Cousin de Catherine de Médicis, il était un condottiere florentin de la Renaissance, qui s’engagea au service de la France et devint maréchal de France en 1554.
Destiné dans sa jeunesse à l’état ecclésiastique, Pierre Strozzi quitte cette carrière pour embrasser celle des armes. Il sert comme colonel sous les ordres du comte Guy Rangon en Italie, et contribue à faire lever le siège de Turin par les Impériaux en 1536.
En 1537, il est défait par le grand-duc de Toscane près de Montemurlo [1]. Dévoué au service de la France par aversion des Médicis, qui gouvernent sa patrie, il se met à la tête de bandes italiennes qui servent en Piémont pour le roi de France.
Rentré en France en 1543, il prend part au siège de Luxembourg sous le duc d’Orléans Charles II d’Orléans .
Battu par le marquis del Vasto Alfonso de Ávalos , il répare cet échec en levant un nouveau corps de huit mille hommes et en s’emparant d’Albe.
En 1545, il sert dans l’armée navale sous l’ amiral d’Annebaut , puis est fait Général des Galères de France.
Le roi Henri II lui donne ensuite le commandement de l’armée envoyée en Italie au secours des Siennois. Encouragé par Catherine de Medicis, Strozzi s’acharne à défendre la ville de Sienne malgré la supériorité des armées hispano florentines coalisées. Afin de prolonger le siège dans l’attente d’une hypothétique armée de secours venue de France, il organise l’expulsion des bouches inutiles. L’opération provoque la mort de nombreux civils essentiellement des femmes, des enfants et des personnes âgées ou handicapées.
Il bat Rudolf Raglion et Ascanio della Corgna, mais est défait et gravement blessé à Marciano [2] le 2 août 1554.
Il reçoit le bâton de Maréchal de France la même année. Nommé lieutenant général de l’armée qui doit défendre le Pape Paul IV contre les Espagnols, il reprend la ville d’Ostie et fait lever le siège de Rome en 1557.
Revenu en France, il se distingue au siège de Calais [3] en 1558.
En juin de la même année, étant au siège de Thionville [4] sous les ordres du duc de Guise et alors qu’il va reconnaître un emplacement de batterie, il est mortellement frappé d’un coup d’arquebuse.
Pierre Strozzi est inhumé à Épernay dont il était le seigneur.