Fils du duc lombard Gisulf II du Frioul et de Ramhilde , une probable fille de Garibald, duc de Bavière.
Après avoir échapper avec ses frères à la captivité chez les Avars [1], il préfère s’exiler avec son frère aîné Rodoald à Bénévent chez leur parent le duc Arigis , lorsque leur oncle Gisulf II devient duc de Frioul après la mort de leurs aînés Tacco et Kakko.
Il succède à son frère Rodoald à la tête du duché de Bénévent en 647. En 662 Godepert roi arien sollicite l’aide de Grimoald, également arien, contre son frère Perctarith, par l’intermédiaire de son ambassadeur Garibald duc de Turin. Grimaold confie son duché de Bénévent à son fils Romuald et s’empresse de se rendre à Pavie où il tue Godepert, se proclame roi des Lombards et épouse, la princesse Théodota, fille du roi catholique Aripert.
Bon chef de guerre, son règne est marqué par de nombreuses guerres aux frontières. Il est victorieux à plusieurs reprises des Byzantins dirigés par l’empereur Constant II en personne, qui avait assiégé Bénévent, des Francs, alliés du roi Perctarith, à Asti, des Avars, chez qui il avait été otage dans sa jeunesse et enfin des peuplades slaves du nord-est de l’Italie, tout en soumettant la noblesse rebelle et les duchés autonomistes comme ceux de Spolète et du Frioul. Pour soumettre ce dernier, il fait appel à des Avars pour dévaster le duché. Il meurt naturellement en 671. Sa mort marque le début de la puissance de la noblesse face au pouvoir royal.
Le roi Grimoald est à l’origine de la présence de Bulgares en bénéventin. Après avoir accueilli vers 666 ces derniers comme simples mercenaires avec leur khân [2] Alzek ce dernier décide de rester en Italie.Ce dernier est alors envoyé avec ses hommes à Bénévent par Grimoald qui les fait installer avec femmes et enfants par son fils Romuald, Alzek devenant un gastald [3] lombard.
Les bulgares s’implanteront en Molise, région assez rude et pauvre située au nord de Bénévent, sur des terres dépeuplées .
Ces Bulgares forment un groupement distinct au moins jusqu’au début du 9ème siècle, conservant leurs us et coutumes et même leur langue venue d’Asie centrale. Plus d’un siècle après leur venue en Italie, ces Bulgares, pourtant peu nombreux, continuaient à parler la langue de leurs ancêtres.
Des détachements slaves suivent les Bulgares et se fixent également dans la région. Ils cessent probablement de former un groupe distinct au cours du 9ème siècle. Cependant, il semble encore qu’en pleine époque de l’Italie normande, certains groupes se définissent encore comme étant des Bulgares, justement dans la région du Molise.