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Sauromace II d’Ibérie

mardi 24 novembre 2015, par lucien jallamion

Sauromace II d’Ibérie

Roi de 361 à 363 puis diarche d’Ibérie de 370 à 378

Développement du royaume d'Ibérie. Jusqu'à 580 (source : Viki/royaume d'Ibérie)Sauromace n’est pas connu de la Chronique géorgienne ; par contre, il est assez abondamment documenté dans l’œuvre de l’historien latin contemporain Ammien Marcellin.

Cyrille Toumanoff , le considère comme le premier successeur chrétien du roi Rev II d’Ibérie , mort en 361. Il aurait été en butte, du fait de sa religion et de son attachement à l’alliance romaine, à l’hostilité du roi sassanide Shapur II. Le Shah de Perse le chasse et le remplace en 363 par un compétiteur nommé par Ammien Marcellin Aspacoures II.

Cette intervention de Shapur II dans le Caucase engendre une contre-offensive de Rome. Le coempereur romain Valens, chargé de l’Orient, envoie à son tour 12 légions commandées par Terentius. Aspacoures II, vaincu, propose de faire la paix avec son « cousin », Sauromace II, sur la base d’un partage du pays. Il précise qu’il ne peut abandonner le parti de la Perse car son fils est otage à la cour du Grand-roi. Rome accepte le compromis.

La Géorgie se trouve donc en 370 partagée en deux zones d’influence, la Géorgie occidentale, et la Géorgie orientale, qui reste sous la domination de Mihrdat III d’Ibérie , le fils et successeur de Varaz-Bakour 1er. Le roi de Perse Shapur II refuse de reconnaître cet état de fait et il envoie son général Suréna combattre les troupes romaines laissées à Sauromace II. Ce dernier est vaincu et disparaît de l’histoire.

L’offensive générale des Goths [1] sur le Danube entraîne la fin de l’équilibre précaire mis en place en Géorgie. Valens ne peut pas intervenir car il est rappelé en Europe où il périt à la bataille d’Andrinople [2], le 31 août 378.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Nodar Assatiani et Alexandre Bendianachvili, Histoire de la Géorgie, Paris, l’Harmattan,‎ 1997

Notes

[1] Les Goths sont un peuple germanique dont les deux branches, les Ostrogoths et les Wisigoths, engagées à maintes reprises dans des guerres contre et avec Rome pendant la période des grandes invasions de la fin de l’Antiquité, constituent au 5ème siècle, leurs propres royaumes avant de s’effondrer, respectivement en 553 et 711. L’origine des Goths est controversée. Au 3ème siècle, formant un seul peuple, ils sont fixés dans la région des actuelles Ukraine et Biélorussie. Après un premier affrontement avec l’Empire romain dans le sud-est de l’Europe, ils se séparent en deux groupes : les Greuthunges à l’est et les Tervinges à l’ouest, plus couramment désignés comme Ostrogoths et Wisigoths.

[2] La bataille d’Andrinople ou d’Adrianople (aujourd’hui Edirne en Turquie européenne) a eu lieu le 9 août 378. Elle désigne l’affrontement entre l’armée romaine, commandée par l’empereur romain Valens et certaines tribus germaniques, principalement des Wisigoths (Goths Thervingues), et des Ostrogoths (Goths Greuthungues), commandées par Fritigern. Il s’agit d’un des plus grands désastres militaires romains du 4ème siècle, comparable à la défaite de Cannes. Cette bataille ne résulte pas d’une invasion, mais d’une mutinerie des fédérés Goths établis dans l’Empire romain.