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La Fête de la Fédération

samedi 10 août 2013, par lucien jallamion

La Fête de la Fédération

Vue de l'autel de la patrie et d'une partie du champ de Mars à l'instant du discours de la Fayette, gravure de Le Coeur d'après Swebach-Desfontaines, bibliothèque nationale Paris

Vue de l’autel de la patrie et d’une partie du champ de Mars à l’instant du discours de la Fayette, gravure de Le Coeur d’après Swebach-Desfontaines, bibliothèque nationale Paris

Le 14 juillet 1790, à Paris, les Français commémorent en grande pompe le premier anniversaire de la prise de la Bastille.

Des fêtes civiques spontanées organisées ça et là dans les départements ont inspiré l’idée de cette grande fête d’union nationale aux députés de l’Assemblée constituante et au marquis de La Fayette, homme de confiance du roi.

2 jours après le vote mémorable de la Constitution civile du Clergé, les députés et les délégués de tous les départements, les “Fédérés” forment un immense cortège qui traverse la Seine et gagne la vaste esplanade du Champ de Marss.

Dans les tribunes, sur les côtés de l’esplanade, on compte 260.000 Parisiens auxquels s’ajoutent une centaine de milliers de fédérés, rangés sous les bannières de leur département. La tribune royale est située à une extrémité du Champ-de-Mars, sous une haute tente. A l’autre extrémité, un arc de triomphe.

Au centre de l’esplanade, Talleyrand, évêque d’Autun, célèbre la messe sur l’autel de la patrie, entouré de 300 prêtres en surplis de cérémonie. Ensuite vient la prestation de serment. La Fayette, commandant de la garde nationale, prononce le premier celui-ci au nom des gardes nationales fédérées : “Nous jurons de rester à jamais fidèles à la nation, à la loi et au roi, de maintenir de tout notre pouvoir la Constitution décrétée par l’Assemblée nationale et acceptée par le roi et de protéger conformément aux lois la sûreté des personnes et des propriétés, la circulation des grains et des subsistances dans l’intérieur du royaume, la prescription des contributions publiques sous quelque forme qu’elle existe, et de demeurer unis à tous les Français par les liens indissolubles de la fraternité”, la Constitution évoquée dans le serment n’existe pas encore et nul n’en connaît la contenance future.

Après La Fayette, c’est au tour du président de l’Assemblée de prêter serment au nom des députés et des électeurs.

Enfin, le roi prête à son tour serment de fidélité aux lois nouvelles : “Moi, roi des Français, je jure d’employer le pouvoir qui m’est délégué par la loi constitutionnelle de l’État, à maintenir la Constitution décrétée par l’Assemblée nationale et acceptée par moi et à faire exécuter les lois”. La reine, se levant et montrant le Dauphin : “Voilà mon fils ; il s’unit, ainsi que moi, aux mêmes sentiments”.

Malgré la pluie qui vint clôturer la journée, le public retourna ravi dans ses foyers.

P.-S.

Source : Monique Hermite Historia mensuel - 01/01/2006 - N° 709, Hérodote, Dictionnaire le Petit mourre, encyclopédie Imago Mundi, Wikipédia, Louis XV de François Bluche, La révolution française tome 1 à 5 de Michel Vovelle Edition Messidor/livre club Diderot. H. Léonardon....