Bienvenue sur mon site historique. Bon surf

L’histoire pour le plaisir

Johann Mattheson

samedi 6 novembre 2021, par ljallamion (Date de rédaction antérieure : 13 avril 2014).

Johann Mattheson (1681-1764)

Chanteur et compositeur

Johann Mattheson Chanteur et compositeur

Né à Hambourg [1], Il débute comme enfant prodige et reçoit une éducation générale complète, qui lui permet de parler l’anglais, l’italien, le français et le latin, ainsi qu’une instruction musicale précoce, chant, violon, composition, orgue et clavecin. Un de ses professeurs est l’organiste Johann Nikolaus Hanff .

À l’âge de 9 ans, il donne une audition d’orgue et, ayant bénéficié d’une très solide éducation, se produit comme chanteur en 1696, puis comme chef d’orchestre et compositeur en 1699 à l’Opéra de sa ville natale

En 1703, il fait la connaissance de Haendel , nouant ainsi une amitié qui durera toute leur vie et l’introduit dans les cercles musicaux de Hambourg.

Les 2 amis échangent conseils et expériences, même si leurs relations sont parfois orageuses, jusqu’à se battre en duel pour une question musicale, ils ne tardent pas à se réconcilier. Mattheson tient les rôles principaux dans des opéras de Haendel, lequel tient le clavecin et dirige les œuvres de son ami.

Plus tard, il se servira de passages tirés d’opéras de Mattheson dans certaines de ses œuvres.

Ensemble, ils font le voyage à Lübeck [2] pour entendre et rencontrer le célèbre organiste Dietrich Buxtehude, espérant peut-être obtenir sa succession.

Ils finissent par regagner Hambourg, où Mattheson devient en 1704 précepteur du fils de l’ambassadeur de Grande-Bretagne, Secrétaire de l’ambassadeur anglais à Hambourg en 1706.

Cette position lui apporte un statut social privilégié et des revenus pour de nombreuses années. Il épouse une Anglaise, et c’est probablement par son entremise que Haendel nouera des contacts décisifs en Grande-Bretagne.

Directeur musical de la cathédrale de 1718 à 1725, maître de chapelle du duc de Holstein [3] en 1719, il compose à cette époque beaucoup d’œuvres restées pour la plupart manuscrites, opéras, oratorios, cantates, sonates à deux et trois flûtes sans basse, suites pour clavecin.

Le premier traité musical de Mattheson “Das neueröffnete Orchestre” a été publié en 1713.

En 1715, il devient directeur de la musique de la cathédrale de Hambourg, poste qu’il assure jusqu’en 1728 où il est atteint de surdité. Cette surdité complète dont les premiers signes se sont manifestés dès 1705 l’oblige à se retirer de la vie musicale publique. Il se consacre alors à des écrits théoriques qui, beaucoup plus que ses compositions, permettront à son nom de survivre. Il publie un grand nombre d’œuvres importantes pour la connaissance de cette époque, dont notamment le premier périodique de critique musicale en Allemagne [4] de 1722 à 1725, “Der vollkommene Capellmeister” [5], puis en 1739, “Grundlage einer Ehren-Pforte”, répertoire biographique de 149 musiciens, dont il a souvent recueilli les données auprès des intéressés eux-mêmes en 1740. Il fut aussi traducteur de littérature, surtout anglaise.

Il fut un musicien savant et fécond, composant de nombreux opéras et œuvres sacrées, ainsi que des pièces orchestrales et instrumentales.

Il se détourna de critique à l’écriture didactique, publiant plusieurs livres d’instructions pour jouer des basses figurées entre 1731 et 1735. Dans le plus important de ses traités apparu en 1739. Mattheson énonce les principes pratiques, théoriques et esthétiques qu’il considérait comme indispensable pour le réalisateur bien formé des organisations musicales dans un volume encyclopédique intitulé Der vollkommene Capellmeister.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Johann Mattheson/ Portail de la musique classique/ Organiste allemand/ Département des livres rares, des collections spéciales et préservation Université de Rochester / Marc VIGNAL, « MATTHESON JOHANN - (1681-1764) », Encyclopædia Universalis.

Notes

[1] Hambourg est une ville et l’un des 16 Länder composant l’Allemagne. Située au nord du pays, près de l’embouchure de l’Elbe et à proximité de la mer du Nord, Hambourg est la deuxième plus grande ville d’Allemagne (après Berlin) et le premier port du pays. Hambourg était membre fondateur de la ligue hanséatique. Cette ancienne appartenance est encore aujourd’hui revendiquée par la ville, comme élément caractéristique de son identité. C’est ainsi que le code de la ville sur les plaques d’immatriculation est HH, qui signifie Hansestadt Hamburg et que le nom officiel de la ville est Freie und Hansestadt Hamburg (ville libre et hanséatique de Hambourg).

[2] Lübeck est une ville hanséatique d’Allemagne du Nord, dans le Land de Schleswig-Holstein. Ce port de la mer Baltique est également surnommé « la reine de la Hanse » : c’était en effet la capitale de la Ligue hanséatique. En 1160, Lübeck obtint la Soester Stadtrecht. Cette époque est aujourd’hui considérée par les historiens comme le commencement de la Hanse des marchands (au contraire de la Hanse des villes). L’argument principal justifiant cette position consiste dans le privilège de Artlenburg en 1161, dans lequel les commerçants de Lübeck devinrent égaux en droit avec les, jusque-là dominants, commerçants goths pour le commerce sur la mer Baltique. À cette époque commença avec la Chronica Slavorum sous Helmold von Bosau et son successeur Arnold von Lübeck le témoignage détaillé sur les événements concernant les tribus slaves du nord-ouest. En 1182, l’empereur Frédéric Barberousse donna un fief à Lübeck au duc Bogislav 1er avec le duché de Poméranie. Le privilège de Barberousse en 1188 dota Lübeck d’un territoire et de nouvelles possibilités commerciales.

[3] Le Duché de Holstein est né en 1474 du comté de Holstein, lorsque le roi du Danemark Christian Ier, qui était alors aussi bien duc de Schleswig que comte de Holstein, obtint l’élévation du Holstein au rang de fief d’Empire et fut lui-même nommé à la tête du nouveau duché.

[4] Critica musica

[5] le Maître de chapelle accompli