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Constant II ou Héraclius Constantin

mercredi 14 janvier 2015, par lucien jallamion

Constant II ou Héraclius Constantin (630-668)

Empereur byzantin de 641 à 668

Empire byzantin en 650Fils de Constantin III et de Grégoria . Initialement nommé Héraclius, le Sénat lui confie le pouvoir alors qu’il est âgé de 11 ans. Il reçoit le nom de Constantin en l’honneur de son père et bientôt, le peuple le surnomme Constant, un diminutif de Constantin.

Constant II est couronné à la faveur d’une sédition contre Martine , veuve d’Héraclius, et son fils Héraclonas , suspectés tous deux d’avoir fait périr Constantin III pour se réserver le pouvoir.

En septembre 641, Martine et Héraclonas sont renversés, mutilés et exilés par le général Valentin , officier promu par Constantin III. Le Sénat confirme la destitution des 2 personnages, ce qui confirme son regain d’autorité puisque les sénateurs se chargent aussi de la tutelle de Constant II. Cette institution avait vu ses fonctions se réduire sous Justinien et entendait récupérer son pouvoir.

Au début du règne de Constant, la régence est officiellement confiée au patriarche Paul II de Constantinople et au sénat, mais le pouvoir est exercé par Valentin, qui dès 642 marie sa fille Fausta au jeune empereur.

Ces années sont catastrophiques pour l’Empire, envahi par les Arabes musulmans. Après la Palestine et la Syrie, c’est au tour de l’Égypte, la province la plus riche et la plus peuplée, d’être attaquée. Lors du court règne d’Héraclonas, le Patriarche d’Alexandrie avait signé un traité abandonnant le contrôle de l’Égypte aux Arabes. Les Byzantins ont 11 mois pour quitter le territoire et le 12 septembre 642, le dernier soldat byzantin quitte Alexandrie conquise par les Arabes le 29 du même mois. Peu après, c’est une grande partie du littoral de l’Afrique du Nord correspondant à l’actuelle Libye qui tombe aux mains des Arabes.

Toutefois, en 644, Amr , le général arabe ayant mené cette campagne fulgurante est rappelée par Othman, le nouveau calife. Les Byzantins tentent alors de reprendre le contrôle de l’Égypte.

Le général Manuel parvient à prendre Alexandrie mais se fait vaincre lors de la bataille de Nikiou [1] par Amr revenu en Égypte durant l’été 646.

Les Égyptiens acceptent de nouveau la tutelle arabe qu’ils jugent préférable à la tutelle byzantine. En effet, la population est majoritairement monophysite [2] à la différence du reste de l’Empire byzantin et subit de ce fait une politique de répression de la part de Constantinople.

Pendant ce temps, le gouverneur musulman de Syrie, Muʿāwiya futur calife, lance une série d’attaques en Anatolie qui atteignent Amorium [3], aux deux tiers de la route de Constantinople sans toutefois l’occuper.

En même temps qu’ils ravagent l’Est de l’Anatolie, les Arabes commencent la construction d’une importante flotte pour concurrencer la marine byzantine et menacer directement Constantinople.

Ainsi, en 649, les Arabes s’emparent de Chypre et les Byzantins doivent donner une grande somme d’or à Muʿāwiya pour que celui-ci accepte une trêve de 3 ans.

En Italie, les Lombards tuent l’exarque [4] byzantin Isaac et s’emparent de Gênes en 644. Incapable de défendre efficacement l’Empire, et ayant semble-t-il voulu s’emparer du trône, Valentin est lynché par des émeutiers à l’automne 644.

Désormais maître du pouvoir, Constant montre vite de la détermination, mais reste relativement impuissant du fait, entre autres, des divisions religieuses entraînées par la querelle du monothélisme [5] et de plusieurs révoltes.

En 646, l’exarque de Carthage [6] Grégoire, cousin de Constant, se proclame empereur. Proche du moine Maxime le Confesseur , qui a séjourné plusieurs années à Carthage, il se présente comme le défenseur de l’orthodoxie du symbole de Chalcédoine contre le monothélisme. Il est tué en 647 au cours d’une attaque des Arabes contre sa province. Mais son successeur Gennadios II , payant tribut aux Musulmans, fait de la province d’Afrique une principauté quasi indépendante de l’Empire.

L’Ecthèse [7] d’Héraclius et du patriarche Serge 1er faisait du monothélisme la doctrine officielle depuis 638, en dépit de nombreuses oppositions dont celle de la papauté.

En 647, le pape Théodore 1er excommunie le patriarche de Constantinople Paul. En réaction, Constant promulgue en 648 le Typos [8]. L’Ecthèse est retirée de la basilique Sainte-Sophie, mais le monothélisme n’est pas formellement renié, et toute discussion à ce sujet est interdite aux évêques et aux théologiens sous peine de fouet et de bannissement.

Mais l’année suivante, en 649, le nouveau pape Martin 1er , élu sans l’aval du gouvernement impérial, réunit un concile au Latran en présence du moine Maxime le Confesseur et lance l’anathème contre à la fois le monothélisme et le Typos. Néanmoins, Constant ne reconnaît pas l’autorité de Martin et l’exarque de Ravenne Olympios a ordre d’arrêter le pape mais face à la colère populaire, il décide de se servir de celle-ci pour se détacher de l’autorité impériale.

Toutefois, sa révolte ne survit pas à sa mort en 652. À l’image de la situation en Afrique, les querelles religieuses favorisent les tendances séparatistes de certains gouverneurs, ce qui contribue à fragiliser l’autorité impériale.

En juin 653, Constant II parvient à faire arrêter le pape Martin 1er et Maxime le Confesseur par un nouvel exarque, Théodore Calliopas . Traité sans aucun ménagement, le pape est amené à Constantinople où il est accusé de complot contre l’empereur et condamné à mort par le sénat.

Après plusieurs semaines de captivité et un appel à la clémence du patriarche en sa faveur, sa peine est commuée en bannissement. Il est déporté en Crimée où il meurt un an et demi plus tard. Le moine Maxime, torturé et mutilé, meurt en 662, exilé en Lazique [9], à l’âge de 82 ans.

Par ailleurs, Constant accepte l’élection de papes non favorables au monothélisme, Eugène 1er en 654, Vitalien en 657, du moment qu’ils ne militent pas ouvertement contre cette doctrine.

L’empereur tente aussi d’imposer à l’Église arménienne qu’elle se soumette au patriarcat de Constantinople et accepte le symbole de Chalcédoine.

Mais après la promulgation d’un édit en ce sens en 648 ou 649, le clergé arménien et de nombreux princes du pays, y compris le gouverneur byzantin Théodoros Rechtouni , se réunissent en un concile à Dvin [10] et condamnent solennellement l’édit.

Il en résulte que l’Arménie rejette la suzeraineté byzantine et accepte celle du calife. L’empereur mène une campagne militaire en 651-652 pour rétablir son autorité sur l’Arménie, mais la dénonciation d’un complot qui se trame contre lui à Constantinople l’oblige à rentrer précipitamment.

Le général Maurianus, qu’il laisse sur place, est vaincu par une armée arabe, et l’Arménie est perdue pour l’Empire. En 655, la ville de Trébizonde [11] est prise et mise à sac par une armée composée d’Arméniens et d’Arabes.

À la fin de la trêve de 3 ans, Muʿāwiya reprend ses raids maritimes contre l’Empire byzantin. Ainsi, il saccage Rhodes en 654 puis la Crète et Kos [12]. Le calife souhaite à terme s’attaquer à Constantinople.

Constant tente de réagir mais il est lourdement défait à la bataille de Phoenix de Lycie [13] en 655 et échappe de peu à la capture. Cette défaite sonne le glas de l’hégémonie maritime de Byzance dans la Méditerranée orientale.

Toutefois, la guerre civile qui secoue les Arabes à la même époque permet à Constant de signer une paix avantageuse avec Muʿāwiya en 659, ce dernier s’engageant même à payer un tribut à l’empire pour éviter que les Byzantins ne tirent trop avantage du désordre grandissant dans le califat.

Cette paix permet à Constant de combattre les Slaves dans les Balkans. En 658, il remporte une victoire importante contre les Sclavinies [14]. L’empire byzantin retrouve alors le contrôle d’une grande partie de la Macédoine. Dans le même temps, Constant entreprend une politique de colonisation en transplantant des Slaves en Asie Mineure tandis que d’autres s’engagent dans l’armée byzantine.

Constant profite de ces années de répit pour faire avancer la réorganisation de l’armée et de l’administration de l’Empire.

En 662, il quitte Constantinople pour une grande expédition vers l’ouest, laissant l’impératrice Fausta et leurs trois fils dans la capitale. Il se rend d’abord par mer à Thessalonique [15], puis par terre à Athènes et à Corinthe [16]. Il passe ensuite en Italie, à Tarente [17], avec son armée, et entreprend une campagne militaire contre les Lombards du duché de Bénévent [18], de qui il obtient une soumission très formelle, sans chercher vraiment à reconquérir l’Italie du sud faute de financement. Il gagne ensuite Naples, puis Rome, où il est reçu avec pompe par le pape Vitalien. C’est la seule apparition à Rome d’un empereur d’Orient depuis le 4ème siècle et jusqu’à la fin du 14ème siècle.

Constant quitte Rome après un séjour de 12 jours en emportant une très grosse quantité de bronze, arrachée aux monuments de la ville. Ce pillage est probablement justifié par la nécessité de payer ses troupes. Il gagne la Sicile en repassant par Naples, et s’installe à Syracuse [19] à l’automne 663.

Cette région est d’une grande importance stratégique car elle se situe entre l’Italie menacée par les Lombards et l’Afrique menacée par les Arabes.

Désormais, il réside dans cette ville jusqu’à sa mort, ayant semble-t-il décidé d’en faire la nouvelle capitale de l’Empire. Il tente d’ailleurs d’y faire venir sa femme et ses fils, mais le sénat et le peuple de Constantinople s’opposent à leur départ. Pendant cette période, il parvint à faire chasser Gennadius d’Afrique et à reprendre le contrôle d’une partie de cette province, mais Muʿāwiya, grâce à Gennadius qui s’est rallié à lui, gagne du terrain dans le sud.

Constant meurt le 15 septembre 668, à 38 ans, dans sa retraite occidentale, assassiné par un de ses serviteurs qui le frappe pendant son bain avec le vase dont il se servait pour lui verser de l’eau sur la tête. On ignore les mobiles exacts des conspirateurs, qui ensuite proclament empereur le général arménien Mezezios .

Il laisse trois fils, tous trois couronnés, dont l’aîné devient l’empereur Constantin IV.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Louis Bréhier, Vie et mort de Byzance, Paris, Albin Michel, coll. « L’évolution de l’humanité »,‎ 2006

Notes

[1] La bataille de Nikiou opposa les troupes arabes dirigée par Amru ben al-As aux troupes byzantines en Égypte au cours de l’année 646.

[2] Le monophysisme est une doctrine christologique apparue au 5ème siècle dans les écoles théologiques de l’empire byzantin. Cette doctrine tente de résoudre les contradictions de la foi nicéenne concernant la nature du Christ. La doctrine chrétienne s’est construite à l’origine autour du symbole de Nicée, c’est-à-dire la reconnaissance de la consubstantialité du Père et du Fils, tout comme de la nature humaine du Christ. Les monophysites, en revanche, affirment que le Fils n’a qu une seule nature et qu’elle est divine, cette dernière ayant absorbé sa nature humaine. Ils rejettent la nature humaine du Christ. En cela le monophysisme s’oppose au nestorianisme. Cette doctrine a été condamnée comme hérétique lors du concile de Chalcédoine en 451, tout comme la doctrine opposée. Malgré cela, sous l impulsion de personnages tels que Sévère d’Antioche, le monophysisme continue de se développer dans les provinces byzantines de Syrie et d’Égypte auprès des populations coptes tout au long du 6ème siècle, jusqu aux invasions perses puis arabes au tout début du 7ème siècle. Il fut également responsable du premier schisme entre Rome et Constantinople en 484. Le monophysisme est encore professé aujourd’hui, dans sa variante miaphysite. Ce sont les Églises préchalcédoniennes, arménienne, syro jacobite, copte, etc

[3] Dans l’Antiquité, la ville d’Aura, devenue Amorium ou Amorion à l’époque romaine et byzantine, se trouvait sur l’emplacement du village turc actuel de Hisarköy, à 12 km d’Emirdağ sur la route de Davulga, dans la province d’Afyonkarahisar.

[4] L’exarchat peut prendre deux sens, le premier est politique et administratif qui est propre à l’empire romain d’Orient et l’autre est ecclésiastique propre à l’Église orthodoxe. L’exarchat est une organisation de certains territoires périphériques de l’empire byzantin, mise en place au 6ème siècle pour faire face à la menace d’envahisseurs. L’exarchat est dirigé par un exarque qui concentre les pouvoirs civils et militaires. Cette organisation visait à réagir de façon optimale aux dangers menaçant l’empire dans ses régions périphériques, sans avoir à attendre les ordres venus de Constantinople. Ils bénéficiaient d’un plus grand degré d’indépendance que les autres gouverneurs provinciaux. Seuls deux exarchats furent constitués, à Ravenne contre l’invasion des Lombards, et à Carthage. Les autres provinces de l’empire byzantin reçurent progressivement une organisation semblable, mais sous le nom de « thèmes ». Les exarques civils étaient de véritables vice-rois, à qui l’on confiait le gouvernement de plusieurs provinces tandis que les exarques ecclésiastiques étaient des délégués du patriarche de Constantinople ou du Saint-Synode, chargés de visiter les diocèses, et de surveiller la discipline et les mœurs du clergé. Dans les Églises d’Orient, un exarque est un évêque qui a reçu mission de représenter un patriarche auprès d’un autre patriarche ou dans un lieu qui n’est le territoire d’aucune Église orthodoxe autocéphale. L’exarchat est à la fois la dignité de l’exarque, l’ensemble des paroisses et des fidèles placés sous sa responsabilité ainsi que l’église et les bâtiments qui en constituent le siège. C’est en quelque sorte un évêché sans diocèse et sans structure prévue pour durer. C’est une façon de s’adapter à des circonstances particulières, absence d’une église locale organisée, nécessité d’assurer une vie liturgique à un personnel diplomatique. Un exarchat possède un statut dérogatoire par rapport au principe de la territorialité de l’organisation ecclésiastique. L’évêque mentionné dans les diptyques n’est pas l’évêque du lieu mais le primat représenté par l’exarque. On peut comparer l’exarchat ecclésiastique à extra-territorialité de bâtiments diplomatiques. Les métropolites des "Nouvelles Terres" du Nord et de l’Est de la Grèce ont reçu du patriarche œcuménique de Constantinople des titres d’exarque qui rappellent leur appartenance au Patriarcat œcuménique de Constantinople.

[5] Doctrine inventée pour réconcilier l’Église orthodoxe grecque avec les monophysites, mais condamnée comme hérétique par le concile œcuménique de 680.

[6] L’exarchat de Carthage est le domaine relevant de l’Empire byzantin et correspondant aux anciennes provinces d’Afrique et de Numidie ainsi qu’aux îles de Corse et de Sardaigne (judicats de Sardaigne).

[7] L’ecthèse est le nom d’un Symbole de foi proclamé en 638 par l’empereur Héraclius et probablement rédigé par le patriarche Serge 1er de Constantinople. Il tente de susciter une réunion ecclésiale des monophysites arméniens, des sévériens d’Égypte et des jacobites de Syrie1 afin notamment de reconquérir l’appui des Ghassanides qui s’étaient alliés avec les musulmans et avaient pris les armes contre Byzance

[8] règle

[9] Au début du 3ème siècle, le Lazicum romain reçoit un certain degré d’autonomie, qui à la fin du siècle aboutit à une pleine indépendance, avec la formation d’un nouveau Royaume de Lazique, couvrant les régions actuelles de Mingrélie, Adjarie, Guria et Abkhazie, outre de petites principautés comme celles des Zanes, Svanes, Apsyles et Sanygues. Au milieu du 4ème siècle, la Lazique adopte le christianisme comme religion officielle. Cet événement a été précédé par l’arrivée de l’apôtre Simon le Cananéen, ou Kananaios en grec, qui prêche partout en langue laze, et meurt à Suaniri (Lazique occidentale). La première conversion importante au christianisme serait due à Tzath, roi des Lazes, en Colchide, en 520. Au début du Moyen Âge (6ème siècle), le royaume de Lazique, dans cette région de la mer Noire sur l’actuelle frontière turco-géorgienne, joue un rôle non négligeable de tampon ou de rempart dans les conflits entre l’Empire romain d’Orient (byzantin), désormais de religion chrétienne, et la Perse sassanide.

[10] Dvin ou Dwin est une ancienne capitale de l’Arménie. La ville est située dans la région d’« Aïrarat », et plus précisément dans la province de Vastan Hayots. Khosrov III fait construire la citadelle et le palais royal sur une colline. Par la suite, la ville attire de nombreux habitants de la ville voisine d’Artachat qui vont donc habiter à Dvin. En 470, le Catholicossat est déplacé de Vagharchapat à Dvin. Elle devient officiellement capitale du pays, ou plutôt « centre administratif » sous les dominations perse et arabe. Elle est détruite en 893 à cause d’un tremblement de terre, mais elle est reconstruite au Moyen Âge et devient un lieu de commerce florissant.

[11] Trabzon, en français Trébizonde, est une ville de Turquie, préfecture de la province du même nom, située au bord de la mer Noire, dans la région du Pont.

[12] Kos ou Cos est une île grecque faisant partie de l’archipel du Dodécanèse, dans la mer Égée.

[13] La bataille de Phœnix de Lycie ou la bataille des Mâts qui se déroule en 655 est un engagement naval décisif entre les Arabes conduits par Abd Allâh ibn Saad ibn Sarh et la flotte byzantine placée sous le commandement personnel de l’empereur Constant II.

[14] Les Sklavinies est un terme grec désignant les colonies slaves intercalées entre les « valachies » du bassin du bas-Danube, et dans l’empire byzantin aux 7ème et 9ème siècles.

[15] Thessalonique ou Salonique est une ville de Grèce, chef-lieu du district régional du même nom, située au fond du golfe Thermaïque. Aujourd’hui, elle est la capitale de la périphérie (région) de Macédoine centrale en Macédoine grecque mais aussi celle du diocèse décentralisé de Macédoine-Thrace.

[16] Corinthe était l’une des plus importantes cités de la Grèce antique, située dans les terres au pied de son acropole, l’Acrocorinthe. Elle abritait autrefois un célèbre temple d’Aphrodite.

[17] Tarente est un port du sud de l’Italie construit sur le golfe de Tarente. La vieille ville, la città Vecchia, ou encore Borgo Antico, héritière de la colonie spartiate qui fut dans l’Antiquité l’une des cités les plus riches de la Grande Grèce, a été établie sur une île rectangulaire qui commande le chenal d’accès à la rade, appelée Mare Piccolo.

[18] La province de Bénévent est une province italienne située dans la région de Campanie. Elle a une superficie de 2071 km² et comprend 78 communes,. Le chef-lieu provincial est Bénévent. Au Moyen Âge, la place forte de Bénévent est cependant prise par les Ostrogoths du roi Totila qui la rasent en 542 et vers 571, elle est prise par un détachement de Lombards venus du Nord de l’Italie et dirigés par le duc Zotton, premier duc lombard de Bénévent. Ce puissant duché se rend très vite autonome par rapport au roi des Lombards, siégeant à Milan puis à Pavie et ne fut qu’épisodiquement soumis au pouvoir royal. En 662, le duc Grimoald, devient roi des Lombards et rattache Bénévent au royaume lombard. Bénévent tombe plus tard aux mains des Normands dirigés par le comte Drogon d’Apulie en 1047, avant d’être ratachée à la Papauté en 1053. Elle devient dès lors possession papale jusqu’en 1806, quand Napoléon l’accorde à Talleyrand avec le titre du prince de Bénévent. Rendue au pape en 1814, elle est réunie au royaume d’Italie en 1860.

[19] Syracuse fut fondée au 8ème siècle av. jc par des colons grecs venant de Corinthe. Elle est aujourd’hui la principale ville de la province de Syracuse. Cicéron la présenta comme la plus grande et la plus belle des villes grecques.