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L’histoire pour le plaisir

Gennadios II

mardi 22 septembre 2015, par lucien jallamion

Gennadios II (mort en 665)

Général byzantin-Exarque d’Afrique de 648 à 665

Empire byzantin en 650Il sert en tant que général l’empereur Constant II. Il devient exarque de Carthage [1] après la mort de Grégoire le Patricien lors d’une bataille contre les Arabes en 647. Bien que l’empereur ne l’ait pas nommé à ce poste, il parvient à entraver la progression arabe en direction de l’Afrique byzantine en fournissant un tribut annuel de 300 000 nomismata.

Comme ses prédécesseurs, il reconnaît l’autorité de Constant et transporte à Constantinople les recettes en excès de la province. Néanmoins, il dirige l’Afrique byzantine sans interférences avec l’empereur et est supporté par les évêques africains résolument chalcédoniens [2].

La situation persiste jusqu’en 663, date à laquelle Constant transfère la cour impériale à Syracuse [3], en Sicile. Il exige alors plus de revenus en provenance de l’Afrique. En 664, Gennadios refuse d’envoyer la somme demandée et renvoie le représentant impérial. Cela conduit à une rébellion de la province où les garnisons se joignent aux citoyens locaux pour expulser Gennadios en 665.

Gennadios s’enfuit à la cour de Muawiya 1er à Damas où il demande l’aide du calife pour reprendre Carthage. Le calife accepte et envoie une armée importante aux côtés de Gennadios pour prendre Carthage mais Gennadios meurt à Alexandrie à la fin de l’année 665.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Warren Treadgold, A History of Byzantine State and Society, Stanford, Stanford University Press,‎ 1997

Notes

[1] L’exarchat de Carthage est le domaine relevant de l’Empire byzantin et correspondant aux anciennes provinces d’Afrique et de Numidie ainsi qu’aux îles de Corse et de Sardaigne (judicats de Sardaigne). Sa création, tout comme celle de l’exarchat de Ravenne, vise à protéger une province excentrée des pressions extérieures en concentrant les pouvoirs civils et militaires dans les mains de l’exarchat (représentant plénipotentiaire de l’empereur). L’exarchat disparaît avec la conquête arabe.

[2] Le concile de Chalcédoine est le quatrième concile œcuménique et a eu lieu du 8 octobre au 1er novembre 451 dans l’église Sainte-Euphémie de la ville éponyme, aujourd’hui Kadıköy, un quartier chic de la rive asiatique d’Istanbul. Convoqué par l’empereur byzantin Marcien et son épouse l’impératrice Pulchérie, à partir du 8 octobre 451, le concile réunit 343 évêques (un record) dont quatre seulement viennent d’Occident. Dans la continuité des conciles précédents, il s’intéresse à divers problèmes christologiques et condamne en particulier le monophysisme d’Eutychès sur la base de la lettre du pape Léon 1er intitulée Tome à Flavien (nom du patriarche de Constantinople, destinataire de la lettre du pape).

[3] Syracuse est une ville italienne située sur la côte, au sud-est de la Sicile. Elle fut fondée au 8ème siècle av. jc par des colons grecs venant de Corinthe. Elle est aujourd’hui la principale ville de la province de Syracuse. Cicéron la présenta comme la plus grande et la plus belle des villes grecques.