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L’histoire pour le plaisir

Wang Mang

jeudi 22 mai 2014, par lucien jallamion (Date de rédaction antérieure : 2 août 2011).

Wang Mang (45 av jc-23 de notre ère)

Empereur chinois

Wang Mang Empereur chinois

Dignitaire de la cour des Han qui s’empara du pouvoir avec la complicité de l’impératrice douairière au dépens de l’héritier légitime des Han. Il appartenait au clan Wang originaire du comté de Wei dans le Hebei. Ce clan avait acquis une position importante sous les Han, donnant à la cour plusieurs dignitaires et une impératrice, Wang Zhengjun . Il n’était pas au départ le plus favorisé de la famille, son propre père étant mort avant d’avoir obtenu un titre. Sans poste, il se concentra quelque temps sur l’étude des classiques confucéens, particulièrement les Lishu, 3 traités sur les rites et l’administration des dynasties pré impériales, avant de se rapprocher de Wang Feng, un oncle titulaire d’un poste important à la cour. C’est ainsi qu’il obtint par recommandation auprès de l’impératrice son premier poste. Il monta rapidement en grade, et bientôt sa réputation dépassa celle de son oncle qui accepta de lui céder une partie de son fief. En 16 av jc, il fut fait marquis de Xindu.

En 8 av jc, il remplaça un oncle récemment décédé dans la position de grand sima. Mais son ascension va bientôt subir un coup d’arrêt.

Chengdi décède l’année suivante. Le pouvoir passe au clan de la mère de son successeur, Aidi et Wang Mang est contraint d’abandonner son poste et de se retirer à Xinye [1] dans le Henan [2]. Il se remet aux études, et ne recule devant rien pour cultiver son image de politicien exceptionnellement intègre dépourvu de tout esprit de favoritisme. Il fait exécuter son propre fils coupable du meurtre d’un serviteur, action pour laquelle il est grandement loué. Il fait de la connaissance des ouvrages d’instruction morale Jieshu et du classique de la piété filiale Xiaojing [3] un critère essentiel pour le recrutement des fonctionnaires. Il continue de promouvoir le confucianisme en créant des écoles pour l’enseignement des classiques et en multipliant par 5 le nombre des spécialistes du Canon confucéen résidant au palais. Il s’attira ainsi le soutien des lettrés.

En 2 av jc il revient à la capitale. Un an après, Aidi meurt. Le sceau impérial se retrouve de nouveau entre les mains de l’impératrice douairière, qui nomme l’année suivante Wang Mang régent du nouvel empereur Pingdi . Il est fait Duc de Anhan.

L’empereur meurt en l’an 6, et Wang Mang choisit pour lui succéder Ruzi , un enfant de 2 ans. Appelé officiellement "régent impérial". Le nom de l’ère impériale est changé en "régence". Tout ceci n’échappa pas à l’attention d’opposants, Zhai Yi, Zhao Ming et Huo Hong qui déclenchèrent une rébellion armée, finalement matée par Wuang Yi.

La propagande en faveur de Wang Mang se poursuivait, des sortes d’écrits oraculaires favorables à Wang Mang surgissèrent. Ceux qui les présentaient furent récompensés. Finalement, un nommé Aizhang déposa dans le temple du fondateur des Han un document au nom de 11 dignitaires déclarant que Wang Mang était le futur titulaire du mandat céleste. Le lendemain, âgé de 54 ans, Wang Mang accepta la décision du Ciel et monta sur le trône. Il nomme sa dynastie Xin.

Disciple des lettrés, Il s’efforça de mettre en pratique l’idéal social et politique des classiques confucéens. Il mena une politique étatique, nationalisa une partie des grands domaines fonciers, distribua les terres aux pères de famille nombreuse et procéda à plusieurs dévaluations. Mais ses réformes manquèrent de modération et de réalisme. La disette provoqua la jacquerie des sourcils rouges [4]. Les partisans des Han l’assassinèrent et rétablirent l’ancienne dynastie.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé Wang Mang/Traduit par mes soins

Notes

[1] Le xian de Xinye est un district administratif de la province du Henan en Chine. Il est placé sous la juridiction de la ville préfecture de Nanyang.

[2] Le Henan, autrefois Honan est une province du Centre Est de la Chine.

[3] Le Classique de la piété filiale ou Xiao Jing est un des classiques chinois. Il a probablement été rédigé au 3ème siècle avant l’ère commune, à l’époque des Royaumes Combattants et est attribué à Zeng Zi , disciple de Confucius. Au début de l’ère commune (dynastie Han), l’empereur Wang Mang voulut en faire l’ouvrage de base pour la formation des fonctionnaires. Il a été traduit en français pour la première fois en 1779 par Pierre-Martial Cibot, jésuite.

[4] La Révolte des sourcils rouges, aussi appelée Chimei (« sourcils rouges » en chinois) est un terme qui désigne des révoltes paysannes qui se déroulèrent à partir de 17 au cours desquelles les révoltés se teignaient les sourcils en rouge pour se reconnaître entre eux.