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Marcus Statius Priscus

dimanche 29 août 2021, par lucien jallamion (Date de rédaction antérieure : 5 août 2011).

Marcus Statius Priscus

Général romain

La Judée au 2ème siècle de l'ère chrétienne

Après des débuts durant la guerre des Juifs d’ Hadrien en tant qu’officier de rang équestre [1] entre 132 et 135, il entre au sénat et mena une carrière militaire et provinciale durant le règne d’Antonin le Pieux. Après avoir mené des opérations en Dacie [2], il reçoit l’honneur d’un consulat ordinaire en 159. Il se voit alors confier les provinces les plus exposées, Mésie [3] puis Bretagne [4] en 161.

Il fut rappelé pour être nommé gouverneur romain de Cappadoce [5], il est alors envoyé en Arménie [6] par Marc Aurèle avec Lucius Verus, son co-empereur, pour mener une campagne contre les Parthes [7] après l’écrasement des légions du légat Marcus Sedatius Severianus par Vologèse IV, en 162.

Les forces de Statius Priscus, composées de contingents orientaux et de plusieurs légions transférées des limes [8] du Rhin [9] et du Danube [10], écrasèrent rapidement les troupes parthes et détruisirent la ville d’Artaxata [11]. Il installa alors sur le trône d’Arménie un protégé de Rome, Sohaemus, et construit une nouvelle capitale à Vagharchapat [12].

Sa renommée est alors à son maximum. Il doit cependant se retirer peu de temps après, la fin de la guerre étant confiée à d’autres généraux, Avidius Cassius et Publius Martius Verus.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Marcus Statius Priscus/ Portail de la Rome antique/ Gouverneurs de la Bretagne romaine

Notes

[1] Les chevaliers sont un groupe de citoyens de la Rome antique appartenant à l’ordre, sous la Royauté, la République et l’Empire. Choisis par les censeurs, ce sont les plus fortunés (au moins 400 000 sesterces du 2ème siècle av. jc jusqu’au début de l’Empire) et les plus honorables des citoyens (en dehors des sénateurs). Cette appartenance pouvait être théoriquement remise en cause à chaque censure. En pratique elle était héréditaire. Le chevalier se reconnaît à la bande de pourpre étroite cousue sur sa tunique (tunique dite angusticlave), et au port de l’anneau d’or. Les chevaliers se virent attribuer un poids politique supplémentaire au motif qu’ils étaient capables financièrement de s’équiper pour servir dans l’armée à cheval. De plus l’appartenance à l’ordre équestre était nécessaire pour accéder aux postes d’officier dans l’armée.

[2] La Dacie est, dans l’Antiquité, un territoire de la région carpato-danubiano-pontique correspondant approximativement à celui de la Roumanie actuelle. Le mot Dacie vient du nom romain de ses occupants principaux, les Daces, qui sont très proches des Thraces. La Dacie était également peuplée par les Sarmates, les Scythes, et les Bastarnes. On relève aussi quelques peuplements celtes, et probablement un certain nombre de colons grecs et commerçants romains. Les ennemis des Daces sont les Romains et parfois certains Celtes. Leurs alliés sont les Thraces et les Grecs, jusqu’à la conquête de la Grèce par l’Empire romain.

[3] La Mésie est une contrée balkanique de l’Europe ancienne, entre le Danube et la Macédoine. Elle recouvre un territoire inclus dans le nord de l’actuelle Bulgarie, l’actuelle Serbie et une petite partie de la Roumanie. Initialement peuplée par les Thraces, la région accueille à partir du 8ème siècle av. jc des colons grecs qui s’installent sur le littoral. Au 1er siècle av. jc, les Romains, maîtres de la zone, y fondent la province de Mésie, qui fera partiellement partie de l’empire d’Orient par la suite.

[4] La Bretagne ou Britannie (Britannia en latin) est la province romaine qui, du premier au quatrième siècle, couvrait une partie de l’île de Grande-Bretagne correspondant à des territoires qui devinrent par la suite ceux de l’Angleterre, du pays de Galles et du sud de l’Écosse.

[5] La Cappadoce est une région d’Asie Mineure située dans l’actuelle Turquie. Elle se situe à l’est de la Turquie centrale, autour de la ville de Nevşehir. La notion de « Cappadoce » est à la fois historique et géographique. Les contours en sont donc flous et varient considérablement selon les époques et les points de vue. Hérodote considérait qu’elle était délimitée par le Taurus, l’Euphrate, le lac Salé (Tuz Gölü) et la mer Noire. Aujourd’hui, on désigne généralement par ce nom une région d’environ 15 000 km2 entre Kayseri et Aksaray. Elle est connue pour ses paysages pittoresques résultant du volcanisme et de l’érosion, pour ses églises rupestres ornées de fresques, ainsi que pour ses habitations troglodytiques et ses cités souterraines

[6] L’Arménie Mineure ou Arménie Inférieure, également appelée Petite Arménie, couvre les régions autrefois peuplées d’Arméniens situées à l’ouest et au nord-ouest du royaume d’Arménie. Cette couverture géographique a quelque peu varié avec le temps. Durant l’Antiquité, l’Arménie Mineure connaît une lignée arménienne de rois, ultérieurement remplacés par des rois désignés par Rome, dont le dernier est Aristobule ; la région est alors annexée à l’Empire romain.

[7] La Parthie est une région située au nord-est du plateau iranien, ancienne satrapie de l’empire des Achéménides, berceau de l’Empire parthe qui contrôle le plateau iranien et par intermittence la Mésopotamie entre 190 av.jc et 224 de notre ère. Les frontières de la Parthie sont la chaîne montagneuse du Kopet-Dag au nord, aujourd’hui la frontière entre Iran et Turkménistan, et le désert du Dasht-e Kavir au sud. À l’ouest se trouve la Médie, au nord-ouest l’Hyrcanie, au nord-est la Margiane et au sud-est l’Arie. Cette région est fertile et bien irriguée pendant l’antiquité, et compte aussi de grandes forêts à cette époque.

[8] Le limes est le nom donné par les historiens modernes aux systèmes de fortifications romains établis au long de certaines des frontières de l’empire. Le limes peut comporter deux significations :- Dans le premier cas, le mot peut être considéré comme "frontière" ou "limite", avec comme équivalent la Grande Muraille de Chine ou plus tard la Ligne Maginot. Pour les Romains, ce terme signifie qu’il s’agit d’une barrière pour défendre l’intérieur de l’Empire romain. Dans le deuxième cas, ce terme peut signifier "chemin" ou "route", c’est-à-dire la voie qui mène vers des territoires nouvellement conquis ou à conquérir, comme par exemple le limes germanique sous Auguste, qui longe la rivière Lippe. Cette frontière était gardée par plusieurs places d’auxiliaires ou de légionnaires.

[9] Le Rhin est un fleuve d’Europe centrale et de l’Ouest, long de 1 233 km. Son bassin versant, de 198 000 km², comprend le Liechtenstein, la majeure partie de la Suisse et du grand-duché de Luxembourg, une partie de l’Autriche, de l’Italie et de la Belgique, de grandes parties de l’Allemagne et des Pays-Bas et une partie de la France. Il s’agit du plus long fleuve se déversant dans la mer du Nord et de l’une des voies navigables les plus fréquentées du monde.

[10] Le Danube est le deuxième fleuve d’Europe par sa longueur (après la Volga qui coule entièrement en Russie). Il prend sa source dans la Forêt-Noire en Allemagne lorsque deux cours d’eau, la Brigach et la Breg, se rencontrent à Donaueschingen où le fleuve prend le nom de Danube. La longueur du Danube dépend du point de départ considéré : 2 852 km pour la confluence de Donaueschingen mais 3 019 km à partir de la source de la Breg. Il coule vers l’est et baigne plusieurs capitales de l’Europe centrale, orientale et méridionale

[11] Artachat, Artashat ou Ardachat, autrefois Artaxate (Artaxata), est une ville d’Arménie, capitale de la région d’Ararat La ville située à 20 km au sud d’Erevan fut une ancienne capitale de l’Arménie dans l’Antiquité.

[12] Etchmiadzin ou Vagharchapat, est une ville d’Arménie située à une vingtaine de kilomètres d’Erevan. C’est à Etchmiadzin que se trouve le siège de l’Église apostolique arménienne. Etchmiadzin, dont le nom d’origine est Vagharchapat, a été fondée entre 570 et 560 avant jc. La ville, s’appelant à cette époque Varguésavan, est rebaptisée par le roi Vagharch 1er vers 117-140 de la dynastie arsacide, qui la nommera Vagharchapat. Il fortifie aussi la ville qui devient une ville-résidence. L’armée romaine fait une incursion dans la région en 163, et un nom grec lui est donné , Kainepolis, « nouvelle ville ». À cette époque, Vagharchapat devient la capitale de l’Arménie au détriment d’Artachat, qui perd ce statut. Vagharchapat obtient une place importante grâce à l’installation du siège de l’Église apostolique arménienne fondée par Grégoire 1er l’Illuminateur, consacrée par la construction de la cathédrale Sourp Etchmiadzin.