Fils cadet illégitime d’Alain de Bretagne dit Barbetorte et de la noble Judith, il succède à son frère Hoël 1er de Bretagne à la mort de celui-ci.
Guérech avait été élevé à l’abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire [1] près d’Orléans. Évêque élu de Nantes en 981, mais vraisemblablement non consacré, il n’exerce pas le sacerdoce mais retient pendant les 7 années de son règne le régaire [2].
Il poursuit le combat initié par son frère contre le comte de Rennes Conan le Tort. En 983 Guérech signe un traité avec le comte Guillaume IV de Poitiers qui confirme les possessions nantaises au sud de la Loire, les pagi d’Herbauges, de Tiffauges et de Mauges obtenues par son père Alain II de Bretagne en 942.
Il se rend la même année à la cour du roi de Francie Occidentale [3] Lothaire pour lui prêter hommage. Il s’arrête, sur le chemin du retour, chez le comte Geoffroy 1er d’Anjou qui exige pour le libérer qu’il devienne son vassal en reconnaissant avoir reçu du comte d’Anjou la ville de Nantes.
Cette même année l’épouse de Guérech, Aremburge fait établir une forteresse stratégique à Ancenis. Déjà commanditaire selon la Chronique de Nantes de l’assassinat de Hoël 1er, Conan le Tort, craignant, à juste titre, une alliance entre les comtes de Nantes et d’Anjou contre lui, aurait convaincu le médecin de Guérech, un certain Héroicus, également abbé de l’Abbaye Saint-Sauveur de Redon [4] d’empoisonner le duc.
Guérech meurt comme son frère prématurément, en 988 et est inhumé dans l’Abbaye Saint-Sauveur de Redon. Son épouse lui avait donné un fils unique, Alain , qui ne lui survit que 2 ans.