Né au Pays de Galles [1], il est un des pirates les plus célèbres de son époque. Né à Casnewydd-Bach, près de Haverfordwest [2] dans le Pembrokeshire [3] au Pays de Galles. Homme beau et courageux qui aimait les vêtements élégants. Même pendant la bataille, il portait un gilet cramoisi riche avec une plume à son chapeau. Il portait une chaîne massive en or avec une croix conçu pour lui et donné par le roi du Portugal qu’il avait libéré.
Il est supposé avoir pris la mer à l’âge de 13 ans en 1695, mais il n’y a aucune trace de lui jusqu’en 1718, lorsqu’il est le second d’un sloop de la Barbade [4]. En 1719, à l’âge de 37 ans, il embarque en tant que second à bord du navire Princesse, destiné au transport d’esclaves, qui sera capturé en juin 1719 par le pirate Howel Davis à Anomabu [5] près de la Côte-d’Or [6]. Davis recherchait des recrues et pris à bord Roberts. 6 semaines après sa capture, la flottille de Howel Davis est prise en embuscade par le gouverneur de l’île de Príncipe [7]).
Au cours de la bataille, Howel Davis est lui-même tué. Bartholomew Roberts, décrit comme un homme grand et noir, a eu le temps, en quelques semaines, de montrer son talent et sa supériorité au combat et quand Davis fut tué, l’équipage élu Roberts comme nouveau capitaine du bateau pirate Royal Rover.
Quittant l’île de Príncipe, Bartholomew Roberts fait route avec le Royal Rover vers le Brésil. Au cours de ce trajet, il capture un navire hollandais et coule un navire britannique transportant des esclaves. En septembre 1720, le Royal Rover croise la route d’un convoi de 42 navires marchands portugais, escortés par deux navires de combat chacun équipé de 70 canons. Bartholomew Roberts décide d’attaquer ce convoi et capture, entre autres, un navire plus gros que le Royal Rover, à bord duquel se trouve une quantité importante de pièces d’or, d’une valeur de plus de 30 000 livres sterling. Pendant que Bartholomew Roberts se trouve à bord d’un des autres navires capturés, Walter Kennedy , qui était aux commandes en l’absence de son capitaine, s’enfuit avec ce navire chargé d’or et le Royal Rover. Bartholomew Roberts donne alors au sloop sur lequel il se trouve le nom de Fortune, pille 4 autres navires et doit s’enfuir avec ce qui restait de son équipage pour échapper à un navire britannique lancé à leur poursuite.
En juin 1720 il se présente à Terre Neuve [8] avec un petit sloop de dix canons et un équipage de 60 marins. Il y avait environ 22 bateaux à l’ancre avec 1.200 marins à bord. A la vue du drapeau de Roberts et le bruit de ses tambours de guerre et trompettes, les équipages furent frappés de terreur et essayèrent de rejoindre le rivage.
En septembre 1720, Bartholomew Roberts atteint les Antilles où il attaque le port de Saint Kitts [9]. Il y capture un navire et en coule deux autres. Il quitte le port et tente d’y retourner le lendemain, mais des tirs de canon endommagent le Royal Fortune et plusieurs autres navires, les forçant à se rendre à Saint-Barthélemy afin d’y être réparés. En octobre 1720, il repart à l’attaque de Saint Kitts, où il pillera 15 navires britanniques et français.
En janvier 1721, Bartholomew Roberts ajoute à sa flotte un navire hollandais destiné au transport d’esclaves. Il l’utilise pour tromper les habitants de la Martinique : il passe sans encombre à proximité des ports martiniquais, signalant aux Français son intention d’aller à Sainte-Lucie [10] pour y faire du commerce d’esclaves.
Installé incognito à Sainte-Lucie, Bartholomew Roberts n’a plus qu’à attendre ses proies : il capture et détruit ainsi 14 navires français. Les prisonniers sont férocement torturés, certains sont tués. L’un des navires, un brigantin, devient alors le navire amiral de la flottille, Bartholomew Roberts le baptise Good Fortune. Il capture ensuite un bâtiment de guerre français, armé de 52 canons, à bord duquel se trouve le gouverneur de la Martinique. Après avoir pendu le gouverneur, Bartholomew Roberts décide de garder son navire et le renomme Royal Fortune. Il conserve alors trois navires dans sa flotte : le Fortune, le Royal Fortune, et le Good Fortune. C’est à ce moment qu’il arrêta brutalement d’écumer la côte de la Nouvelle-Espagne [11], après avoir passé plus d’un an dans les Caraïbes infestées par la Royal Navy. Il traverse l’Atlantique afin de vendre ses marchandises de contrebande et piller la côte africaine.
Le 5 février 1722, un bâtiment de guerre britannique, l’Hirondelle attaque la flotte de Bartholomew Roberts. Roberts, pensant que l’hirondelle était un bateau marchand, envoya un de ses bateaux pour l’attraper. Le capitaine de l’hirondelle, Chaloner Ogle attend que le navire pirate soit hors de la vue de la flotte de Roberts, puis l’attaqua.
5 jours plus tard l’hirondelle s’en retourna en battant pavillon français. Un marin de l’équipage pirate identifia la vraie nature de l’hirondelle. Le premier instinct de Robert fut de courir après ce bateau. Mais alors il fit l’erreur de se tourner vers l’attaque et il fut tué.
Selon ses souhaits, l’équipage, avant d’être capturé, jeta son corps mort par dessus bord ainsi que tous ses bijoux et effets.
Son équipage tente désespérément de prendre la fuite mais sera vite rattrapé et fait prisonnier. Les navires ne peuvent plus naviguer tellement les mâts et les voiles sont endommagés. Les membres d’équipage seront jugés à Cape Coast [12], au Ghana. 74 hommes sont acquittés, 70 pirates noirs retournent à l’esclavage, 54 pirates sont pendus et 37 sont condamnés à des peines plus légères. Peu de temps après ces événements, ce fut la fin de l’âge d’or de la piraterie.
Au faîte de sa puissance, il disposait d’une flotte de 4 navires et des centaines de pirates. Son succès est dû à son organisation, le charisme et l’audace.