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L’histoire pour le plaisir

Erispoë

mardi 30 décembre 2014, par lucien jallamion

Erispoë (mort en novembre 857)

Roi de Bretagne, régnant de 851 à 857

Marche de Bretagne vers 850 Fils de Nominoë, il succède à celui-ci à la tête de la Bretagne en mars 851 et affronte victorieusement le roi Charles le Chauve le 22 août 851 à Jengland-Beslé [1] près de la Vilaine.

Quelques semaines après cette bataille, Erispoë rencontre Charles le Chauve à Angers et un accord de paix est conclu.

L’usage des insignes royaux lui est accordé, même si, de fait, il s’était attribué ceux abandonnés par Charles le Chauve, à Jengland-Beslé, au cours de sa fuite nocturne. Cette concession symbolique signifie sa reconnaissance comme roi de Bretagne par le roi de la Francie occidentale.

Erispoë se voit confirmer la possession des comtés de Rennes et de Nantes, et la Bretagne est agrandie du pays de Retz [2]

En ce qui concerne la titulature ultérieure d’Erispoë, on peut remarquer que plusieurs actes du Cartulaire de Redon datés de 852 et un diplôme pour l’Eglise de Nantes du 10 février 856 le qualifient de princeps.

En 853, la ville de Nantes est pillée par les Normands. Apprenant la nouvelle, le Danois Cédric, neveu du roi du Danemark, honore l’alliance conclue entre Nominoë et le roi Horik 1er de Danemark en attaquant les Norvégiens responsables du pillage de Nantes. Il fait la jonction avec l’armée d’Erispoë, et ils font conjointement le siège de l’île de Bièce [3], dans laquelle les Norvégiens se sont retranchés. Les Norvégiens capitulent bientôt en offrant des présents aux vainqueurs. Cédric, blessé dans la bataille, repart en mer. Il mourra peu de temps après près du Havre, tué par les troupes de Charles le Chauve.

En 856, lors de l’entrevue de Louviers, il est question de marier Louis le bègue, fils de Charles avec une fille d’Erispoë. Le mariage ne se fait pas et cette maladresse est peut-être une des raisons du mécontentement et du complot qui entraîne sa mort.

Son règne s’achève en novembre 857 par son assassinat sur l’autel de l’église de Talensac [4], donc un lieu d’asile, par son successeur et cousin Salaün dit Salomon de Bretagne aidé d’Alcmar

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Erispoë/ Portail de la Bretagne/ Souverains de Bretagne

Notes

[1] La bataille de Jengland oppose, le 22 août 851, les troupes franques de Charles le Chauve aux Bretons d’Erispoë, qui négocie en vainqueur le traité d’Angers en septembre 851, obtenant même un titre de « roi ». Le lieu de la bataille est sujet à controverse : elle est localisée soit, en général, à Beslé (« Jengland »), lieudit de la commune de Guémené-Penfao en Loire-Atlantique, soit au Grand-Fougeray (Ille-et-Vilaine) à quelques kilomètres, soit encore à Juvardeil (Maine-et-Loire), 120 km à l’est.

[2] Le pays de Retz, anciennement pays de Rais, Rays, Raiz, est un territoire s’étendant au sud-ouest du département de la Loire-Atlantique. Il fait partie des pays traditionnels de la Bretagne d’Ancien Régime, érigé en baronnie puis en duché. Ses capitales successives ont été Rezé, puis Pornic, et enfin Machecoul à partir de 1581.

[3] L’île se situait sur la rive gauche d’un des bras de la Loire, Cette île était autrefois traversée du nord au sud par la chaussée menant de Nantes à Pirmil, qui est devenue depuis la rue Grande-Biesse. Celle-ci traversait le « bras de la Madeleine » et la « boire de Toussaint », par des ponts homonymes. Jusqu’au 17ème siècle, il existait, sur les bords de la boire de Toussaints, l’« aumônerie de Toussaints » fondée en 1362 par Charles de Blois et destinée à soigner les lépreux ou héberger les voyageurs pauvres de passage.

[4] Situé à 20 km à l’ouest de Rennes dans le périmètre de la deuxième couronne rennaise, Talensac est traversée d’ouest en est par les ruisseaux de Guillermoux et des Bignons qui forment la Barillais, le Serein et le Rohuel puis la Chèze qui sont tous des affluents du Meu. Elle est adossée au nord-ouest à la forêt de Montfort-sur-Meu.