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Guillaume-Henri d’Orange dit Guillaume III d’Orange-Nassau

lundi 24 août 2015 (Date de rédaction antérieure : 22 août 2015).

Guillaume-Henri d’Orange dit Guillaume III d’Orange-Nassau (1650-1702)

Stathouder des provinces de Hollande, de Zélande, d’Utrecht, de Gueldre et de Overijssel en 1672-Roi d’Angleterre, d’Écosse et d’Irlande du 13 février 1689 à sa mort

Portrait de Guillaume III peint par Willem Wissing. (Galeries nationales d'Écosse)Né à La Haye [1] dans les Provinces-Unies le 14 novembre 1650. Il était le seul enfant du stathouder [2] Guillaume II d’Orange-Nassau et de la princesse royale Marie d’Angleterre. Cette dernière était la fille aînée du roi Charles 1er et la sœur de ses successeurs Charles II et Jacques II d’Angleterre.

Huit jours avant la naissance de Guillaume, son père mourut de la variole et Guillaume devint prince d’Orange dès le jour de sa naissance.

Immédiatement, un conflit commença entre la Princesse royale et la mère de Guillaume II, Amélie de Solms-Braunfels , sur le nom à donner à l’enfant. Marie voulait le nommer Charles d’après son frère mais sa grand-mère préférait Guillaume ou Willem pour améliorer ses chances de devenir stathouder. Guillaume II avait nommé son épouse tutrice de son fils dans son testament ; cependant le document n’étant pas signé au moment de la mort de Guillaume II et était donc invalide.

Le 13 août 1651, le Hoge Raad [3] établit que le tutorat serait partagé entre sa mère, sa grand-mère paternelle et Frédéric-Guillaume 1er , l’électeur de Brandebourg dont l’épouse Louise-Henriette d’Orange était la sœur aînée de son père.

À partir d’avril 1656, le prince reçut un enseignement journalier dans la religion réformée avec le prêtre calviniste Cornelius Trigland, un partisan du théologien Gisbertus Voetius . Dans ces leçons, le prince apprit qu’il était prédestiné à devenir un instrument de la divine providence devant remplir la destinée historique de la maison d’Orange-Nassau.

À partir du début de l’année 1659, Guillaume passa sept années à l’université de Leyde [4] où il reçut une éducation formelle sous la direction du professeur d’éthique Hendrik Bornius. Alors qu’il se trouvait à la Prinsenhof de Delft [5], Guillaume était accompagné d’ Hans Willem Bentinck et de Frederick Nassau de Zuylestein , le fils illégitime du stathouder Frédéric-Henri d’Orange-Nassau . Il apprit le français avec Samuel Chappuzeau qui fut limogé par la grand-mère de Guillaume après la mort de sa mère.

Le 23 décembre 1660, alors que Guillaume était âgé de dix ans, sa mère mourut de la variole au palais de Whitehall à Londres alors qu’elle rendait visite à son frère, le roi Charles II. Dans son testament, Marie demandait à Charles II de veiller aux intérêts de Guillaume et il demanda aux États de Hollande de ne plus intervenir. Pour apaiser le roi anglais, ils acceptèrent le 30 septembre 1661. En 1661, Zuylenstein commença à travailler pour Charles. Il poussa Guillaume à écrire des lettres au roi d’Angleterre pour lui demander de l’aider à devenir stathouder. Après la mort de sa mère, l’éducation et le tutorat de Guillaume commencèrent à devenir un point de tension entre les partisans de sa dynastie, les orangistes, et les partisans de Pays-Bas plus républicains.

Les autorités hollandaises firent de leur mieux pour ignorer ces intrigues mais, lors de la Deuxième Guerre anglo-néerlandaise, l’une des conditions de paix de Charles II concernait l’amélioration de la position de son neveu. En représailles, les États de Hollande firent officiellement de Guillaume un pupille du gouvernement. Tous les partisans pro-anglais, dont Zuylenstein, furent exclus de son entourage. Guillaume pria De Witt d’autoriser Zuylenstein à rester mais il refusa. De Witt, le politicien le plus influent des Provinces-Unies, se chargea de l’éducation de Guillaume ; il lui enseigna la politique et les affaires nationales et jouait régulièrement à la courte-paume [6] avec lui.

Guillaume affronta les responsables politiques hollandais qui voulaient empêcher le retour de la fonction de stathouder. En 1667, comme Guillaume approchait de ses 18 ans, le parti orangiste tenta à nouveau de l’amener au pouvoir en lui sécurisant les titres de stathouder et de capitaine général. Pour éviter la restauration de l’influence de la Maison d’Orange, De Witt autorisa le pensionnaire de Haarlem [7], Gaspar Fagel , à pousser les États de Hollande à délivrer l’édit perpétuel de 1667. Ce texte stipulait que le capitaine-général ou l’amiral-général des Pays-Bas ne pouvait pas devenir stathouder de n’importe quelle province. Malgré cela, les partisans de Guillaume cherchèrent des moyens d’accroître son prestige, et le 19 septembre 1668, les États de Zélande le reçurent en tant que Premier Noble. Pour recevoir ce titre, Guillaume avait dû échapper à l’attention de ses tuteurs pour se rendre secrètement à Middelbourg [8]. Un mois plus tard, Amélie autorisa Guillaume à gérer son propre foyer et à déclarer sa propre majorité.

Néanmoins, Guillaume entra au conseil le 31 mai 1670 avec tous ses pouvoirs de vote malgré les tentatives de De Witt pour limiter son rôle à celui de conseiller.

En novembre 1670, Guillaume obtint la permission de se rendre en Angleterre pour presser Charles II de payer au moins une partie des 2 797 859 guilden [9] des dettes de la Maison Stuart envers la Maison d’Orange. Charles II ne pouvait pas payer mais Guillaume accepta de réduire la somme à 1 800 000 guilden. Le roi anglais découvrit que son neveu était un calviniste convaincu et un Hollandais patriote et il reconsidéra son idée de lui montrer le traité secret de Douvres [10] avec la France qui prévoyait la destruction de la république hollandaise et l’installation de Guillaume comme « souverain » d’un état croupion néerlandais. En plus des divergences politiques, Guillaume s’inquiétait du mode de vie de Charles II et de son frère Jacques qui buvaient, pariaient et entretenaient de nombreuses maîtresses.

L’année suivante, la sécurité de la République se détériora rapidement du fait de l’imminence d’une attaque anglo-française. Face à cette menace, les États de Gueldre [11] demandèrent à ce que Guillaume soit nommé capitaine-général de l’armée hollandaise aussi rapidement que possible malgré sa jeunesse et son inexpérience. Le 15 décembre 1671, cette idée fut officiellement adoptée par les États d’Utrecht [12]. Le 19 janvier 1672, les États de Hollande [13] firent une contre-proposition : nommer à la tête de l’armée Guillaume pour une seule campagne. Le prince refusa et le 25 février, un compromis fut obtenu : une nomination par les États généraux du royaume des Pays-Bas [14] pour un été, suivi par une nomination permanente lors de son 22e anniversaire. Dans le même temps, Guillaume écrivit une lettre secrète à Charles II en janvier 1672 pour demander à son oncle d’exploiter la situation en faisant pression sur les Etats Généraux afin qu’il soit nommé au poste de stathouder. En retour, Guillaume allierait la République à l’Angleterre et servirait les intérêts de Charles II autant que « l’honneur et la loyauté dû à cet État » le lui permettrait. Charles II ne répondit pas à la proposition et poursuivit les préparatifs militaires avec son allié français.

La catastrophique année 1672, au cours de laquelle les Provinces-Unies affrontèrent une coalition menée par la France et l’Angleterre, permit toutefois à Guillaume de devenir stathouder et il parvint à sauvegarder les intérêts néerlandais dans les différents traités de paix. Le 4 juillet, les États de Hollande nommèrent Guillaume au poste de stahouder et il prêta serment cinq jours plus tard. Le lendemain, un envoyé spécial de Charles II, Lord Arlington Henry Bennet , rencontra Guillaume à Nieuwerbrug  [15] . Il offrit à Guillaume le titre de prince de Hollande en échange de sa capitulation ; le stathouder n’était cependant qu’un simple fonctionnaire et n’avait pas l’autorité pour accepter. Lorsque Guillaume refusa, Arlington menaça d’anéantir la République. Guillaume fit sa célèbre réponse : « Il n’y a qu’un seul moyen d’éviter cela : mourir en la défendant jusqu’au dernier fossé ». Le 7 juillet, l’inondation des terres fut terminée et l’avance de l’armée française fut stoppée. Le 16 juillet, la Zélande offrit le poste de stahouder à Guillaume.

Le 15 août, Guillaume publia une lettre de Charles II dans laquelle le roi anglais avançait que la principale raison de la guerre était l’agressivité de la faction de De Witt. Le peuple étant maintenant hostile à De Witt, ce dernier et son frère Cornelis furent assassinés par une milice citoyenne à La Haye le 20 août. Après cela, Guillaume remplaça de nombreux régents hollandais par ses partisans.

Guillaume III continua de combattre les Français et les Anglais en s’alliant à l’Espagne et au Brandebourg. En novembre 1672, il emmena son armée à Maastricht pour menacer les lignes de ravitaillement françaises. En 1673, la situation s’améliora. Bien que Louis XIV ait capturé Maastricht et que les tentatives de Guillaume pour prendre Charleroi aient échoué, l’amiral Michiel de Ruyter battit la flotte anglo-française à trois reprises. Cela entraîna le retrait de l’Angleterre lors du traité de Westminster [16] et après 1673, les Français se retirèrent progressivement des territoires hollandais à l’exception de Maastricht tout en progressant ailleurs.

Les partisans de Guillaume au sénat d’Utrecht le nommèrent stathouder héréditaire le 26 avril 1674. Les États de Gueldre lui offrirent les titres de duc de Gueldre et de comte de Zutphen. Les réactions négatives à cette décision en Zélande et dans la ville d’Amsterdam, où la bourse s’effondra, poussèrent finalement Guillaume à refuser ces honneurs. Il fut nommé stathouder de Gueldre et d’Overijssel à la place.

En 1677, Guillaume épousa la princesse Marie d’Angleterre, fille aînée de l’héritier du trône anglais Jacques, duc d’York.

Marie tomba rapidement enceinte après le mariage mais elle fit une fausse couche. Après une autre maladie en 1678, elle ne fut plus jamais enceinte.

Après son mariage en novembre 1677, Guillaume devint un candidat potentiel pour le trône d’Angleterre si son beau-père (et oncle) Jacques était exclu de la succession du fait de son catholicisme. Durant la crise de l’Exclusion Bill [17] en 1680, Charles II invita Guillaume à venir en Angleterre pour renforcer la position du roi contre les « exclusionnistes » avant de retirer son invitation. Néanmoins, Guillaume fit secrètement pression sur les États-Généraux pour qu’ils envoient une lettre à Charles II le suppliant d’empêcher un catholique de lui succéder, sans nommer explicitement Jacques. Après avoir reçu des réactions indignées de la part de Jacques et Charles II, Guillaume nia toute implication.

En 1685, lorsque Jacques II monta sur le trône d’Angleterre, Guillaume tenta une approche conciliante tout en essayant de ne pas offenser les protestants anglais. Guillaume, toujours en quête de moyens afin de réduire la puissance de la France, espéra que Jacques II rejoindrait la Ligue d’Augsbourg mais en 1687, il devint clair que ce ne serait pas le cas. Les relations entre les deux hommes s’envenimèrent par la suite. En novembre, l’épouse de Jacques II, Marie de Modène , annonça qu’elle était enceinte. Le même mois, pour obtenir le soutien des protestants anglais, Guillaume écrivit une lettre ouverte au peuple anglais dans laquelle il désapprouvait les politiques religieuses tolérantes de Jacques. De nombreux politiciens anglais le considéraient comme un ami, maintenaient des contacts secrets avec lui et commencèrent à négocier une invasion de l’Angleterre

Les intentions de Guillaume sur l’invasion furent rendues publiques en septembre 1688 et il débarqua à la tête d’une armée hollandaise à Brixham [18] dans le sud-ouest de l’Angleterre le 5 novembre 1688. Il proclama à son arrivée qu’il maintiendrait les libertés de l’Angleterre et de la religion protestante. Guillaume avait débarqué avec environ 11 000 fantassins et 4 000 cavaliers. Jacques II perdit immédiatement tous ses soutiens après l’arrivée de Guillaume. Les officiers protestants de l’armée anglaise désertèrent et de nombreux nobles de tout le pays déclarèrent leur soutien à l’envahisseur.

Guillaume convoqua un parlement de convention en Angleterre qui se rassembla le 22 janvier 1689. Guillaume sentait que sa position était précaire ; même si sa femme se trouva en haut de l’ordre de succession au trône, il souhaitait régner en tant que roi de son plein droit et non en tant que simple roi consort. Guillaume souhaitait rester roi même après la mort de sa femme. La majorité des tories à la Chambre des Lords proposa d’acclamer Marie en tant que monarque unique mais elle refusa par loyauté à son mari.

Le parlement vota la Déclaration des droits le 13 février 1689 dans laquelle il jugeait que Jacques II, en ayant tenté de fuir, avait abdiqué et avait donc laissé son trône vacant. La Couronne ne fut pas transférée au fils aîné de Jacques, Jacques François Stuart qui aurait été l’héritier apparent en des circonstances normales, mais à Guillaume III et Marie II en tant que co-monarques.

Guillaume III et Marie II furent couronnés ensemble le 11 avril 1689 par l’évêque de Londres Henry Compton . Habituellement, le couronnement était réalisé par l’archevêque de Cantorbéry [19] mais le détenteur du titre, William Sancroft , refusa de reconnaître le renversement de Jacques II.

Guillaume III convoqua également une réunion du parlement d’Écosse qui eut lieu le 14 mars 1689. Ce dernier envoya une lettre de conciliation mais Jacques II envoya des ordres hautains et sans compromis, ce qui poussa une majorité à se prononcer en faveur de Guillaume III. Le 11 avril, le jour du couronnement anglais, la convention déclara finalement que Jacques II n’était plus roi d’Écosse. Guillaume III et Marie II reçurent la couronne d’Écosse qu’ils acceptèrent le 11 mai.

Guillaume III d’Angleterre encouragea le passage de l’Acte de tolérance de 1689 [20] qui garantissait la liberté religieuse de certains « non-conformistes » protestants. Cela ne permit cependant pas d’étendre la tolérance aussi loin que Guillaume III l’aurait souhaité car les libertés religieuses des catholiques, des anti-trinitariens et de certains protestants restaient encore limitées. En décembre 1689, l’un des plus importants documents constitutionnels de l’histoire anglaise, la Déclaration des droits [21] fut adoptée par le Parlement.

Cette loi qui reconfirmait certaines clauses de l’ancienne déclaration des droits, établissait des restrictions sur les prérogatives royales. Elle empêchait, entre autres, le roi de suspendre des lois votées par le Parlement, de lever des taxes ou une armée en temps de paix sans l’accord du Parlement, d’enfreindre le droit de pétition, de nier le droit de porter des armes aux sujets protestants, d’interférer dans les élections législatives, de punir les membres des deux Chambres du Parlement pour ce qui est dit pendant les débats, d’offrir des acquittements excessifs ou d’infliger des châtiments cruels. Guillaume III était opposé à de telles contraintes mais il choisit ne pas entrer en conflit avec le Parlement et il accepta de respecter la loi.

La Déclaration des droits régla la question de la succession à la Couronne. Après la mort de l’un des deux co-monarques, l’autre continuerait à régner. La suivante dans l’ordre de succession devenait la sœur de Marie II, la princesse Anne , et ses descendants. Néanmoins, tous les enfants que Guillaume III pourrait avoir d’un mariage à venir seraient intégrés à l’ordre de succession. Les catholiques, de même que ceux qui épousaient des catholiques, étaient exclus.

Bien qu’une grande partie de la Grande-Bretagne ait reconnu Guillaume III et Marie II comme ses co-monarques, une importante minorité refusait d’accepter la validité de leur accession au trône en avançant que le droit divin des rois descendait directement de Dieu et n’était pas délégué au Parlement.

L’Irlande était contrôlée par des catholiques loyaux à Jacques et des jacobites [22] franco-irlandais arrivés de France avec des forces françaises en mars 1689 pour participer à la guerre en Irlande et assiéger la ville de Derry. Guillaume III envoya sa flotte de guerre pour débloquer la ville en juillet et son armée débarqua en août. Ces troupes ne parvinrent pas à prendre l’avantage et Guillaume III intervint personnellement pour commander son armée et remporter la victoire lors de la bataille de la Boyne [23] le 1er juillet 1690 ; Jacques II s’enfuit en France après la défaite.

Au retour de Guillaume III en Angleterre, son ami proche le général hollandais Godert de Ginkell, qui avait accompagné Guillaume III en Irlande et avait commandé un corps de cavalerie lors de la bataille de la Boyne fut nommé commandant en chef des forces armées en Irlande. Au printemps 1691, il reçut le contrôle de l’ensemble des troupes sur place et après plusieurs batailles, il captura Galway [24] et Limerick [25]. Après des négociations difficiles, les dernières troupes jacobites capitulèrent le 3 octobre 1691 lors du traité de Limerick [26]. Cela mit fin à la pacification de l’Irlande par Guillaume III et pour ses services, le général hollandais reçut les félicitations formelles de la Chambre des Communes et le titre de comte d’Athlone par le roi.

Une série de soulèvements jacobites eut également lieu en Écosse où le vicomte de Dundee John Graham leva des forces et remporta la bataille de Killiecrankie [27] le 27 juillet 1689 mais il mourut au combat un mois après lors de la bataille de Dunkeld [28]. Guillaume III offrit l’amnistie aux clans écossais qui s’étaient soulevés s’ils proclamaient leur allégeance avant une date donnée mais son gouvernement en Écosse punit les retardataires lors du massacre de Glencoe [29] en 1692. Cet événement devint tristement célèbre dans la propagande jacobite car Guillaume III avait signé les ordres. Cédant face à la colère populaire, Guillaume III limogea les responsables du massacre ; cependant ceux-ci bénéficiaient encore de la faveur royale.

Après les élections de 1690, Guillaume III commença à favoriser les tories menés par les Lords Danby et Nottingham . Les tories étaient en faveur de préserver les prérogatives royales mais Guillaume III affronta l’opposition parlementaire lorsqu’il demanda au Parlement de financer sa guerre prolongée contre la France. En conséquence, Guillaume III commença à préférer la faction whig. Le gouvernement whig fut responsable de la création de la banque d’Angleterre. La décision de Guillaume III d’accorder une charte royale à la banque en 1694, une institution privée appartenant à des banquiers, est son héritage économique le plus significatif. Elle posa les fondations de la domination anglaise sur le commerce mondial au 18ème siècle à la place des Provinces-Unies et de la banque d’Amsterdam.

Après la victoire de la flotte anglo-néerlandaise sur la flotte française à la bataille de la Hougue [30] en 1692, la Ligue d’Augsbourg contrôla les mers durant une courte période et l’Irlande fut pacifiée par le traité de Limerick. Dans le même temps, la Ligue perdit du terrain en Europe car Guillaume III perdit Namur dans les Pays-Bas espagnols en 1692 et fut battu à la bataille de Neerwinden [31] en 1693.

Dans les îles Britanniques, Guillaume III gouverna conjointement avec son épouse, Marie II jusqu’à la mort de celle-ci le 28 décembre 1694. Il poursuivit son opposition à la France de Louis XIV lors de la guerre de la Ligue d’Augsbourg et son règne marqua la transition du pouvoir personnel des Stuart vers le pouvoir soumis au contrôle du Parlement de la Maison de Hanovre.

Guillaume III dissout le Parlement en 1695 et le nouveau Parlement était contrôlé par les whigs. Il y eut également une forte hausse du nombre de ses soutiens à la suite de la révélation d’un complot jacobite pour l’assassiner en 1696. Le Parlement vota un bill d’attainder [32] contre le chef de la conspiration, John Fenwick , qui fut décapité en 1697.

En 1696, le territoire hollandais de Drenthe [33] fit de Guillaume III son stathouder. La même année, les jacobites complotèrent pour assassiner Guillaume III et restaurer Jacques II sur le trône d’Angleterre mais ils échouèrent. D’après les termes du traité de Ryswick [34] (20 septembre 1697) qui mettait fin à la guerre de la Ligue d’Augsbourg, Louis XIV reconnaissait Guillaume III comme le souverain légitime d’Angleterre et ne fournit plus aucun soutien à Jacques II. Privé du soutien de la dynastie française après 1697, les jacobites ne furent plus une menace lors de son règne.

En 1702, Guillaume III mourut d’une pneumonie, une complication liée à une clavicule cassée à la suite d’une chute de cheval.

La mort de Guillaume III mit un terme à la Maison d’Orange hollandaise dont les membres avaient été stathouder de Hollande et de la majorité des autres provinces des Provinces-Unies depuis l’époque de Guillaume 1er le Taciturne. Les cinq provinces dans lesquelles Guillaume III fut stathouder (Hollande, Zélande, Utrecht, Gueldre et Overijssel) suspendirent toutes le poste de stathouder après sa mort.

Dans le testament de Guillaume III, Jean Guillaume Friso d’Orange hérita de la principauté d’Orange et de diverses seigneuries des Pays-Bas. Il était un parent patrilinéaire de Guillaume III et le fils de sa tante Albertine-Agnès de Nassau . Cependant, le roi Frédéric 1er de Prusse réclama également la principauté car sa mère, Louise-Henriette d’Orange , était la sœur aînée d’Albertine-Agnès. Selon les termes du traité d’Utrecht [35] de 1713, Frédéric-Guillaume 1er de Prusse cédait la principauté d’Orange au roi de France, Louis XIV mais il conservait le titre dans son nom complet.

La principale réussite de Guillaume III fut de contenir la France lorsqu’elle était en position d’imposer sa volonté à la plus grande partie de l’Europe. Durant sa vie, il s’opposa à Louis XIV et cet effort continua après sa mort durant la guerre de succession d’Espagne. Une autre conséquence importante de son règne fut de mettre un terme au conflit larvé entre la Couronne et le Parlement qui existait depuis l’accession au pouvoir du premier monarque de la Maison Stuart, Jacques 1er en 1603. La lutte sur la répartition des pouvoirs avait entraîné une guerre civile durant les années 1640 et la Glorieuse Révolution de 1688. Sous le règne de Guillaume III, le conflit fut résolu en faveur du Parlement par le Bill of Rights [36] en 1689, le Triennal Act [37] en 1694 et l’Acte d’établissement [38] en 1701.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article du petit mourre dictionnaire d’histoire universelle édition Bordas 2004 p 603/604/Wikipédia Guillaume III d’Orange-Nassau/ Portail de l’Angleterre/ Monarque d’Angleterre/

Notes

[1] La Haye a été fondée en 1248 par Guillaume II, comte de Hollande et roi d’Allemagne, puis du Saint Empire romain germanique. À cette date il a ordonné la construction d’un château dans une forêt près de la mer en Hollande, dans lequel il avait l’intention de s’installer après son couronnement. Guillaume II mourut dans une bataille avant celui-ci, stoppant ainsi la construction avant la fin. Aujourd’hui le château est appelé le « Ridderzaal » (littéralement : « salle des Chevaliers ») et est encore utilisé pour des événements politiques. Par la suite, La Haye a été le centre administratif des comtes de Hollande. De puissantes villes hollandaises comme Leyde, Delft et Dordrecht s’accordèrent pour choisir la petite et peu importante ville de La Haye comme leur centre administratif. Cette situation n’a jamais été remise en cause, ce qui fait aujourd’hui de La Haye le siège du gouvernement, mais pas la capitale officielle des Pays-Bas qui est Amsterdam.

[2] Le stathoudérat était une fonction politique et militaire médiévale dans les anciens Pays-Bas. Le stathouder connaît aux 16 et 17ème siècles une modification importante de son rôle avec le déclenchement de la guerre de Quatre-Vingts Ans, la sécession des Pays-Bas espagnols et l’accession à l’indépendance des Provinces-Unies. Dans l’histoire de la république néerlandaise, les fonctions et l’autorité du (ou des) stathouder continuèrent de fluctuer grandement selon les circonstances politiques internes et externes. On remarque cependant deux constantes dans l’attribution du stathoudérat durant cette dernière période : l’hérédité de fait en faveur de la Maison d’Orange-Nassau et la sujétion de cette attribution aux États généraux des Provinces-Unies.

[3] Cour suprême

[4] L’université de Leyde est la plus ancienne des universités néerlandaises. Située à Leyde, elle est très réputée et a été fréquentée par plusieurs membres de la famille royale des Pays-Bas. Pour remercier les habitants de Leyde de leur résistance héroïque contre les Espagnols, le prince Guillaume d’Orange leur offrit une université en 1575. L’université de Leyde fut la première université néerlandaise et ouvrit officiellement le 8 février 1575

[5] En français : « la cour princière » est aujourd’hui un musée communal de Delft, aux Pays-Bas. Il est situé sur la place Sainte Agathe. Le Prinsenhof était à l’origine le couvent Sainte Agathe. Une partie de celui-ci fut aménagée pour être la cour princière de Guillaume d’Orange qui y a résidé régulièrement de 1572 à 1584. C’est au sein du Prinsenhof que Guillaume d’Orange a été assassiné par Balthazar Gérard en 1584.

[6] Le jeu de paume est pratiqué depuis un millénaire. Initialement joué à main nue ou gantée de cuir, il est ensuite devenu un sport de raquettes. Il est l’ancêtre direct de la pelote basque, de la pelote valencienne, de la balle pelote, du jeu de balle au tambourin, du tennis et plus généralement de tous les sports de raquette. Un joueur de paume est un paumier ou paumiste.

[7] Haarlem est une ville des Pays-Bas, la capitale de la province de Hollande-Septentrionale et le centre de la région de Zuid-Kennemerland.

[8] Middelbourg est une commune et une ville néerlandaise située dans l’ancienne île de Walcheren sur le canal de Walcheren.

[9] environ 190 millions d’euros de 201327

[10] Le traité de Douvres fut une entente secrète signée entre les couronnes anglaise et française le 1er juin 1670 concluant l’alliance des deux royaumes dans la Guerre de Hollande qui éclata deux ans plus tard ; les Anglais s’engouffrant ainsi dans la Troisième Guerre anglo-néerlandaise. Le traité de Douvres consacre un double changement important de politique étrangère : de Louis XIV, qui mène à la guerre de Hollande, et de la royauté anglaise, qui prend encore plus de distance avec les Pays-Bas, ce qui contribuera plus tard à la Glorieuse Révolution anglaise.

[11] La Gueldre est une province des Pays-Bas située dans la partie centre-est du pays. Elle est par sa superficie la plus grande province des Pays-Bas. Le chef-lieu est Arnhem. Les principales villes sont : Apeldoorn, Arnhem, Harderwijk, Nimègue, Tiel, Wijchen et Zutphen.

[12] La province d’Utrecht est une province au centre des Pays-Bas. Elle est, avec sa superficie de 1 449 km², la plus petite des 12. Cette province très centrale et très densément peuplée fait partie de la Randstad. Le chef-lieu est la ville d’Utrecht, qui était le centre de la principauté épiscopale d’Utrecht, précurseur de l’actuelle province.

[13] La Hollande est une région et une ancienne province des Pays-Bas. En 1840, elle a été divisée en deux entités distinctes : la Hollande-Septentrionale et la Hollande-Méridionale. Du fait de l’importance historique de celle-ci, le terme Hollande est aussi utilisé, par synecdoque, pour désigner l’ensemble des Pays-Bas, bien que cette appellation ne soit pas officielle. En 1806, la République batave est transformée en un royaume de Hollande confié à Louis Bonaparte ; c’est la seule occasion où le terme « Hollande » est utilisé officiellement pour désigner l’ensemble des Pays-Bas.

[14] Les États généraux du royaume des Pays-Bas, en néerlandais Staten-Generaal, sont le parlement bicaméral des Pays-Bas. Ils comprennent deux chambres : a première Chambre (Eerste Kamer), la chambre haute ou Sénat, élue indirectement tous les quatre ans par les membres des parlements de province la seconde Chambre (Tweede Kamer), la chambre basse, élue tous les quatre ans, au scrutin proportionnel au suffrage universel. Les États généraux tiennent leurs assemblées au Binnenhof, à La Haye. Les deux chambres se réunissent une seule fois par an, lors du Prinsjesdag pour écouter le discours du trône lu par le roi.

[15] Nieuwerbrug est un village dans la commune néerlandaise de Bodegraven-Reeuwijk, dans la province de la Hollande-Méridionale.

[16] Le Traité de Westminster est un traité de paix qui mit fin à la Troisième Guerre anglo-néerlandaise, conflit sous-jacent à la Guerre de Hollande. Il fut signé le 19 février 1674

[17] La crise de l‘Exclusion Bill toucha l’Angleterre de 1678 à 1681 sous le règne de Charles II et pendant la Restauration anglaise. L’Exclusion Bill est un projet de loi avorté dont l’objet était d’exclure de la succession au trône d’Angleterre et d’Irlande le frère du roi, Jacques (futur Jacques II d’Angleterre), en raison de sa foi catholique. Les Tories s’opposèrent à cette mesure, tandis que le Country party, ancêtre du parti whig, la soutenait.

[18] Brixham est un port côtier et une paroisse civile du Devon, sur la côte sud de l’Angleterre. C’est à Brixham que Guillaume III d’Orange a débarqué en Angleterre le 5 novembre 1688, dans le cadre de la Glorieuse Révolution.

[19] L’archevêque de Cantorbéry est, après le gouverneur suprême de l’Église d’Angleterre (c’est-à-dire le monarque du Royaume-Uni), le chef de l’Église d’Angleterre et de la Communion anglicane. Il est le successeur de saint Augustin de Cantorbéry, le premier archevêque de 597 à 605.

[20] La Loi de Tolérance 1688 également appelée la Loi de tolérance, était une loi du Parlement d’Angleterre, qui a reçu la sanction royale le 24 mai 1689. La loi permettait la liberté de culte aux non-conformistes qui avait promis aux serments d’allégeance et de suprématie et rejetés transsubstantiation, à savoir, les protestants qui sont dissidents de l’Église d’Angleterre comme les baptistes et congrégationalistes mais pas pour les catholiques. Les Non-conformistes ont été autorisés à avoir leurs propres lieux de culte et leurs propres enseignants, si ils acceptaient certains serments d’allégeance.

[21] La Déclaration des droits (ou Bill of Rights en anglais) est un texte imposé en 1689 aux souverains d’Angleterre (Guillaume III et Marie II) à la suite de la Glorieuse Révolution. Il définit les principes de la monarchie parlementaire en Angleterre.

[22] Le « jacobitisme » historique était un mouvement politique proche des Tories entre 1688 et 1807, composé de ceux qui soutenaient la dynastie détrônée des Stuarts et considéraient comme usurpateurs tous les rois et les reines britanniques ayant régné pendant cette période. Soutenu par les monarchies catholiques françaises et espagnoles, il était surtout implanté en Irlande et dans les Highlands d’Écosse qui furent le théâtre de plusieurs révoltes soutenues par la France. Plus marginalement, le jacobitisme disposait également d’un certain nombre de partisans dans le nord de l’Angleterre et au Pays de Galles.

[23] La bataille de la Boyne se déroule en 1690 entre deux rivaux aux trônes d’Angleterre, d’Écosse et d’Irlande, le catholique Jacques II d’Angleterre et le protestant Guillaume III ou Guillaume d’Orange qui a déposé Jacques lors de la Glorieuse Révolution en 1688. La bataille remportée par Guillaume III est le tournant de la Rébellion jacobite qui est la tentative infructueuse de Jacques II de reconquérir le trône.

[24] Galway est une ville de la province de Connacht, dans le comté de Galway, sur la côte ouest de l’Irlande. Son nom vient de la rivière Corrib (Gaillimh) qui traverse la ville. Elle est également surnommée la « ville des tribus » en référence aux quatorze tribus qui se partageaient la ville à l’époque anglo-normande.

[25] Limerick est la troisième ville en population de l’Irlande après Dublin et Cork et la principale de la façade ouest. Elle est située sur une île et le long du fleuve Shannon, dans le comté auquel elle donne son nom.

[26] Le traité de Limerick est un traité signé le 13 octobre 1691 (3 octobre du calendrier julien), au lendemain du siège de Limerick, entre le nouveau roi d’Angleterre Guillaume III d’Orange et son prédécesseur renversé en 1688, Jacques II. Le traité assure aux catholiques le droit de partir en exil et une certaine liberté de culte. Un grand nombre d’Irlandais quittent alors leur pays pour venir en France où Jacques II vit en exil sous la protection de Louis XIV et où les réfugiés jacobites sont accueillis favorablement. Mais, quelques années plus tard, à la suite de nouvelles rébellions, le gouvernement anglais instaure de sévères lois pénales, interdisant aux catholiques de circuler librement, d’occuper un poste dans les fonctions publiques et d’acquérir des terres.

[27] La bataille de Killiecrankie est un épisode de la seconde révolution anglaise. Elle eut lieu le 27 juillet 1689 dans le défilé montagneux de Killiecrankie, et opposa les clans des Highlands soutenant le roi Jacques VII d’Écosse aux troupes gouvernementales partisanes de Guillaume d’Orange commandées par le major-général Hugh MacKay. Elle se conclut par une victoire des jacobites. Mais ceux-ci ayant perdu leur chef, le vicomte Dundee, au cours des combats, ils furent défaits le mois suivant lors de la bataille de Dunkeld.

[28] La bataille de Dunkeld s’est déroulée le 21 août 1689 à Dunkeld en Écosse, dans le quartier de la cathédrale. Cet affrontement, rattaché à la première insurrection jacobite, opposa des clans des Highlands soutenant le roi Jacques VII d’Écosse à un régiment gouvernemental de covenantaires soutenant Guillaume d’Orange.

[29] Le massacre de Glencoe s’est déroulé dans la vallée de Glen Coe en Écosse, tôt dans la matinée du 13 février 1692, à l’époque de la Glorieuse Révolution et du jacobitisme. Le massacre débuta simultanément en trois endroits de Glen Coe Invercoe, Inverrigan et Achacon mais les meurtres s’étendirent à toute la vallée lors de la fuite des MacDonald. Trente-huit hommes du clan Donald de Glencoe furent tués par ceux à qui ils avaient accordé l’hospitalité, et quarante femmes et enfants moururent de froid après l’incendie de leurs maisons. Les assassins, cent vingt hommes de troupe, avaient été envoyés par des conseillers du roi d’Angleterre Guillaume III.

[30] La bataille de la Hougue est une bataille navale pendant la guerre de la Ligue d’Augsbourg. En 1692, elle voit la victoire de la flotte anglo-hollandaise sur la flotte française du vice-amiral de Tourville, au large de la pointe du Cotentin. Pour aider son cousin, le catholique Jacques II d’Angleterre, à retrouver son trône, Louis XIV lui propose une flotte et des hommes mis sous l’autorité de Tourville. L’embarquement est prévu en Cotentin avec 20 000 hommes et 70 vaisseaux pour débarquer près de l’île de Portland. Après la victoire de Sir Drake sur l’Invincible Armada en 1588, cette nouvelle victoire de la Royal Navy confirme la suprématie navale de l’Angleterre.

[31] La bataille de Neerwinden ou de Landen eut lieu dans le cadre de la guerre de la Ligue d’Augsbourg le 29 juillet 1693 entre l’armée française sous le commandement du maréchal de Luxembourg et les forces alliées sous les ordres de Guillaume d’Orange.

[32] condamnation sans procès

[33] La Drenthe est une province du nord-est des Pays-Bas, dont le chef-lieu est la ville d’Assen. Elle est bordée par l’Overijssel au sud, la Frise à l’ouest, la Groningue au nord, et l’Allemagne à l’est.

[34] Les traités de Ryswick signés les 20-21 septembre 1697 à Ryswick, ville hollandaise des faubourgs de La Haye, mirent fin à la guerre de la Ligue d’Augsbourg entre Louis XIV et la ligue d’Augsbourg. Les négociations traînaient en longueur. Louis XIV fit un ultimatum aux coalisés. La paix devait être signée avant le 20 septembre. Un délai supplémentaire était accordé à l’Empereur Léopold 1er. La France signa trois premiers traités le 20 septembre avec respectivement les Provinces-Unies, l’Angleterre et l’Espagne, puis un second avec le Saint Empire romain germanique, le 30 octobre. Louis XIV accepta de reconnaître Guillaume III d’Orange-Nassau comme roi d’Angleterre sous le nom de Guillaume III.

[35] Les traités d’Utrecht sont deux traités de paix signés en 1713 qui mirent fin à la guerre de Succession d’Espagne. Le premier fut signé à Utrecht le 11 avril entre le royaume de France et le royaume de Grande-Bretagne, le second fut signé à Utrecht le 13 juillet entre l’Espagne et la Grande-Bretagne.

[36] la Déclaration des droits

[37] qui limitait le mandat du parlement à trois ans

[38] L’Acte d’Établissement, (en anglais : Act of Settlement) est une loi anglaise promulguée par le Parlement de Westminster en 1701, qui garantissait la succession de la couronne d’Angleterre aux membres de la famille protestante de Hanovre qui était liée aux Stuart par une fille de Jacques 1er. Cette disposition visait à exclure l’intronisation d’un roi favorable au catholicisme et à couper la route du pouvoir au prétendant Jacques Francis Édouard Stuart catholique, que Louis XIV reconnut roi d’Angleterre en 1701, sous le nom de Jacques III.