Bienvenue sur mon site historique. Bon surf

L’histoire pour le plaisir

Narseh ou Narses

mardi 21 février 2023, par ljallamion (Date de rédaction antérieure : 27 septembre 2013).

Narseh ou Narses

Empereur de Perse de 293 à 302

Narseh ou Narses Empereur de Perse de 293 à 302

Fils de Shapur 1er, il apparaît ensuite après comme roi vassal d’Arménie de 273 à 279/280 puis d’Arménie orientale de 279/280 à 293.

Il accède au trône de Grand-roi en s’opposant à son petit-neveu Vahram III en 293 et devient bientôt le seul empereur.

Narseh attaque l’Empire romain, mais après, dans un premier temps, avoir battu l’empereur Galère près de Callinicum [1] sur l’Euphrate [2] en 296, il est complètement défait en Mésopotamie en 297 par ce même Galère qui capture ses épouses, ses enfants et ses trésors.

Narseh lui envoie en ambassade pour solliciter la paix un certain Apharbann qui est très mal reçu et qui lui reproche le traitement indigne infligé à Valérien prisonnier. Galère et Dioclétien se concertent ensuite à Nisibis [3] et se mettent d’accord pour envoyer à leur tour comme ambassadeur Sicorius Probus, maître du bureau des archives.

Narseh l’accueille avec bienveillance mais tente de tergiverser devant les exigences romaines. Il est finalement forcé à conclure un traité de paix à Nisibis, par lequel cinq provinces de la rive gauche du cours supérieur du Tigre sont cédées aux Romains. Le Tigre [4] marquant désormais la limite des 2 empires. La forteresse de Zirtha aux confins de la Médie [5] est la limite du royaume d’Arménie qui, comme le royaume d’Ibérie [6], reconnaît la suzeraineté de Rome. Nisibis, ville située sur le Tigre, sert enfin de lieu d’échanges commerciaux.

Cette paix, conclue en 298/299, dure près de 40 ans, jusqu’en 337. Après un règne de 7 ans et 5 mois, Narseh laisse en 302 le trône à son fils Hormizd II. Il semble qu’il soit mort peu après. Il avait épousé une noble persane, Sapor-Doukhtak.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia/ Portail de l’Iran/ Empire sassanide

Notes

[1] Racca, Rakka, Raqqa(h), ar-Raqqa ou ar-Raqqah selon les ouvrages, est une ville du centre de la Syrie sur les rives de l’Euphrate en aval du Lac el-Assad, à environ 160 km à l’est d’Alep. C’est la capitale de la région homonyme. La ville fut fondée par Alexandre le Grand, sous le nom de Nicephorium, en souvenir d’une de ses victoires, et fit partie de l’Osroène. Elle s’est nommée ensuite successivement Callinicum, Constantinopolis, Léontopolis.

[2] L’Euphrate est un fleuve d’Asie de 2 780 km de long. Il forme avec le Tigre dans sa partie basse la Mésopotamie. Son débit est particulièrement irrégulier puisque plus de la moitié de son flux s’écoule de mars à mai et que le débit peut tomber à 300 m3/s contre un débit moyen de 830 m3/s à l’entrée en Syrie. En période de crue, il peut atteindre 5 200 m3/s pouvant provoquer de graves inondations. Les deux branches mères de l’Euphrate naissent sur le haut-plateau anatolien : celle de l’ouest, ou Karasu, naît près d’Erzurum, dont elle traverse la plaine ; celle de l’est, le Murat, se forme au Nord du lac de Van, sur les flancs d’un contrefort occidental de l’Ararat. Il traverse ensuite la zone de piémont, zone aride partagée entre la Syrie et l’Irak. Arrivé aux environs de Ramadi en Irak, il entre dans la plaine fertile de Mésopotamie, passant par Fallujah à proximité de Bagdad, et puis à environ 1 km à l’ouest des ruines de Babylone. Il rejoint le Tigre dans le sud-est du pays à Qurna à environ 100 km au nord-ouest de Bassorah pour former le Chatt-el-Arab et se jeter dans le golfe Persique.

[3] Nusaybin Nisibe ou encore Nisibis, est une ville du sud-est de la Turquie située dans la province de Mardin, à la frontière turco syrienne. Elle est un haut lieu de l’histoire du christianisme de langue syriaque. C’est l’ancienne Antioche de Mygdonie. En 298 un accord de paix y est conclu entre l’Empire romain et les Sassanides à la suite de la victoire l’année précédente de Galère sur le « Grand Roi » Narseh.

[4] Le Tigre est un fleuve de Mésopotamie long de 1 900 km. Ce fleuve prend sa source en Turquie comme l’autre grand fleuve de la région l’Euphrate.

[5] À l’époque hellénistique, la Médie tombe sous le contrôle des Grecs, et est incluse après les conflits opposant les Diadoques dans les territoires contrôlés par les Séleucides, après avoir été un temps dominée par Antigone le Borgne. L’ancien général Atropatès qui dirigeait le contingent mède de l’armée perse à la bataille de Gaugamèles, se rallie par la suite à Alexandre le Grand et devient satrape du nord de la Médie, qui devient la Médie Atropatène, futur Azerbaïdjan, qu’il parvient à rendre autonome du pouvoir séleucide. La capitale de ce royaume se trouvait à Gazaca. Après plusieurs décennies d’indépendance, le roi Artabanzanes doit conclure un traité de vassalité avec Antiochos III en 220 av.jc. Cette région reste peu hellénisée, à la différence du sud de la Médie, centré autour d’Ecbatane. Plusieurs villes nouvelles y sont fondées par les souverains séleucides, et l’ancienne Rhaga est renommée Europa. Un satrape local, Molon, se révolte en 220 contre Antiochos III, qui le défait. Entre 163 et 160, c’est un autre satrape de Médie, Timarque, qui se révolte contre Démétrios 1er Sôter, et réussit à prendre le pouvoir en Babylonie, avant d’être finalement soumis. Les révoltes qui secouent le royaume séleucide vers 150 profitent au roi parthe Mithridate 1er qui prend alors la Médie, ainsi que l’Atropatène. Après plusieurs décennies de luttes, le pouvoir des Arsacides est finalement assuré en Médie, en dépit des attaques des nomades orientaux, Scythes ou Tokhariens. La région est réorganisée administrativement, et la ville de Rhaga/Europa est renommée Arsacia.

[6] L’Ibérie, aussi connue sous le nom d’Ivérie, est le nom donné par les Grecs et les Romains à l’ancien royaume de Karthlie et correspondant approximativement aux parties méridionale et orientale de l’actuelle République de Géorgie. Les Ibères du Caucase forment une base pour le futur État géorgien et, en même temps que les Colches de Colchide, le noyau de la population géorgienne actuelle. La région n’était, jadis, habitée que par quelques tribus qui faisaient partie du peuple appelé « Ibères ».