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Marie d’Amnia dite parfois l’Arménienne

jeudi 21 avril 2016, par lucien jallamion

Marie d’Amnia dite parfois l’Arménienne (vers 770-après 823)

Impératrice de Byzance

L'Empire Byzantin en 867, à la fin du règne de Michel III.Première épouse de l’empereur Constantin VI, dernier représentant de la dynastie isaurienne.

Fille d’un grand propriétaire de la région du Pont [1], elle épouse l’empereur en 788 à la suite d’un concours de beauté.

Faussement accusée de complot par son époux, elle est répudiée et obligée de se faire tondre et de devenir moniale en 795.

L’higoumène [2] Platon du monastère de Sakkoudion [3] protesta contre le patriarche Tarasios qui avait permis cette tonsure afin d’assurer le remariage de Constantin VI.

Cet abus de pouvoir acheva de lui aliéner le parti monastique, qui craignait les volontés de l’empereur de retour à l’iconoclasme [4].

Marie d’Amnia fut la mère de l’impératrice Euphrosyne et d’une autre fille nommée Irène.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Venance Grumel, Traité d’études byzantines, I « La chronologie », P.U.F, Paris, 1958

Notes

[1] Le Pont est une région historique actuellement située dans le territoire de la Turquie et, selon les limites que lui accordent certains, de la Géorgie. Sa ville principale est, historiquement Trabzon, aussi connue sous le nom de Trébizonde ou de Trapézonte, mais Samsun (Amisos) en est aujourd’hui la plus peuplée

[2] Un higoumène ou hégoumène est le supérieur d’un monastère orthodoxe ou catholique oriental. Le terme équivaut à celui d’abbé ou d’abbesse dans l’Église latine.

[3] Le monastère du Stoudion ou monastère de Stoudios était un établissement religieux de Constantinople fondé vers 460 par un bienfaiteur privé du nom de Studius (latin) ou Stoudios (grec), un aristocrate qui fut consul pour l’année 454. Il était placé sous le vocable de saint Jean Baptiste (son nom complet est donc « monastère Saint-Jean-Baptiste de Stoudios »). Il était situé à l’extrême sud-ouest de la ville byzantine, dans le quartier de Psamathia, non loin du Mur de Théodose et de la mer de Marmara. Ses moines étaient appelés « studites » ou « stoudites ». Il reste aujourd’hui les ruines de l’église du monastère, le plus ancien édifice chrétien subsistant partiellement à Istanbul.

[4] L’iconoclasme est, au sens strict, la destruction délibérée d’images, c’est-à-dire de représentations religieuses de type figuratif (appartenant souvent à sa propre culture), généralement pour des motifs religieux ou politiques. Ce courant de pensée rejette la vénération adressée aux représentations du divin, dans les icônes en particulier. L’iconoclasme est opposé à l’iconodulie (ou iconodoulie).