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Petrus Marcellinus Felix Liberius dit libère

jeudi 24 juillet 2014, par lucien jallamion

Petrus Marcellinus Felix Liberius dit libère (465-555)

Préfet du prétoire des Gaules de 510 à 534

Royaume Ostrogoth vers 560Après la libération de la ville d’Arles en 508, Théodoric nomme en 510, Libérius, préfet du prétoire des Gaules dans de domaine ostrogoth wisigoth romain qui s’étend de l’Italie à l’Espagne en passant par le sud de la France [1]. Le préfet a un auxiliaire, appelé par l’archevêque de Vienne Avitus, vicaire Gemellus, assistant du préfet.

Libérius ne réside en Gaule de manière définitive qu’à partir de l’année 512. Commence alors une mandature qui coïncide à peu près avec le long épiscopat de Césaire, l’archevêque d’Arles. À la mort de Théodoric en 526, Libérius reste préfet sous le gouvernement d’Athalaric. On sait aussi qu’il est grièvement blessé lors d’une opération contre les Burgondes [2] lorsque ceux-ci essayent de mettre la main sur la Provence.

Son mariage avec Aetheria, connue également par son activité littéraire, révèle l’alliance au plus haut niveau de la société aristocratique et chrétienne de la Provence occidentale et de l’Italie du Nord. En 529, converti au catholicisme, il participe aux conciles de Vaison et d’Orange. Il siège aux côtés de Césaire et souscrit les canons, marquant ainsi un certain contrôle du pouvoir laïc, pour des réunions tenues dans les terres abandonnées en 523 par les Burgondes.

Après avoir maintenu l’ordre dans la Province au tout début de la régence de Amalasonte, il quitte Arles en 533/ 534, probablement après le siège d’Arles par Thibert ou la mort d’Athalaric, rappelé à la cour ostrogothe comme Patricius Praesentalis.

En 535, il est envoyé en mission diplomatique par Théodat auprès de Justinien afin d’atténuer les conséquences du meurtre d’Amalasonthe. Ses origines romaines le font alors se rallier à Justinien.

Justinien le charge de diverses missions militaires et politiques, notamment en le nommant préfet d’Égypte, en ayant en charge la protection de la Sicile contre Totila en 550 et surtout l’invasion byzantine en Bétique [3] en 552. Il meurt peu après et est enterré à Rimini. Il aurait vécu ainsi jusqu’à presque 90 ans.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé Libérius/ Traduit par mes soins

Notes

[1] Provence et Septimanie

[2] D’abord cantonnés en Sapaudia les Burgondes commencèrent par grignoter le territoire gaulois vers l’ouest. En 457, Gondioc et Chilpéric Ier saisirent une première occasion de pousser leurs frontières. A l’été 457 le Valais, la Tarentaise, les villes de Besançon, Chalon sur Saône, Langres, Autun, Grenoble ainsi que Lugdunum, la vieille capitale des Gaules, se livrèrent pacifiquement aux Burgondes. Egidius, le généralissime de Majorien en Gaule reprit aussitôt la capitale des Gaules mais il abandonna aux rois Burgondes leurs nouvelles terres. Lugdunum reviendra aux Burgondes vers 467 lorsque Chilpéric 1er s’en empara, comme il s’empara également à la même époque de la ville de Vienne. Il profita probablement des troubles qui secouèrent entre 469 et 475 un Empire d’Occident, alors à l’agonie, pour porter jusqu’à la Durance les limites de son royaume. Les villes de Viviers, Gap, Embrun, Die, Sisteron, Orange, Apt, Cavaillon, Avignon devinrent villes burgondes. L’empereur Népos reconnut leurs conquêtes. Dès ce moment le royaume burgonde eut, ou peu s’en faut, les limites qu’il conserva dès lors. Ce territoire ne comprenait pas moins de 25 diocèses ou anciennes cités romaines : Auxerre, Langres, Besançon, Chalon sur Saône, Autun, Lugdunum, Genève, Windisch, Octodurum actuellement Martigny, en Suisse, Vienne, Valence, Carpentras, Orange, Avignon, Cavaillon, Vaison, Gap, Embrun, Sisteron, Grenoble, Aoste, Die, Viviers, Saint-Paul-Trois-Châteaux, Apt. Mais les Burgondes gagnent ou perdent incessamment du terrain. Marseille et son port, Arles et la Provence gagnés vers 484, et perdus après la guerre contre les Francs, conquêtes éphémères, auront un moment fait partie de leur territoire. À son apogée, les contours du royaume burgonde touchaient, au nord, la ligne des Vosges et la Durance au midi ; d’orient en occident, ils s’étendaient de l’Aar à la Saône et la Haute-Loire. Ce fut le territoire soumis à cette royauté qui prit, une première fois, le nom de Burgondia dans une correspondance de Cassiodore et rédigée en 507 au nom de Théodoric le Grand.

[3] La province romaine de Bétique (Hispania Baetica) couvre le sud de l’Espagne, et correspond à peu près à l’actuelle Andalousie. Elle est issue de l’ancienne Hispanie ultérieure, et tire son nom du Baetis, nom latin du fleuve Guadalquivir.