.

Il épousa en 1470 Françoise de Blois-Bretagne comtesse de Périgord, et vicomtesse de Limoges [3]. Fille de Guillaume de Blois , dit de Bretagne, et d’Isabelle de La Tour d’Auvergne. Son épouse lui apporta l’héritage du comté de Périgord, de la vicomté de Limoges et quelques prétentions au duché de Bretagne.

Malgré son âge, Alain d’Albret prétendit à la main d’Anne de Bretagne, encore enfant, et par là à l’héritage du duc de Bretagne François II. Il s’allia à celui-ci contre l’autorité royale.

Ses intrigues n’aboutirent pas et il fut vaincu sans pouvoir apporter son soutien au duc de Bretagne en 1487.

L’année suivante, il apporta ses renforts en Bretagne par la mer, mais fut battu avec François II et le futur Louis XII par l’armée de Charles VIII à Saint-Aubin-du-Cormier [4].

Il continua cependant d’espérer régner en Bretagne, mais dépité par le mariage de la duchesse Anne avec Maximilien d’Autriche, il trouva plus avantageux d’abandonner aux troupes royales la ville de Nantes dont on lui avait confié la garde.

Il gagna ainsi d’être nommé, brièvement, gouverneur de Bretagne pour Charles VIII.

Alain d’Albret mourut en 1522 et fut enterré dans le chœur du couvent des Cordeliers de Casteljaloux [5] qui servait de nécropole familiale. Le 6 septembre 1568, alors que la ville est occupée par les troupes protestantes de Jeanne d’Albret, le couvent est saccagé et les tombes des sires et dames d’Albret, y compris celle d’Alain et de ses enfants, sont profanées.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Achille Luchaire, Alain Le Grand, sire d’Albret, Paris, Slatkine, 1974

Notes

[1] Le connétable de France était le chef des armées du roi. En l’absence du roi, il exerce le commandement de l’armée. Il a la garde de l’épée nue du roi. Il doit lui en faire l’hommage et la porte le jour du sacre.

[2] Avesnes-sur-Helpe est une commune française située dans le département du Nord. Avesnes-sur-Helpe se situe1 à 17,5 km de Maubeuge, 36,5 km de Mons, 39 km de Valenciennes, 47 km de Charleroi, 68 km de Charleville-Mézières, 77 km de Namur, 84 km de Lille, 84,5 km de Bruxelles et 181 de Paris. La frontière belge la plus proche se trouve à 15 km.

[3] La vicomté de Limoges dépendait du duché d’Aquitaine. Elle est formée au 10ème siècle par les comtes de Poitiers qui démembrent le comté de Limoges, et s’étendait sur le sud de la Haute-Vienne, le nord de la Dordogne, Mareuil, Saint-Jean-de-Côle, Thiviers, Nontron à Auberoche, Hautefort, Condat-sur-Vézère et Payzac (dont Excideuil, un de leurs principaux châteaux), et l’ouest de la Corrèze (Masseret, Salon, Pompadour, Ayen et Yssandon - dont Ségur, leur principale résidence à partir du 15ème siècle).

[4] La bataille de Saint-Aubin-du-Cormier a lieu le 28 juillet 1488 entre d’une part, les troupes du roi de France, et d’autre part, celles du duc de Bretagne François II et de ses alliés. La défaite de ces derniers clôt la « Guerre Folle », guerre féodale qui voit quelques princes français profiter d’une période de régence pour se révolter contre la puissance royale, défendue par la régente Anne de Beaujeu pour son frère mineur Charles VIII.

[5] Le couvent des Cordeliers est un ancien couvent catholique situé sur la commune de Casteljaloux, dans le département de Lot-et-Garonne. Le couvent, originellement construit au 13ème siècle, a été détruit en 1568 au cours de la troisième guerre de religion et à nouveau en 1621 au cours de la première rébellion huguenote ; il fut reconstruit en 1633