Fils d’un certain Nandinig, du clan des Harodings, il est porté au trône par le parti arien, succédant ainsi à son prédécesseur arien Arioald en 636, dont il épouse la veuve catholique Gondeberge, selon la coutume lombarde.
Selon la chronique Frédégaire [1], il débuta son règne en mettant à mort de nombreux nobles insubordonnés puis fera enfermer dans la forteresse de Lomello [2] sa femme, accusée de complot.
Prince guerrier, son règne est marqué par de nouvelles conquêtes lombardes. La Corse est envahie, la Toscane et la Ligurie [3] conquises et occupées, et Gênes tombe en 643. Au nord-est, il s’empare enfin de la forteresse byzantine d’Oderzo [4] qui avait toujours échappée aux Lombards et bat à deux reprises les Byzantins sur les monts Apennins [5] et sur le versant septentrional du Monte Cimone [6]. Cependant, les duchés lombards de Spolète [7] et de Bénévent [8], dont les ducs sont quasi indépendants, lui échappent.
Rothari est le premier roi lombard à mettre par écrit les lois orales de son peuple et de ses sujets barbares.
Ainsi, le 22 novembre 643, il fait publier à Pavie son fameux édit “Edictvm Rothari” [9], d’inspiration germanique, se rapprochant des lois anglo-saxonnes, et faisant peu allusion aux Romains. Il prit également le surnom impérial de Flavius.
Ce roi législateur qui avait prôné la politique expansionniste du “regnum Langobardorum” [10] mourut en 652, à l’âge de 46 ans environ. Il fut inhumé dans l’église Saint Jean à Monza [11], résidence royale, ou à Pavie, capitale du royaume.
Son fils Rodwald, issu de son premier mariage, lui succéda