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Les Français découvrent la guillotine

samedi 3 août 2013, par lucien jallamion

Les Français découvrent la guillotine

Machine proposée à l'Assemblée nationale, aquatinte de Janinet, musée Carnavalet

Machine proposée à l’Assemblée nationale, aquatinte de Janinet, musée Carnavalet

Le 28 novembre 1789, le docteur Joseph Guillotin présente aux députés de l’Assemblé constituante une machine destinée à la décapitation des condamnés et conçue par le chirurgien Antoine Louis, secrétaire perpétuel de l’Académie de chirurgie.

Inspirée d’un dispositif déjà connu en Italie, elle comporte un tranchoir glissant entre deux montants en bois. Elle assure selon ses promoteurs une mort immédiate et sans souffrance, à la différence de la pendaison, de la décapitation à la hache ou à l’épée, de la roue ou, pire, de l’écartèlement.

Selon le docteur Guillotin, philanthrope et député du tiers état de Paris, elle doit aussi introduire l’égalité de tous les citoyens face à la peine capitale.

Le 3 juin 1791, l’Assemblée constituante, sur une proposition du député Le Pelletier de Saint-Fargeau, édicte que tout condamné à mort aura la tête tranchée. A noter que les députés repoussent une suggestion visant à abolir la peine de mort, émanant de Maximilien de Robespierre.

Dans la foulée, l’Assemblée demande au docteur Guillotin et au chirurgien Louis d’améliorer leur machine à couper les têtes.

Antoine Louis perfectionne la machine avec le concours d’un mécanicien allemand, Tobias Schmidt. Il remplace en particulier le couperet en forme de croissant par un couperet en forme de trapèze. L’idée viendrait, dit-on, du roi Louis XVI, habile serrurier de son état.

La machine est essayée à Bicêtre sur des moutons et des cadavres. Un voleur de grand chemin, Nicolas-Jacques Pelletier, en fait les frais pour la première fois le 25 avril 1792.

La machine est d’abord appelée « louisette » ou « louison ». Puis, les journalistes parlementaires, mécontents du docteur Guillotin qui, à l’Assemblée, en sa qualité de questeur, leur demandait de bien se tenir, la baptiseront « guillotine », non sans s’attirer les protestations de l’intéressé. Né à Saintes en 1738, l’heureux docteur Joseph-Ignace Guillotin était un franc-maçon et un philanthrope bon teint.

Il s’expose à la reconnaissance de ses concitoyens en publiant en 1788 la “Pétition des six corps des marchands de Paris”, où il demande le doublement du nombre de députés du tiers état et le vote par tête aux états généraux de 1789.

Élu député à la Constituante au début de la Révolution, il siège au Comité de mendicité et tente mais en vain de réformer les hôpitaux. Sous l’Empire, il diffuse en France la vaccination de la variole et met en œuvre le premier programme de Santé publique.

P.-S.

Source : Monique Hermite Historia mensuel - 01/01/2006 - N° 709, Hérodote, Dictionnaire le Petit mourre, encyclopédie Imago Mundi, Wikipédia, Louis XV de François Bluche, La révolution française tome 1 à 5 de Michel Vovelle Edition Messidor/livre club Diderot. H. Léonardon....