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Guillaume de Malmesbury dit William Somerset

mercredi 4 février 2015, par lucien jallamion

Guillaume de Malmesbury dit William Somerset (vers 1090/1095-vers 1143)

Moine bénédictin de l’abbaye de Malmesbury-Homme de lettres-Chroniqueur et historien anglo-normand

Guillaume de Malmesbury sur un vitrail de l'abbaye de Malmesbury.Guillaume de Malmesbury devient oblat [1] à l’abbaye de Malmesbury [2] alors qu’il est enfant ou adolescent. Plus tard, il devient le chantre responsable de la liturgie et le bibliothécaire de la communauté. En 1140, il refuse la fonction d’abbé qui lui est proposée. Sa seule vie publique connue se résume à avoir été le représentant de son abbaye aux conciles de Winchester en 1139 et 1141.

Il est un lecteur passionné de tous les sujets que peut lui fournir sa bibliothèque, comme les classiques grecs et romains, la théologie, les lois civiles et canoniques. Il s’intéresse aussi beaucoup à l’histoire, et il considère Bède le Vénérable comme un héros.

Sa plus ancienne œuvre connue est une histoire des papes, “le Liber pontificalis”, qu’il finit de rédiger peu après 1119. En 1118, la reine Mathilde , l’épouse d’Henri 1er Beauclerc, rend visite à son abbaye, pour commander un récit écrit de la relation de parenté entre la famille royale anglaise et le fondateur de l’abbaye de Malmesbury, saint Aldhelm.

Il semble que ce soit l’événement déclencheur de son œuvre la plus populaire et influente, “le Gesta regum Anglorum” [3], qui retrace l’histoire de l’Angleterre depuis la mort de Bède le Vénérable en 735 jusqu’à 1125. Son travail est terminé vers 1126, mais il continue à le réviser et à en améliorer le style jusqu’en 1134.

De 1125 à 1135, il est particulièrement prolifique. Vers le début de cette décennie, il termine un travail parallèle à son Gesta regum Anglorum, mais qui raconte l’histoire du clergé anglais, “le Gesta pontificum Anglorum” [4]. Il semble avoir voyagé dans toute l’Angleterre pour recueillir du matériel pour ses travaux.

Peu après 1129, il visite l’importante abbaye de Glastonbury [5], et écrit un récit de la vie des premiers saints locaux, puis écrit la monographie “De Antiquitate Glastoniensis Ecclesiae” [6]. Dans ce travail sur la revendication de Glastonbury d’abriter la plus ancienne église hors sous-sol au monde, il fait preuve d’une honnêteté qui ne satisfait pas les moines locaux.

L’œuvre ne nous est parvenue que sous une forme très largement révisée. Il écrit aussi, à une date incertaine, une histoire de la vie de saint Wulfstan de Worcester pour les moines de Worcester.

Il abandonne l’histoire quelque temps et se consacre à la rédaction d’œuvres plus en relation avec les aspirations de sa vie monastique. C’est à cette époque qu’il écrit “De miraculis beatae Virginis Mariae” [7], “Defloratio Gregorii” [8], “le Abbreviatio Amalarii” [9].

En dehors de la rédaction d’œuvres originales, il écrit aussi des anthologies [10], notamment en 1129, il produit une compilation sur l’histoire romaine.

Vers 1140, il revient à sa matière préférée et débute son “Historia novella” [11], qui couvre les événements contemporains à partir de 1135.

Ses voyages dans toute l’Angleterre et ses travaux historiques l’amènent probablement à rencontrer Eadmer de Cantorbéry et Jean de Worcester , moine et chroniqueur. Il est aussi concevable qu’il ait été en relation avec l’autre grand historien de son époque, Orderic Vital. Il est patronné par Robert , le comte de Gloucester et fils illégitime d’Henri 1er à qui il dédit quelques ouvrages.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Guillaume de Malmesbury/ Portail de l’Angleterre/ Historien anglais

Notes

[1] Un oblat, dans le monachisme chrétien, désigne une personne qui s’offre au service de Dieu. Il s’agit de laïcs ou de clercs, qui vivent dans le monde ou dans un monastère, mais sans prononcer de vœux. Il désignait au Moyen Âge les enfants « offerts » à un monastère pour y être élevés. Enfants miraculés donc désignés par Dieu, illégitimes, ou bien charge trop pesante pour la famille, leur "engagement" était définitif. Au Moyen Âge, ils étaient traditionnellement confiés au monastère à l’âge de 6 ou 7 ans pour les filles et 11 ans pour les garçons. Un don était souvent demandé aux familles aisées pour l’éducation de leur enfant. Comme leurs aînés, ils étaient soumis aux règles d’obéissance, de pauvreté et de chasteté. Si les oblats étaient en théorie assignés aux mêmes conditions de vie que la communauté, ils bénéficiaient d’un traitement alimentaire privilégié en raison de leur jeune âge. Un petit-déjeuner leur était accordé et du lait une fois par semaine. Les oblats étaient pris en charge par l’ensemble des frères et il était interdit de les laisser en compagnie d’un seul tuteur. Adultes, les oblats seront nombreux à remplir de hautes charges dans le clergé : l’oblature présentait alors une importante occasion d’ascension sociale. Après le Moyen Âge, ces oblats ont disparu et le terme a ensuite évolué pour désigner toute personne participant à la vie du monastère mais sans avoir prononcé de vœux.

[2] L’abbaye de Malmesbury, située dans la ville du même nom dans le Wiltshire (Angleterre), est un ancien monastère bénédictin fondé vers 676 par l’érudit et poète Aldhelm, neveu du roi Ina du Wessex. En 941, le roi Athelstan d’Angleterre fut enterré dans l’abbaye. Au 11ème siècle elle recelait la deuxième plus vaste bibliothèque d’Europe et était considérée comme l’un des centres européens du savoir. Elle fut continuellement en activité depuis sa fondation au 7ème siècle jusqu’à la dissolution des monastères.

[3] Les actions des rois d’Angleterre

[4] Les actions des évêques d’Angleterre

[5] L’abbaye de Glastonbury, située en Angleterre, dans le Somerset, prétend être la plus ancienne église hors sol (par opposition aux cryptes et autres catacombes) au monde, datant l’établissement de la communauté de moines en 63, au moment de la visite légendaire de Joseph d’Arimathie, qui y aurait apporté le Saint-Graal et aurait planté l’aubépine de Glastonbury, arbrisseau fleurissant à Noël et en mai.

[6] L’histoire antique de l’église de Glastonbury

[7] Les miracles de la Vierge Marie

[8] Les travaux de saint Grégoire

[9] L’œuvre liturgique d’Amalarius de Metz

[10] Une anthologie est un recueil de morceaux choisis, en prose ou en vers, ces différents extraits partageant de mêmes caractéristiques : thèmes, genre, style, langue, origine géographique de leurs auteurs, etc.

[11] Histoire contemporaine