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L’histoire pour le plaisir

André Silbermann ou Andreas Silbermann

dimanche 19 juillet 2020, par lucien jallamion (Date de rédaction antérieure : 22 septembre 2013).

André Silbermann ou Andreas Silbermann (1678-1734)

Facteur d’orgue

André Silbermann ou Andreas Silbermann Facteur d'orgue

Originaire de Kleinbobritsch en Saxe [1], fils de charpentier il est le premier d’une lignée de facteurs d’orgue réputés, actifs en Alsace au 18ème siècle. Il arrive en Alsace vers 1699 et se forme auprès du facteur de clavecins Frédéric Ring (ou Rinck), puis s’installe à Strasbourg vers 1702.

En 1702, il construit son premier instrument à Strasbourg et enseigne la fabrique d’orgue à son jeune frère Gottfried . Ils construisent ensemble un premier orgue dans le couvent des Dominicaines de Sainte Marguerite à Strasbourg.

Entre 1704 et 1706, il laisse la direction de l’atelier à son frère pour aller à Paris, se former à la fabrique d’orgue française, chez François Thierry .

Dès 1707, la florissante abbaye de Marmoutier [2] lui passe commande pour un grand orgue de style français.

Le 13 juin 1708, à Strasbourg, il épouse Anne Marie Schmidt. La même année Gottfried retourne en Saxe comme le prévoyait son contrat d’apprentissage.

André Silbermann meurt en 1734 et son fils aîné, Jean André, prend la succession de l’atelier. Il réalisa 34 instruments, la plupart en Alsace, dont 13 dans des églises protestantes et 16 dans des églises catholiques. Les plus connus sont ceux des abbayes bénédictines de Marmoutier et d’Ebersmunster [3], fort bien conservés.

Son fils est vite reconnu comme l’égal de son père. En 1746, comme le stipulait le contrat de 1707 avec l’abbaye de Marmoutier, il complète les chapes du positif et de la pédale restées libres et ajoute un écho.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Les orgues Silbermann de Marmoutier/

Notes

[1] L’Électorat de Saxe était un État du Saint Empire romain germanique de 1356 à 1806 dont le souverain était investi d’une fonction élective au trône impérial. Il succéda au duché de Saxe-Wittemberg et fut remplacé par le royaume de Saxe.

[2] L’abbaye de Marmoutier est une ancienne abbaye bénédictine située sur la rive droite de la Loire, un peu en amont de Tours. Fondée par Martin de Tours, peut-être dès 372, l’abbaye connut son apogée au Moyen Âge et ses dépendances s’étendaient dans une bonne partie de la France médiévale et jusqu’en Angleterre. Elle fut démembrée sous le Révolution française.

[3] L’abbaye d’Ebersmunster était une abbaye bénédictine située dans la commune d’Ebersmunster dans le département du Bas-Rhin, non loin de la ville de Sélestat. Elle fut une abbaye bénédictine jusqu’à la Révolution française. Ebersmunster était appelée aux premiers temps de sa fondation Evremoutier, puis Ebrotheimmunster, à l’époque où régnait le duc Etichon. L’abbaye bénédictine d’Ebersmunster est fondée dans la moitié du 7ème siècle sur les restes d’un camp fortifié romain. Elle fut richement dotée par le duc d’Alsace Aldaric, père de Sainte Odile, connu aussi sous le nom Etichon qui reçut les reliques de Saint Dié.